2009 : Il est temps que la peur change de camp !
Partout dans le monde ce sont les salarié-e-s qui sont les principales victimes de la «crise» capitaliste.
533.000 salariés américains ont perdu leur emploi pour le seul mois de novembre 2008 après l’hécatombe d’octobre et septembre. En Chine, 9000 usines doivent fermer en ce début d’année 2009, avec une cohorte de chômeurs en perspective. Le gouvernement communiste prend même actuellement des mesures préventives contre les émeutes. La livre sterling s’effondre, l’économie espagnole s’écroule comme un château de cartes…
En France, les entreprises multiplient le recours au chômage partiel pour limiter la casse, notamment dans l’industrie automobile. Dans la métallurgie, Arcelor Mittal a annoncé la suppression de 9000 emplois… Les chiffres du chômage viennent de tomber : 64.000 chômeurs en plus en novembre après 47.000 en octobre… C’est la saignée.
L’UMP et son gouvernement veulent pousser leurs réformes à leur avantage : privatisation des services publics, destructions des conquêtes sociales… même si une pause est envisagée due au syndrome grec. La crise sociale prend le pas sur la crise financière. Les 360 milliards auxquels il faut ajouter les 26 milliards du plan de relance (alors que cela fait des années qu’on nous fait pleurer avec un «trou de la sécu» soit-disant de 20 milliards) ne suffiront pas car jouer la carte de l’emploi contre les salaires est une ânerie monumentale et il faut s’appeler Chérèque et être permanent de la CFDT pour aller dans le même sens que Sarkozy.
Puisque nos élites dirigeantes ne feront rien pour les travailleurs, autant que ces derniers récupèrent les milliards pas encore dilapidés pour faire œuvre commune. Ces milliards récupérés à juste titre seraient mieux utilisés que s’ils restaient dans les poches des banquiers qui ont spéculé et sont à ce titre responsables de la crise. L’alternative est la suivante : ou on se fait plumer ou on récupère notre dû. Et ce n’est pas avec une série de grèves sectorielles de 24 heures qu’on arrivera à inverser la tendance. Les confédérations syndicales institutionnelles que nous n’avons pas tellement vues monter au créneau mériteraient d’avoir aussi le retour du bâton pour ne pas avoir voulu fédérer les luttes dans un mouvement d’ensemble. Souhaitons que les conflits se multiplient ! Il est grand temps que la peur et l’anxiété changent de camp…
La grève interprofessionnelle du jeudi 29 janvier peut en être une étape.
Pour l’emploi, pour les salaires :
travaillons tous, moins et autrement
et partageons les richesses !
Grève interprofessionnelle jeudi 29 janvier.
Tartagueule à la récré no 70, janvier 2009
Bulletin de la CNT éducation du Rhône.