Nous voulons une autre structuration de la lutte !
Nous posons, en préalable de l’Assemblée générale du mardi 13 janvier, ce qui a été inscrit à l’ordre du jour de toutes les AG précédentes mais qui a sans cesse été repoussé :
une structuration du mouvement
qui soit le reflet de la réalité.
1) Parce que depuis le début, le mouvement qui nous rassemble revêt, particulièrement dans l’Hérault, des formes inédites : fort engagement des personnels (actes de désobéissance, réunions et rencontres multiples avec les parents, manifs, grèves, etc.) ;
2) Parce que nous avons appelé à une implication forte les parents dans la lutte et qu’elle s’avère très importante (informations, lettres de soutien, nuit des écoles, participation aux AG de secteurs et aux manifestations, occupations d’école, etc.) ;
3) Parce que l’intersyndicale, dans laquelle nous étions, n’a pas été en capacité d’appliquer les décisions de l’AG à plusieurs reprises malgré nos efforts pour faire respecter les positions de l’AG :
— Remise en question de la grève du 13 janvier,
— Non respect de la décision de faire un modèle unique de lettre de désobéissance,
— Impossibilité de discuter de la structuration du mouvement en AG malgré des demandes réitérées,
— Vote de la création d’une coordination nationale non suivi d’effets, etc.
Nous faisons le constat que notre implication dans l’intersyndicale n’a pas permis d’éviter ces écueils et nous y a associé de fait. Nous ne pouvons plus assumer cette position.
La CNT est pour l’auto-organisation des luttes et défend l’idée que la lutte appartient à celles et ceux qui la mènent. Nous concevons l’outil syndical comme indispensable car il permet d’informer, de montrer la nécessité de lutter et de construire les mobilisations. Mais nous pensons qu’en période de lutte il doit se fondre en tant que structure dans un ensemble plus vaste pour permettre l’auto-organisation des luttes et construire au plus près de celles et ceux qui luttent.
Une nouvelle structuration du mouvement suppose pour nous, comme beaucoup l’ont évoqué sans pouvoir se faire entendre lors des AG précédentes, le dépassement de l’intersyndicale par un comité de lutte associant personnels de l’éducation et parents.
Aussi nous demandons que la table de présidence de l’Assemblée générale de ce mardi 13 janvier puisse être composée de mandatés de secteurs et que la présidence de l’assemblée soit votée. Nous demandons que le premier point de l’Assemblée générale traite de la structuration du mouvement.
En conséquence et en cohérence avec la volonté que soit créé un comité de lutte, la CNT éducation 34 décide de se retirer de l’intersyndicale.
Nous restons évidemment complètement partie prenante de la lutte actuelle à travers l’implication de nos militant-e-s dans leurs écoles et sur leurs secteurs, à travers nos prises de position et notre implication dans le mouvement.
Il est maintenant indispensable que tous les acteur-rices de ce mouvement puissent se le réapproprier et pour ce faire que cette proposition soit soumise à un vote de l’AG.
Enseignants, parents, agissons ensemble
pour faire plier le gouvernement !
Communiqué de la CNT éducation 34 diffusé aux écoles
et aux organisations syndicales de l’Hérault, 11 janvier 2009.