Les Jurassiens se mobilisent pour la paix à Gaza
À Lons et à Dole, des rassemblements ont mobilisé hier 250 personnes environ. Dans la ville préfecture, le mouvement est même à l’origine de la création prochaine d’un collectif «Palestine».
Une soixantaine de personnes a manifesté hier matin à Lons pour dire non à la guerre à Gaza. Ils étaient près de deux cents, un peu plus tard dans la journée, dans les rues de Dole, à avoir répondu à l’appel du Réseau pour une paix juste au Proche-Orient que préside Laurence Bernier. Le cortège était emmené par tout un collectif d’associations et de citoyens mais également d’élus, dont élus, parmi lesquels Claude Chalon, le président de la communauté d’agglomération de Dole.
Si la mobilisation a été plus modeste côté lédonien, c’est en partie à cause du fait que ce mouvement s’est décidé «spontanément» jeudi soir, comme l’a indiqué Springsfield Marin, représentant de la FSU et initiateur du rassemblement.
Au côté du syndicat, place de la Liberté, des membres de partis politiques, d’associations, et d’autres organisations syndicales. Mais aussi des citoyens révoltés par les hostilités qui touchent le peuple de Palestine. «Notre objectif, c’est que cela cesse vite ! Refusons aussi l’instrumentalisation communautaire : ce conflit est politique et pas religieux», revendiquait encore Springsfield Marin qui poursuivait : «Se pose maintenant pour nous la question de créer un collectif Palestine, comme il en existe déjà un à Dole. Un collectif qui peut nous permettre de donner des rendez-vous à la population comme celui de ce matin (hier, ndlr). Et pourquoi pas d’être de nouveau dès samedi prochain dans la rue. Et autant de fois qu’il le faudra pour que le peuple palestinien soit reconnu dans ses droits.» Un appel qui a obtenu une réponse favorable : la réunion de «constitution» se tiendra demain lundi, à 18 heures, à la Maison des syndicats de Lons.
Témoignage bouleversant à Besançon
Hier dans la capitale régionale, ils étaient 800, selon la police, plus de 2000, selon les organisateurs. Selon notre décompte, il y avait au moins 1500 à assister notamment au témoignage de la jeune Bissane, une Franco-palestinienne vivant à Besançon, qui a annoncé à la foule l’assassinat, la veille, de sa mère et de son beau-frère. «J’ai perdu ma mère qui était avec moi, ici à Besançon, il n’y a pas si longtemps. Les commerçants du coin la connaissent bien. C’est pour vous dire que la mort n’est pas si loin que ça. Elle est là tout près de nous. J’ai aussi perdu mon beau-frère et ma sœur est entre la vie et la mort», témoigne la jeune fille avant que l’émotion ne l’empêche de poursuivre son intervention.
Le Progrès (édition du Jura), 11 janvier 2009.