Dunkerque les boss !

Publié le par la Rédaction

Montée de haine de lycéens
qui se défoulent mais ne revendiquent rien


On ne retiendra du mouvement des lycéens qui s’est invité brutalement hier dans les rues de Dunkerque, que des actes de détérioration et de violences. Poubelles en feu, caillassage des forces de lordre, insultes, pare-brise et rétroviseurs cassés auront marqué, hier, cette manifestation sans aucune revendication et à laquelle aucune organisation syndicale ou associative na donné de mot dordre, ni na dailleurs participé.

«Ils sont incontrôlables. C’est du n’importe quoi», témoigne le commissaire Hervé Derache qui essaie dencadrer le mouvement. En face de lui, il ny pas dinterlocuteur. On ne revendique rien, aucun slogan nest scandé et aucune organisation de lycéens nest présente. Lui même a reçu une caillasse au niveau du bassin.

Dès 8 heures, hier matin, des poubelles étaient incendiées devant le lycée Fernand-Léger à Coudekerque-Branche et le lycée automobile de Grande-Synthe. Un petit groupe d
une vingtaine de lycéens perturbateurs a démarché les établissements du Dunkerquois (Vauban, lEpid, Debeyre, Fernand-Léger, Jean-Bart…) pour rameuter les élèves les moins motivés par les études et les inciter à déambuler sans but dans les rues. Aussitôt, les hostilités ont débuté. Sans raison, des lycéens se sont mis à casser des pare-brise dautomobilistes qui ont croisé leur chemin aux abords du lycée Debeyre.

Lors d
un rassemblement brutal devant le lycée Jean-Bart, une cabine téléphonique a été détruite. «Nous avons interpellé lauteur de ces dégradations, précise le commissaire. Mais ça na pas suffi pour les calmer.»

Sur son parcours, le cortège, étoffé d
environ quatre cents lycéens, a laissé sur son passage les traces dune violence gratuite. Poubelles renversées, rétroviseurs arrachés, insultes en direction de la population.

Le vice-procureur de la République, Laurent Czernik, a été la cible d
un jet de bouteille de whisky devant le palais de justice, alors quil se rendait au travail, vers 8h30. Il a évité de justesse le projectile. «C’est un acte véritablement stupide. On peut tuer quelqu’un en lançant une bouteille sur la tête», déplore-t-il. «C’est crétin et consternant.» La tournure prise par ce mouvement qui sapparente à une montée de haine et lenvie de se défouler, na pas attiré la sympathie de la population. Ni celle de la majorité des lycéens, semble-t-il. «Ce matin, des antivols avaient été posées sur la grille dentrée, regrettait hier Gracienne Damman, proviseure du lycée Jean-Bart. Les élèves rentraient par larrière de létablissement. Apparemment, ce rassemblement sest constitué sans mot dordre ni service de sécurité. Beaucoup de SMS ont circulé entre les lycéens, cela explique pourquoi on comptait environ 30% dabsents. La plupart nétaient sans doute pas “grévistes” : cest plutôt un climat de crainte que de revendications que les élèves exprimaient.»

Presse terroriste :
La Voix du Nord, 9 janvier 2009.


Les lycéens refroidis, hier,
par une charge de policiers dès les premiers débordements


Les lycéens qui ont semé le trouble, avant-hier, pensaient pouvoir répéter le même scénario, hier matin. Mais la police a anticipé le phénomène et refroidi les ardeurs des manifestants en les chargeant alors quils caillaissaient létablissement de lEpid et incendiaient des poubelles.

Rebelote, hier matin, à l
heure de la reprise des cours. Des lycéens ont voulu répéter les événements davant-hier : feux de poubelles devant le lycée automobile de Grande-Synthe, caillassage et feux de poubelles autour de lEpid, rue de Lille, nécessitant lintervention des sapeurs-pompiers.

Sauf que les forces de l
ordre sétaient préparées à ce scénario. Vêtus de leurs tenues anti-émeute, les policiers ont lancé une charge contre le noyau dur dagitateurs qui voulaient en découdre devant lEpid. Les lycéens ont répondu par des jets de projectiles, mais leurs ardeurs ont été vite refroidies.

«Allez, on se casse»

«Allez, on se casse, c
était mieux hier (NDLR : avant-hier)», entend-on dans les rangs des manifestants. Mieux avant-hier ? Le bilan matériel des incidents est désastreux : 39 voitures dégradées, des vitres détablissements scolaires et de particuliers brisées et trois jeunes interpellés à Saint-Pol-sur-Mer alors quils confectionnaient des bombes à lacide chlorhydrique. Sujets à un encadrement policier plus rigoureux se tenant prêt à réprimer le moindre trouble à lordre public, les manifestants étaient deux fois moins nombreux, hier.

Presse terroriste :
La Voix du Nord, 10 janvier 2009.

Publié dans Éducation

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