Tentative de fichage ADN : deux refus, deux procès de plus !
Le 16 décembre 2008, alors qu’ils se trouvaient en garde-à-vue au commissariat de la police nationale à Montpellier, deux individus ont refusé de donner leur ADN à la police qui les aurait transmis au FNAEG (Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques).
Les raisons de la demande de ces prélèvements étaient que, soit-disant, il existe des indices concordants rendant vraisemblable qu’ils aient commis une infraction, en l’occurence l’incendie de cinq poubelles et de trois voitures dans la nuit précédente.
Ils comparaissent le 23 janvier 2009 à 14h au tribunal de Montpellier (place Pierre-Flotte) accusés de ces faits et pour refus de prélèvement ADN, et du fichage plus basique (empreintes, photos, taille…) et deux outrages à agents pour l’un d'eux — une autre personne comparait en même temps qu’eux pour les mêmes raisons.
Qu’ils aient commis ou non ces incendies n’est pas la véritable question à se poser dans cette histoire d’ADN, ainsi que dans toutes ces histoires de prélèvement ADN en général.
En effet, coupables, ou non coupables, leur refus ne change pas… et, d’ailleurs, la police n’a pas attendu (et n’attend jamais) leur culpabilité pour tenter le prélèvement — de toute façon, faire des relevés d’ADN sur du mobilier urbain incendié, c’est se foutre de la gueule des gens !
Que retrouve-t-on derrière ce refus ? Le rejet d’un fichage de plus exécuté sur leur personne et sur celle des autres (les intimités respectives des gens étant déjà pas mal violées par l’État) ; le rejet de son utilisation et de celle du FNAEG, ainsi que d’une nouvelle évolution de son utilisation encore plus fascisante : classement ethnique, social et politique de la population à partir de l’ADN, recherche scientifique à but sécuritaire, etc. bref des bases pour toujours plus de discriminations ; et le rejet d’une société toujours plus sécuritaire.
Pour toutes ces raisons, afin de les soutenir dans leur refus et d’inciter tout le monde à le faire, il y a appel à un rassemblement lors de leur procès.
Pour la fin de tous les fichages et fichiers
et contre la société sécuritaire :
Rassemblement vendredi 23 janvier 2009
À 14 h devant le tribunal de Montpellier
(place Pierre-Flotte, en dessous du parc du Peyrou)
Contre-info en Cévennes, 3 janvier 2009.