Réunion pour la création un comité de soutien grenoblois face à la répression des pensées critiques, des modes de vie et d'action politique
Invitation pour la création d’un comité de soutien
Comme nul.le ne l’ignore, des arrestations et perquisitions ont eu lieu à la suite d’une enquête sur des sabotages prétendument commis par la «mouvance anarcho-autonome» le 11 novembre dernier. Dix personnes ont été placées en garde-à-vue «antiterroriste» pendant plusieurs jours : une est sortie libre et sans poursuites judiciaires, sept autres sont sorties et sont sous contrôle judiciaire, tandis que les deux dernières personnes restent en prison en détention préventive. Cette affaire a été couverte par un fort tapage médiatique et politique participant à la stigmatisation des inculpé.e.s et à la création d’un nouvel ennemi de l’intérieur : «ultra-gauche tentée par la violence» ou aussi la «mouvance anarcho-autonome» selon les termes des services des renseignement et de la ministre de l’Intérieur Michelle Alliot-Marie.
Ces arrestions s’inscrivent ainsi dans le tourbillon judiciaire qui accompagne la fabrication de cette mouvance. Depuis janvier 2008 six personnes ont été mises en examen dans le cadre d’une instruction antiterroriste : Ivan et Bruno pour avoir transporté des fumigènes artisanaux dans le cadre d’une manifestation contre le centre de rétention à Vincennes, Isa et Farid pour avoir convoyé du chlorate et des plans d’établissement pénitentiaire ; Juan, Isa et Damien sont aussi soupçonnés d’une tentative d’incendie d’un véhicule de police, et sont pour cela incarcérés depuis plusieurs mois sous le coup d’une instruction antiterroriste.
En inculpant les personnes dans le cadre d’une procédure antiterroriste, l’État n’hésite pas à mettre en prison sans procès et pour des longues durées des personnes impliquées politiquement et à élargir sa logique répressive à tout un réseau militant. Face à ce dispositif politique, policier et judiciaire qui amplifie la répression contre des personnes impliquées dans des luttes sociales, nous considérons qu’il est indispensable de créer des réflexions politiques et des réactions collectives larges.
Dans cette optique, nous vous invitons à une réunion de création d’un comité de soutien. Nous voulons parler des moyens de soutenir les personnes inculpées matériellement, moralement et politiquement en créant une réflexion collective sur l’antiterrorisme. Pour faire cela, il nous semble important de comprendre comment les lois spécifiques de l’antiterrorisme visent les droits de s’exprimer et de s’organiser politiquement et constituent une régression des libertés pour chacun.e. C’est pourquoi, il nous paraît nécessaire de soutenir les personnes mises en examen quelle que soit la réalité des faits qui leur sont reprochés, et donc la question de leur innocence ou de leur culpabilité. Comme le dit Éric Hazan, il nous semble urgent de pointer que «l’antiterrorisme n’a rien à voir avec le terrorisme. C’est un mode de gouvernement.»
Nous déterminerons les revendications que nous voulons et pouvons porter ensemble et réfléchirons aux actions de soutien et d’information à mener, comme par exemple l’organisation d’un cycle de conférences sur les modes d’action politiques et de résistance dans l’histoire et actuellement.
Nous vous invitons à une réunion dans l’envie de créer un comité de soutien face à la répression qui se construit contre des pensées critiques, des modes de vie et d’action politique.
Comme nul.le ne l’ignore, des arrestations et perquisitions ont eu lieu à la suite d’une enquête sur des sabotages prétendument commis par la «mouvance anarcho-autonome» le 11 novembre dernier. Dix personnes ont été placées en garde-à-vue «antiterroriste» pendant plusieurs jours : une est sortie libre et sans poursuites judiciaires, sept autres sont sorties et sont sous contrôle judiciaire, tandis que les deux dernières personnes restent en prison en détention préventive. Cette affaire a été couverte par un fort tapage médiatique et politique participant à la stigmatisation des inculpé.e.s et à la création d’un nouvel ennemi de l’intérieur : «ultra-gauche tentée par la violence» ou aussi la «mouvance anarcho-autonome» selon les termes des services des renseignement et de la ministre de l’Intérieur Michelle Alliot-Marie.
Ces arrestions s’inscrivent ainsi dans le tourbillon judiciaire qui accompagne la fabrication de cette mouvance. Depuis janvier 2008 six personnes ont été mises en examen dans le cadre d’une instruction antiterroriste : Ivan et Bruno pour avoir transporté des fumigènes artisanaux dans le cadre d’une manifestation contre le centre de rétention à Vincennes, Isa et Farid pour avoir convoyé du chlorate et des plans d’établissement pénitentiaire ; Juan, Isa et Damien sont aussi soupçonnés d’une tentative d’incendie d’un véhicule de police, et sont pour cela incarcérés depuis plusieurs mois sous le coup d’une instruction antiterroriste.
En inculpant les personnes dans le cadre d’une procédure antiterroriste, l’État n’hésite pas à mettre en prison sans procès et pour des longues durées des personnes impliquées politiquement et à élargir sa logique répressive à tout un réseau militant. Face à ce dispositif politique, policier et judiciaire qui amplifie la répression contre des personnes impliquées dans des luttes sociales, nous considérons qu’il est indispensable de créer des réflexions politiques et des réactions collectives larges.
Dans cette optique, nous vous invitons à une réunion de création d’un comité de soutien. Nous voulons parler des moyens de soutenir les personnes inculpées matériellement, moralement et politiquement en créant une réflexion collective sur l’antiterrorisme. Pour faire cela, il nous semble important de comprendre comment les lois spécifiques de l’antiterrorisme visent les droits de s’exprimer et de s’organiser politiquement et constituent une régression des libertés pour chacun.e. C’est pourquoi, il nous paraît nécessaire de soutenir les personnes mises en examen quelle que soit la réalité des faits qui leur sont reprochés, et donc la question de leur innocence ou de leur culpabilité. Comme le dit Éric Hazan, il nous semble urgent de pointer que «l’antiterrorisme n’a rien à voir avec le terrorisme. C’est un mode de gouvernement.»
Nous déterminerons les revendications que nous voulons et pouvons porter ensemble et réfléchirons aux actions de soutien et d’information à mener, comme par exemple l’organisation d’un cycle de conférences sur les modes d’action politiques et de résistance dans l’histoire et actuellement.
Réunion de création d’un comité de soutien grenoblois
8 janvier 2009 à 18h30
à la Maison des associations
6 rue Berthe de Boissieux
Salle 123 (1er étage)
Indymédia Grenoble, 19 décembre 2008.