Liberté pour tou(te)s les incupé(e)s du 11 novembre ! Sabotons l'anti-terrorisme !
À quoi sert la détention «préventive»
Sabotons l’anti-terrorisme !
Bonne nouvelle. Un juge des libertés et de la détention a signé samedi soir une ordonnance de remise en liberté pour Julien Coupat suite à une demande de l’avocate Irène Terrel. Mauvaise nouvelle. Le parquet a immédiatement pris un référé-détention, appel suspensif, contre la décision du juge. «Une procédure exceptionnelle qui n’a pas lieu d’être», déplore Irène Terrel. L’appel du parquet sera examiné mardi par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris. En attendant, Julien Coupat reste en cabane. La justice n’a pas encore examiné la demande de remise en liberté concernant Yldune Levy, la seconde inculpée incarcérée.
Une situation lamentable qui est suivie de près un peu partout en France. Passée l’incroyable onde de choc médiatique, la riposte s’organise pour soutenir les inculpé-e-s du 11 novembre. Les habitants de Tarnac, plus enclins à croire ce qu’ils vivent au quotidien que ce qu’ils ont pu lire et entendre dans des médias aux ordres d’un gouvernement aux abois, ont été les premiers à réagir. Depuis, les comités de soutien poussent comme des champignons. Strasbourg, Paris, Nancy, Rouen, Limoges, Tulle, Marseille, Blois, Agen, Périgueux, Lyon, Nantes, Brest, Forcalquier, Beauvais, Nancy, Annecy, Toulouse, Bordeaux, Rennes, Alès, Rennes… mais aussi Berlin, Moscou, New York, Barcelone, Bruxelles, Liège, Genève… ont leur comité.
Une telle solidarité fait plaisir à voir. Tout n’est pas perdu. Quelques réflexes subsistent malgré les piqûres anesthésiantes massivement administrées par les docteurs Maboul du pouvoir. Il faut continuer à créer des comités en s’appuyant sur des groupes, partis ou syndicats existants ou tout simplement sur des collectifs d’individus qui n’ont pas envie de se pacser avec Big Brother.
La pression doit être maintenue pendant tout le déroulement de l’enquête. L’affaire ne doit pas passer aux oubliettes pendant la «trêve des confiseurs» ni après les fêtes. Le rouleau compresseur des mauvais coups (crise économique, fermetures de boîtes, licenciements, menaces sur les services publics…) ne doivent pas occulter cette scandaleuse affaire qui concerne tous ceux et celles qui n’ont pas envie d’être enterré-e-s vivant-e-s dans les fosses communes du capitalisme. Après les neuf de Tarnac, Rouen et Paris, qui se transformera en «ultra épouvantail» parmi les manifestants, les ouvriers en lutte, les anti-nucléaires, les lycéens… pris dans les filets des lois d’exception ?
Pour arriver à leurs fins, les cerveaux malades de l’anti-terrorisme n’ont pas fini de tordre le cou à la réalité pour la coincer dans leur logique scabreuse. On a vu à Tarnac comment on transformait des épiciers en «ultra anarcho-autonomes», comment on transformait un supposé auteur de livre (vendu légalement dans toutes les librairies) en «chef», comment on transformait des manifestants en terroristes… Les inculpé-e-s sont bien vu-e-s à Tarnac, ils rendent service aux personnes âgées, sont membres du comité des fêtes ? Pour leurs accusateurs, c’est louche… Les inculpé-e-s n’ont pas de téléphones portables ? Pour leurs accusateurs, c’est la preuve qu’ils ne veulent pas être repérés… On ne retrouve pas de traces ADN pour confondre les inculpé-e-s ? C’est parce que ce sont des pros de l’action clandestine… C’est tragiquement simple, toute absence de preuve se retourne contre les inculpé-e-s. Dans ce délire, le fait que de nombreux comités de soutien existent en France et à l’étranger conforte les enquêteurs et les ministres dans l’idée qu’ils ont mis la main sur de «gros poissons»… Au secours !
En janvier, les dix jours d’agitation contre les lois antiterroristes compteront pour la suite de l’affaire. Il est urgent de casser l’opération de basse communication orchestrée par le ministère de l’Intérieur. Les charges qui pèsent sur les neuf inculpé-e-s doivent être requalifiées. Les deux embastillés doivent être immédiatement relâchés.
Le comité de soutien aux inculpé-e-s du 11 novembre n’est pas une organisation structurée. Il n’y a pas de bureau national, de cellule, de section et tout le toutim. Tout repose sur le dynamisme et l’imagination de chacun-e. Le comité de soutien se borne à relayer les initiatives sur son site Internet. Les actions qui se dérouleront entre le 15 et le 25 janvier serviront aussi de caisse de résonance pour la manifestation nationale prévue le 31 janvier.
Le parquet conteste la libération d’un présumé saboteur SNCF
Cette démarche du procureur appelée «référé-détention» sera examinée mardi par la chambre de l’instruction de la cour d’appel.
Dans l’intervalle, Julien Coupat reste en détention, où il a été placé le 15 novembre.
Ce jeune homme est présenté par l’accusation comme le chef d’un supposé groupe de «l’ultra-gauche» qui aurait fomenté et exécuté les sabotages de lignes ferroviaires en France dans le but de susciter des troubles sociaux et politiques.
Au total, cinq femmes et quatre hommes, âgés de 22 à 34 ans et soupçonnés d’appartenir à un groupuscule d’activistes, sont mis en examen pour «dégradations» ou «association de malfaiteurs», le tout «en relation avec une entreprise terroriste», dans l’enquête sur le sabotage de caténaires de lignes TGV.
Des crochets de fers à béton assemblés avaient été placés sur plusieurs caténaires dans la nuit du 7 au 8 novembre. Un autre sabotage, le 26 octobre en Moselle avec une méthode identique, est aussi l’objet de l’enquête.
Cinq suspects avaient été mis en détention le 15 novembre, mais trois ont déjà été remis en liberté le 2 décembre par la chambre de l’instruction, contre l’avis du parquet.
Ne reste aujourd’hui en prison que Julien Coupat et sa compagne Yildune, que la même chambre de l’instruction avait refusé de libérer le 2 décembre.
Julien Coupat et sa compagne se voient attribuer les dégradations car ils ont été vus le 7 novembre par des policiers à bord d’un véhicule stationné en pleine nuit pendant plusieurs heures en rase campagne, près de la ligne du TGV-Est qui a été sabotée.
Le couple était surveillé depuis plusieurs semaines par les policiers, qui leur imputent un activisme violent en marge de plusieurs manifestations ces derniers mois.
Des intellectuels, des personnalités de gauche et d’extrême gauche ainsi que les habitants du village corrézien de Tarnac, où résidaient la plupart des suspects, ont lancé une campagne de soutien.
Sabotages SNCF : un juge ordonne la remise en liberté de Julien Coupat, appel du parquet
Un juge des libertés et de la détention (JLD) a signé vendredi une ordonnance de remise en liberté à la suite d’une demande déposée par son avocate, Me Irène Terrel, à l’issue d’un interrogatoire de Julien Coupat devant le juge d’instruction chargé de l’enquête le 12 décembre.
Le jeune homme de 34 ans n’a cependant pas été remis en liberté, le parquet ayant pris un référé-détention contre la décision du JLD. Cet appel doit être examiné mardi par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, selon l’une de ces sources.
«Il devrait être libre à l’heure où je vous parle», a affirmé à l’AFP son avocate, dénonçant cette «procédure exceptionnelle qui n’a pas lieu d’être».
«Tout est bloqué par un référé-détention, ce n’est pas normal. Julien Coupat a des garanties de représentation», a-t-elle estimé.
«Un référé-détention à la veille de Noël, ça va trop loin, c’est lamentable», a déploré Me Terrel.
Julien Coupat a été mis en examen le 15 novembre pour direction d’une entreprise terroriste et destructions en réunion à visée terroriste.
À ce jour, des neuf mis en examen dans ce dossier, il reste le seul avec sa compagne, Yldune Levy, à être en détention.
L’avocat d’Yldune Levy, poursuivie pour destructions en réunion et association de malfaiteurs à visée terroriste, a annoncé vendredi à l’AFP avoir déposé mardi une demande en liberté de sa cliente. Le JLD ne s’était pas prononcé vendredi soir.
Trois autres personnes, Gabrielle Hallez, Benjamin Rosoux et Manon Glibert, initialement placés en détention provisoire, ont été remis en liberté le 2 décembre par la chambre de l’instruction.
Soupçonnés d’appartenir à un groupe qualifié d’anarcho-autonome par les enquêteurs, Julien Coupat et Yldune Levy sont poursuivis pour des dégradations de caténaires contre des lignes à grande vitesse fin octobre et début novembre.
Julien Coupat libéré, mais maintenu en détention jusqu’à l’appel
Dans le cadre de cette procédure de référé détention, la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris doit examiner l’affaire mardi, a-t-on ajouté de même source.
Julien Coupat est incarcéré à la maison d’arrêt de la Santé depuis le 15 novembre, date de sa mise en examen pour «direction d’une association de malfaiteurs terroristes», un crime passible des assises.
Le 2 décembre dernier, la chambre de l’instruction avait ordonné la remise en liberté de trois proches de Julien Coupat, mais avait ordonné son maintien en détention et celui de sa compagne.
Neuf personnes ont été mises en examen le 15 novembre pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» et «dégradations en réunion en relation avec une entreprise terroriste». Cinq avaient été placées en détention provisoire.
Sur les neuf mis en examen dans ce dossier dont la qualification terroriste fait débat, cinq sont soupçonnés d’avoir participé à des actes de malveillance ayant visé la SNCF. Proches de la mouvance qualifiée d’anarcho-autonome par la police, ils sont suspectés d’avoir formé une «cellule invisible».
Cinq actes de malveillance ont été commis entre le 26 octobre et le 8 novembre contre des lignes TGV. Des fers à béton en forme de crochets ont été posés sur des caténaires en Moselle, dans l’Oise, l’Yonne, la Seine-et-Marne, entraînant des retards dans la circulation de plusieurs dizaines de trains.
«Attendrir la viande»
Dans le Canard Enchaîné de ce jour (17 décembre) : «Depuis un mois, à la maison d’arrêt des femmes de Fleury-Mérogis, la nuit, toutes les deux heures, la lumière s’allume dans la cellule d’Ydlune Lévy, présumée d’“ultragauche” saboteuse de caténaires SNCF. (…) Officiellement, c’est “pour la protéger d’elle-même”. En réalité, comme le concèdent des juges en privé, il s’agit d’abord d’“attendrir la viande” de cette “dangereuse terroriste” promue par MAM ennemi public no 1 avec son compagnon Julien C. (…) À la question de Libération (11 décembre) : “Comment s’expriment leurs velléités terroristes ?”, le contrôleur général Christian Chaboud, responsable de la lutte antiterroriste, a répondu : “De par leur attitude et leur mode de vie.”»
Renseignement pris auprès d’un vieil avocat, l’expression «attendrir la viande» est utilisée depuis toujours. Il s’agit d’en faire baver aux présumés coupables pour les pousser à coopérer.
Il y a des jours où l’on hait sa langue maternelle.Serge Q.
À bas la taule ! Et son idée !
La Lettre versatile de Jimmy Gladiator no 113, 20 décembre 2008.
Sabotons l’anti-terrorisme !
La justice a prononcé hier soir la remise en liberté de Julien Coupat. Le parquet s’acharne et a fait appel. Pour leur part, les comités de soutien aux inculpés du 11 novembre vont organiser, du 15 au 25 janvier, dix jours d’agitation contre les lois anti-terroristes. Faites du bruit !
Bonne nouvelle. Un juge des libertés et de la détention a signé samedi soir une ordonnance de remise en liberté pour Julien Coupat suite à une demande de l’avocate Irène Terrel. Mauvaise nouvelle. Le parquet a immédiatement pris un référé-détention, appel suspensif, contre la décision du juge. «Une procédure exceptionnelle qui n’a pas lieu d’être», déplore Irène Terrel. L’appel du parquet sera examiné mardi par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris. En attendant, Julien Coupat reste en cabane. La justice n’a pas encore examiné la demande de remise en liberté concernant Yldune Levy, la seconde inculpée incarcérée.
Une situation lamentable qui est suivie de près un peu partout en France. Passée l’incroyable onde de choc médiatique, la riposte s’organise pour soutenir les inculpé-e-s du 11 novembre. Les habitants de Tarnac, plus enclins à croire ce qu’ils vivent au quotidien que ce qu’ils ont pu lire et entendre dans des médias aux ordres d’un gouvernement aux abois, ont été les premiers à réagir. Depuis, les comités de soutien poussent comme des champignons. Strasbourg, Paris, Nancy, Rouen, Limoges, Tulle, Marseille, Blois, Agen, Périgueux, Lyon, Nantes, Brest, Forcalquier, Beauvais, Nancy, Annecy, Toulouse, Bordeaux, Rennes, Alès, Rennes… mais aussi Berlin, Moscou, New York, Barcelone, Bruxelles, Liège, Genève… ont leur comité.
Une telle solidarité fait plaisir à voir. Tout n’est pas perdu. Quelques réflexes subsistent malgré les piqûres anesthésiantes massivement administrées par les docteurs Maboul du pouvoir. Il faut continuer à créer des comités en s’appuyant sur des groupes, partis ou syndicats existants ou tout simplement sur des collectifs d’individus qui n’ont pas envie de se pacser avec Big Brother.
La pression doit être maintenue pendant tout le déroulement de l’enquête. L’affaire ne doit pas passer aux oubliettes pendant la «trêve des confiseurs» ni après les fêtes. Le rouleau compresseur des mauvais coups (crise économique, fermetures de boîtes, licenciements, menaces sur les services publics…) ne doivent pas occulter cette scandaleuse affaire qui concerne tous ceux et celles qui n’ont pas envie d’être enterré-e-s vivant-e-s dans les fosses communes du capitalisme. Après les neuf de Tarnac, Rouen et Paris, qui se transformera en «ultra épouvantail» parmi les manifestants, les ouvriers en lutte, les anti-nucléaires, les lycéens… pris dans les filets des lois d’exception ?
Pour arriver à leurs fins, les cerveaux malades de l’anti-terrorisme n’ont pas fini de tordre le cou à la réalité pour la coincer dans leur logique scabreuse. On a vu à Tarnac comment on transformait des épiciers en «ultra anarcho-autonomes», comment on transformait un supposé auteur de livre (vendu légalement dans toutes les librairies) en «chef», comment on transformait des manifestants en terroristes… Les inculpé-e-s sont bien vu-e-s à Tarnac, ils rendent service aux personnes âgées, sont membres du comité des fêtes ? Pour leurs accusateurs, c’est louche… Les inculpé-e-s n’ont pas de téléphones portables ? Pour leurs accusateurs, c’est la preuve qu’ils ne veulent pas être repérés… On ne retrouve pas de traces ADN pour confondre les inculpé-e-s ? C’est parce que ce sont des pros de l’action clandestine… C’est tragiquement simple, toute absence de preuve se retourne contre les inculpé-e-s. Dans ce délire, le fait que de nombreux comités de soutien existent en France et à l’étranger conforte les enquêteurs et les ministres dans l’idée qu’ils ont mis la main sur de «gros poissons»… Au secours !
En janvier, les dix jours d’agitation contre les lois antiterroristes compteront pour la suite de l’affaire. Il est urgent de casser l’opération de basse communication orchestrée par le ministère de l’Intérieur. Les charges qui pèsent sur les neuf inculpé-e-s doivent être requalifiées. Les deux embastillés doivent être immédiatement relâchés.
Le comité de soutien aux inculpé-e-s du 11 novembre n’est pas une organisation structurée. Il n’y a pas de bureau national, de cellule, de section et tout le toutim. Tout repose sur le dynamisme et l’imagination de chacun-e. Le comité de soutien se borne à relayer les initiatives sur son site Internet. Les actions qui se dérouleront entre le 15 et le 25 janvier serviront aussi de caisse de résonance pour la manifestation nationale prévue le 31 janvier.
Organisateurs, musiciens, comédiens… vous pouvez contacter cette adresse pour plus de précisions.
Les deux premiers numéros des Échos de la Taïga, bulletin d’information du comité de soutien aux inculpés de Tarnac, sont téléchargeables sur le site du Jura Libertaire. Diffusez-les le plus largement possible sur Internet (listes, sites divers et variés) ou en les photocopiant (deux A3 recto verso pour 8 pages) pour les manifs, les tables de presse, les librairies militantes, etc. Prochain numéro prévu pour le 11 janvier.
Pour plus d’informations, apporter un soutien financier, signer la pétition, signaler des actions, offrir des dessins pour des affiches, etc., allez sur le site du comité de soutien.
Paco - Le Mague, 20 décembre 2008.
Le parquet conteste la libération d’un présumé saboteur SNCF
La justice a ordonné la remise en liberté sous contrôle judiciaire du principal suspect de l’affaire des sabotages des lignes de TGV, Julien Coupat, mais le parquet a aussitôt déposé un appel suspensif, a-t-on appris au bureau du procureur.
Cette démarche du procureur appelée «référé-détention» sera examinée mardi par la chambre de l’instruction de la cour d’appel.
Dans l’intervalle, Julien Coupat reste en détention, où il a été placé le 15 novembre.
Ce jeune homme est présenté par l’accusation comme le chef d’un supposé groupe de «l’ultra-gauche» qui aurait fomenté et exécuté les sabotages de lignes ferroviaires en France dans le but de susciter des troubles sociaux et politiques.
Au total, cinq femmes et quatre hommes, âgés de 22 à 34 ans et soupçonnés d’appartenir à un groupuscule d’activistes, sont mis en examen pour «dégradations» ou «association de malfaiteurs», le tout «en relation avec une entreprise terroriste», dans l’enquête sur le sabotage de caténaires de lignes TGV.
Des crochets de fers à béton assemblés avaient été placés sur plusieurs caténaires dans la nuit du 7 au 8 novembre. Un autre sabotage, le 26 octobre en Moselle avec une méthode identique, est aussi l’objet de l’enquête.
Cinq suspects avaient été mis en détention le 15 novembre, mais trois ont déjà été remis en liberté le 2 décembre par la chambre de l’instruction, contre l’avis du parquet.
Ne reste aujourd’hui en prison que Julien Coupat et sa compagne Yildune, que la même chambre de l’instruction avait refusé de libérer le 2 décembre.
Julien Coupat et sa compagne se voient attribuer les dégradations car ils ont été vus le 7 novembre par des policiers à bord d’un véhicule stationné en pleine nuit pendant plusieurs heures en rase campagne, près de la ligne du TGV-Est qui a été sabotée.
Le couple était surveillé depuis plusieurs semaines par les policiers, qui leur imputent un activisme violent en marge de plusieurs manifestations ces derniers mois.
Des intellectuels, des personnalités de gauche et d’extrême gauche ainsi que les habitants du village corrézien de Tarnac, où résidaient la plupart des suspects, ont lancé une campagne de soutien.
Presse policière-bourgeoise :
Reuters, 19 décembre 2008.
Sabotages SNCF : un juge ordonne la remise en liberté de Julien Coupat, appel du parquet
Un juge s’est prononcé vendredi pour la remise en liberté de Julien Coupat, chef présumé d’un groupe à l’origine des dégradations contre des lignes TGV, qui reste cependant incarcéré en raison d’un appel du parquet, a-t-on appris de sources judiciaires.
Un juge des libertés et de la détention (JLD) a signé vendredi une ordonnance de remise en liberté à la suite d’une demande déposée par son avocate, Me Irène Terrel, à l’issue d’un interrogatoire de Julien Coupat devant le juge d’instruction chargé de l’enquête le 12 décembre.
Le jeune homme de 34 ans n’a cependant pas été remis en liberté, le parquet ayant pris un référé-détention contre la décision du JLD. Cet appel doit être examiné mardi par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, selon l’une de ces sources.
«Il devrait être libre à l’heure où je vous parle», a affirmé à l’AFP son avocate, dénonçant cette «procédure exceptionnelle qui n’a pas lieu d’être».
«Tout est bloqué par un référé-détention, ce n’est pas normal. Julien Coupat a des garanties de représentation», a-t-elle estimé.
«Un référé-détention à la veille de Noël, ça va trop loin, c’est lamentable», a déploré Me Terrel.
Julien Coupat a été mis en examen le 15 novembre pour direction d’une entreprise terroriste et destructions en réunion à visée terroriste.
À ce jour, des neuf mis en examen dans ce dossier, il reste le seul avec sa compagne, Yldune Levy, à être en détention.
L’avocat d’Yldune Levy, poursuivie pour destructions en réunion et association de malfaiteurs à visée terroriste, a annoncé vendredi à l’AFP avoir déposé mardi une demande en liberté de sa cliente. Le JLD ne s’était pas prononcé vendredi soir.
Trois autres personnes, Gabrielle Hallez, Benjamin Rosoux et Manon Glibert, initialement placés en détention provisoire, ont été remis en liberté le 2 décembre par la chambre de l’instruction.
Soupçonnés d’appartenir à un groupe qualifié d’anarcho-autonome par les enquêteurs, Julien Coupat et Yldune Levy sont poursuivis pour des dégradations de caténaires contre des lignes à grande vitesse fin octobre et début novembre.
Presse policière-bourgeoise :
AFP, 19 décembre 2008.
Julien Coupat libéré, mais maintenu en détention jusqu’à l’appel
Un juge des libertés et de la détention a ordonné vendredi la remise en liberté de Julien Coupat, présenté comme le chef de la cellule soupçonnée des actes de malveillance contre les lignes TGV de la SNCF, a-t-on indiqué de source judiciaire, en précisant que le parquet avait immédiatement fait appel, ce qui entraîne son maintien en détention.
Dans le cadre de cette procédure de référé détention, la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris doit examiner l’affaire mardi, a-t-on ajouté de même source.
Julien Coupat est incarcéré à la maison d’arrêt de la Santé depuis le 15 novembre, date de sa mise en examen pour «direction d’une association de malfaiteurs terroristes», un crime passible des assises.
Le 2 décembre dernier, la chambre de l’instruction avait ordonné la remise en liberté de trois proches de Julien Coupat, mais avait ordonné son maintien en détention et celui de sa compagne.
Neuf personnes ont été mises en examen le 15 novembre pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» et «dégradations en réunion en relation avec une entreprise terroriste». Cinq avaient été placées en détention provisoire.
Sur les neuf mis en examen dans ce dossier dont la qualification terroriste fait débat, cinq sont soupçonnés d’avoir participé à des actes de malveillance ayant visé la SNCF. Proches de la mouvance qualifiée d’anarcho-autonome par la police, ils sont suspectés d’avoir formé une «cellule invisible».
Cinq actes de malveillance ont été commis entre le 26 octobre et le 8 novembre contre des lignes TGV. Des fers à béton en forme de crochets ont été posés sur des caténaires en Moselle, dans l’Oise, l’Yonne, la Seine-et-Marne, entraînant des retards dans la circulation de plusieurs dizaines de trains.
Presse policière-bourgeoise :
AP, 19 décembre 2008.