Du bâtiment libéré de la centrale syndicale grecque

Publié le par la Rédaction

Texte de l’Assemblée des travailleurs insurgés,
le 17 décembre 2008


Tract à destination des travailleurs migrants, en complément de la première déclaration de l’assemblée générale

Συνάδελφοι μετανάστες,
Σήμερα το πρωί στο κτήριο της ΓΣΕΕ (Γενική συνομοσπονδία εργατών ελλάδος) έγινε κατάληψη από σωματεία εργαζομένων και εξεγερμένους εργάτες. Η ΓΣΕΕ είναι ένας γραφειοκρατικός οργανισμός που εξυπηρετεί την κυβέρνηση και τα αφεντικά. Τώρα το κτήριο της ΓΣΕΕ είναι Απελευθερωμένος χώρος εργαζομένων. Σας καλούμε να αποφασίσουμε μαζί τη συνέχεια του αγώνα στη συνέλευση που θα γίνει σήμερα το απόγευμα στο κατηλειμμένο κτήριο της ΓΣΕΕ (Πατησίων 69 και Λ. Αλεξανδρας) στις 6:00 το απόγευμα.
Εχει έρθει η ώρα που η γνώμη σας μετράει και η φωνή σας θα ακουστεί.


Camarades immigrés,
Aujourd’hui ce matin, le local de la GSEE (Organisation Syndicale des Travailleurs Grecs) a été occupé par diverses associations de travailleurs ainsi que par des travailleurs insurgés. La GSEE est un organisme technocratique qui sert le gouvernement et les patrons. À présent, le local de la GSEE est un lieu libre des travailleurs. Nous vous invitons à décider ensemble la continuation de la lutte, à l’assemblée cette après-midi aujourd’hui dans le local occupé de la GSEE (69 rue Patision et avenue Alexandras) à 18:00.
L’heure est venue que votre point de vue et votre voix soient enfin entendus.

Our immigrant fellow workers,
Since this morning the building of GSEE (General Confederation of Workers of Greece) is occupied by workers base syndicates and rebel workers. GSEE is a bureaucratic organization that serves only the government and the bosses. Now, the building of GSEE is a liberated workers’ area. We invite you to decide together the continuation of the struggle in the assembly held today afternoon, inside the occupied building of GSEE (69 Patision street and Leoforos Alexandras) on 18:00.
It’s time for your opinion also to count and to be heard.

Companeros inmigrantes,
Esta manana en el edificio de la Confederacion General Obrera de Grecia(GSEE) se ha efectuado ocupacion por parte de asociaciones de trabajadores y obreros rebelados. GSEE es un organismo burocratico que sirve al gobierno y a los patrones. En este momento el edificio de la Confederacion es un liberado lugar de trabajadores. Os invitamos a decidir juntos la continuacion de la lucha, en la asamblea que se realizara esta tarde en el edificio ocupado de GSEE (c/ Patision, 69 y Av. Alexandras) a las 18:00.
La hora que vuestra opinion cuenta y vuestra voz se escuchara ya ha llegado.

Братя имигранти,
От тази сутрин сградата на GSEE (Обща Конфедерация на Гръцките Работници) се намира под окупация от работнически здружения и от бунтубащи се работници. GSEE е бюрократична организация, която служи на правителството и на босовете. Сега сградата е GSEE освободено работническо пространство. Приканваме ви да вземем заедно решението за продължаване на борбата, на събрание което ще се проведе този следобед в окупираната сградата на GSEE (Патисион 69 и Александрас) в 6:00 следобед.
Дойде времето, когато вашето мнение и вашият глас ще бъдат чути.



Voir l’appel de l’Association des immigrés albanais
en date du 15 décembre




Que ce soit suite à ce qu’on appelle des «accidents du travail»
ou par des exécutions de sang froid, l’État et le Capital tuent !
Halte à la répression !
Libération immédiate des prisonniers !
Grève générale !
L’auto-organisation des travailleurs
sera la pierre tombale de ton patron !


Une réponse depuis le bâtiment libéré de la GSEE à leurs détracteurs syndicaux

Panagopoulos, le secrétaire général de la GSEE, a déclaré ce matin que nous ne sommes pas des travailleurs, car les travailleurs sont au travail. Ceci, parmi d’autres choses, révèle bien ce qu’est en réalité le «job» de Panagopoulos. Son «job» est de s’assurer que les travailleurs sont bien au travail, de faire tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer que les travailleurs vont au travail.

Mais depuis une dizaine de jours, les travailleurs ne sont pas seulement au travail, ils sont aussi dehors, dans les rues. Et ceci est une réalité que aucun Panagopoulos du monde ne peut cacher, même s’il a réussi à cacher le soleil qui venait apporter ses lumières à nos pas et nos rages quand nous marchions dans les rues de cette ville.

Nous sommes des gens qui travaillons, nous sommes des chômeurs (payant par des licenciements nos participations dans des grèves appelées par la GSEE quand eux, les syndicalistes, sont récompensées par des promotions), nous travaillons sous contrat précaire de petit boulot en petit boulot, nous travaillons sans sécurité de façon formelle ou informelle dans des programmes de stages ou dans des emplois subventionnés pour diminuer le taux de chômage. Nous sommes une partie de ce monde et nous sommes ici. Qui veut comprendre peut comprendre.

Nous sommes des travailleurs insurgés, point barre.

Chacune de nos fiches de paye (?) est payée avec notre sang, notre sueur, la violence au travail, les têtes, genoux, poignets, mains, pieds cassés [par les accidents du travail].

Le monde entier est fabriqué par nous, les travailleurs.

PS : Nous avons entendu à la radio que notre action serait un happening artistique. Nous acceptons cette définition, mais uniquement dans la mesure où le prolétariat abolira l’art et la philosophie (en même temps que l’État et le Capital).

Deux prolétaires enragés du bâtiment libéré de la GSEE
Actualité de l’anarcho-syndicalisme, 20 décembre 2008.

Publié dans Grèce générale

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