À propos de l'interruption, par des protestataires, de la diffusion de la chaîne nationale grecque le 16 décembre 2008 à 15h10
Notre action est une réponse aux pressions accumulées qui ravagent nos vies, et pas simplement un enflammement sentimental lié au meutre de Alexandros Grigoropoulos par la police grecque.
Nous ne sommes qu’une des organisations spontanées qui participent à la révolte sociale en cours.
En un geste symbolique pour éviter que les médias ne nous subjuguent, nous les citoyens civils, nous interrompons la diffusion de la chaîne nationale grecque (NET). Nous pensons que les médias cultivent systématiquement un climat de peur, nous vendent de la désinformation pour de l’information, et dépeignent un soulèvement aux multiples facettes comme une flambée de violence inconsidérée.
L’explosion de troubles civils est expliquée en termes criminels plutôt que politiques. Sélectivement, des évènements cruciaux sont balayés sous le tapis. Le soulèvement est servi comme un divertissement, quelque chose à regarder avant qu’un autre feuilleton n’arrive. Les médias servent à supprimer toute pensée libre et originale dans notre vie quotidienne.
Organisons-nous nous-mêmes. Aucune autorité n’apportera de solution à nos problèmes. Rassemblons-nous et organisons nos espaces publics — rues, squares, parcs et écoles — en zones de libre expression et de communication. Rassemblons-nous, face à face, côté à côte, pour exprimer notre cause et le cours de notre action en une chose commune.
Surmontons notre peur, éteignons nos télés, sortons de nos maisons, continuons à faire valoir nos droits, et prenons nos vies en main.
Nous condamnons la violence policière et appelons à la libération immédiate de tous les protestataires emprisonnés.
Nous sommes pour l’émancipation, la dignité humaine et la liberté.
Indymédia Athènes, 17 décembre 2008.