La Grèce dans la deuxième semaine
Nouvelles de Grèce des 13 et 14 décembre
Des milliers se rassemblent là où Alexandre a été abattu (à l’intersection des rues Messologiou et Tzavella à Eksarhia) et la manifestation va bientôt commencer.
Une manifestation spontanée a débuté à partir du lieu de la mort d’Alexandre vers les quartiers de Gazi et de Psiri (quartiers des spectacles et du divertissement). De retour vers Eksarhia, place Omonia, la manif a été attaquée et il y a maintenant au moins 25 (certains disent 40) personnes détenues. La vaste majorité de ces détenus sont mineurs !
Pendant de temps, de grosses échauffourées ont lieu entre la police et les manifestants près du campus de la Polytechnique d’Athènes. Plusieurs cocktails Molotov sont lancés.
Plus tôt en soirée, un rassemblement pacifique sur la place Syntagma, appelé par des blogueurs, a été attaqué par la police à 1h30 AM avec des lacrymogènes dans le seul objectif de disperser la foule.
Il est très difficile de rattraper le cours des événements de la journée ; je mentionnerai certains titres du CMI d’Athènes pour vous donner une idée du niveau d’activité : «Des banques attaquées sur la rue de Panormou à Athènes» / «Les résidents de Eksarhia bottent les policiers hors de leur quartier» / «Des rumeurs indiquent qu’un vieux de 68 ans serait mort après avoir inhalé des gaz lacrymogènes» / «700 écoles secondaires (lycées) sont occupées par leurs élèves à travers le pays» / «Le poste de police d’Eksarhia est attaqué par une foule d’environ 100 personnes» / «Les barricades érigées dans tout le quartier d’Eksarhia marquent la première semaine écoulée depuis la mort d’Alexandros». Des descriptions plus détaillées des événements de ce soir et le résumé de mes pensées sur ce qui est arrivé jusqu’ici, à venir dès demain.
La Grèce attend de nouvelles manifestations après un dimanche calme
Dans la capitale, un seul incident a été signalé par la police pour la nuit : un cocktail Molotov lancé contre un magasin d’informatique dans le quartier étudiant et contestataire d’Exarchia, qui a provoqué un début d’incendie.
À Volos, dans le centre du pays, des dégâts plus sérieux ont en revanche été infligés dimanche soir par des groupes de jeunes à sept succursales de banques et des magasins, à l’issue d’une manifestation lycéenne.
Lundi matin, la police de la capitale restait fortement mobilisée face aux risques d’affrontements lors de la comparution prévue au Palais de justice de plusieurs personnes arrêtées dans la nuit de samedi à dimanche, marquée par une flambée de violences. Au total, 86 personnes avaient été interpellées lors d’affrontements entre jeunes et policiers.
Résolues à poursuivre leur mobilisation, en dépit de l’absence de revendications précises, les coordinations lycéennes ont appelé pour la mi-journée à un grand rassemblement assis de protestation devant l’immeuble abritant la direction de la police d’Athènes, au centre-ville.
Auparavant, des groupes de lycéens doivent bloquer la circulation autour des ministères de l’Éducation et de la Défense, sur les deux grands axes reliant le centre aux banlieues nord, et sur quatre autres grandes artères, dont l’une proche du grand port grec du Pirée.
Selon les derniers chiffres fournis vendredi par le ministère de l’Éducation, une centaine d’établissements secondaires restaient occupés dans le pays, tandis que les élèves boudaient les cours dans une trentaine d’autres.
Pour la soirée, les étudiants envisagent de manifester à leur tour dans le centre d’Athènes, tandis qu’un rassemblement en solidarité avec les personnes arrêtées a été annoncé par des groupes de gauche à Larissa (centre).
Dimanche en début de soirée, plus de deux cents habitants du quartier d’Exarchia se sont rendus dans le calme sur les lieux où a été tué Alexis Grigoropoulos, portant des fleurs et des cierges allumés pour un hommage à l’adolescent.
À Salonique (nord), une centaine de jeunes ont circulé dimanche après-midi dans la ville à vélo et à mobylette en distribuant des tracts hostiles aux interventions de la police. La manifestation s’est achevée sans incidents.
De son côté, le chef de l’opposition socialiste Georges Papandréou a accusé dimanche le Premier ministre Costas Caramanlis «d’entraîner le pays vers des aventures» et réclamé de nouveau des élections.
Le Premier ministre conservateur, mis à mal par la crise actuelle, a exclu dès vendredi d’abandonner le pouvoir ou d’organiser des élections législatives anticipées.
Par ailleurs, une commission parlementaire d’enquête doit rendre lundi ses conclusions sur une affaire d’échanges immobiliers suspects entre un monastère du Mont Athos et l’État grec, qui avait déjà beaucoup écorné le crédit de Costas Caramanlis, le contraignant à se séparer de deux piliers de son gouvernement.
Mais le Premier ministre a décidé de ne rien changer à son programme et est toujours attendu lundi à Chypre pour les obsèques de l’ancien président chypriote Tassos Papadopoulos, décédé vendredi d’un cancer.
Selon un sondage publié dimanche par le journal grec Kathimérini, six Grecs sur dix estiment que les derniers événements correspondent à «un soulèvement populaire».
Parmi les personnes interrogées, 69% estiment que le gouvernement conservateur a «plutôt mal géré» la crise. Seuls 20% d’entre elles jugent que M. Caramanlis a adopté «une position juste».
À peu près 300 anarchistes ont attaqué les bureaux du Ministère d’aménagement et des travaux publics en solidarité avec la lutte des résidentEs du village Leukimi à Corfu (une femme du village à été assasinée par la police l’été dernier). Deux banques ont été saccagées et incendiées. Des boutiques haut-de-gamme ont aussi été saccagées. La police ne se montre pas la face.
Des milliers se rassemblent là où Alexandre a été abattu (à l’intersection des rues Messologiou et Tzavella à Eksarhia) et la manifestation va bientôt commencer.
Une manifestation spontanée a débuté à partir du lieu de la mort d’Alexandre vers les quartiers de Gazi et de Psiri (quartiers des spectacles et du divertissement). De retour vers Eksarhia, place Omonia, la manif a été attaquée et il y a maintenant au moins 25 (certains disent 40) personnes détenues. La vaste majorité de ces détenus sont mineurs !
Pendant de temps, de grosses échauffourées ont lieu entre la police et les manifestants près du campus de la Polytechnique d’Athènes. Plusieurs cocktails Molotov sont lancés.
Plus tôt en soirée, un rassemblement pacifique sur la place Syntagma, appelé par des blogueurs, a été attaqué par la police à 1h30 AM avec des lacrymogènes dans le seul objectif de disperser la foule.
Il est très difficile de rattraper le cours des événements de la journée ; je mentionnerai certains titres du CMI d’Athènes pour vous donner une idée du niveau d’activité : «Des banques attaquées sur la rue de Panormou à Athènes» / «Les résidents de Eksarhia bottent les policiers hors de leur quartier» / «Des rumeurs indiquent qu’un vieux de 68 ans serait mort après avoir inhalé des gaz lacrymogènes» / «700 écoles secondaires (lycées) sont occupées par leurs élèves à travers le pays» / «Le poste de police d’Eksarhia est attaqué par une foule d’environ 100 personnes» / «Les barricades érigées dans tout le quartier d’Eksarhia marquent la première semaine écoulée depuis la mort d’Alexandros». Des descriptions plus détaillées des événements de ce soir et le résumé de mes pensées sur ce qui est arrivé jusqu’ici, à venir dès demain.
Émeutes et Amour, 15 décembre 2008
Nouvelles de l’insurrection qui vient en Grèce.
La Grèce attend de nouvelles manifestations après un dimanche calme
La Grèce se préparait lundi, après un dimanche généralement calme, à un grand rassemblement de lycéens qui entendent poursuivre leurs protestations contre la mort d’un adolescent tué par un policier le 6 décembre à Athènes.
Dans la capitale, un seul incident a été signalé par la police pour la nuit : un cocktail Molotov lancé contre un magasin d’informatique dans le quartier étudiant et contestataire d’Exarchia, qui a provoqué un début d’incendie.
À Volos, dans le centre du pays, des dégâts plus sérieux ont en revanche été infligés dimanche soir par des groupes de jeunes à sept succursales de banques et des magasins, à l’issue d’une manifestation lycéenne.
Lundi matin, la police de la capitale restait fortement mobilisée face aux risques d’affrontements lors de la comparution prévue au Palais de justice de plusieurs personnes arrêtées dans la nuit de samedi à dimanche, marquée par une flambée de violences. Au total, 86 personnes avaient été interpellées lors d’affrontements entre jeunes et policiers.
Résolues à poursuivre leur mobilisation, en dépit de l’absence de revendications précises, les coordinations lycéennes ont appelé pour la mi-journée à un grand rassemblement assis de protestation devant l’immeuble abritant la direction de la police d’Athènes, au centre-ville.
Auparavant, des groupes de lycéens doivent bloquer la circulation autour des ministères de l’Éducation et de la Défense, sur les deux grands axes reliant le centre aux banlieues nord, et sur quatre autres grandes artères, dont l’une proche du grand port grec du Pirée.
Selon les derniers chiffres fournis vendredi par le ministère de l’Éducation, une centaine d’établissements secondaires restaient occupés dans le pays, tandis que les élèves boudaient les cours dans une trentaine d’autres.
Pour la soirée, les étudiants envisagent de manifester à leur tour dans le centre d’Athènes, tandis qu’un rassemblement en solidarité avec les personnes arrêtées a été annoncé par des groupes de gauche à Larissa (centre).
Dimanche en début de soirée, plus de deux cents habitants du quartier d’Exarchia se sont rendus dans le calme sur les lieux où a été tué Alexis Grigoropoulos, portant des fleurs et des cierges allumés pour un hommage à l’adolescent.
À Salonique (nord), une centaine de jeunes ont circulé dimanche après-midi dans la ville à vélo et à mobylette en distribuant des tracts hostiles aux interventions de la police. La manifestation s’est achevée sans incidents.
De son côté, le chef de l’opposition socialiste Georges Papandréou a accusé dimanche le Premier ministre Costas Caramanlis «d’entraîner le pays vers des aventures» et réclamé de nouveau des élections.
Le Premier ministre conservateur, mis à mal par la crise actuelle, a exclu dès vendredi d’abandonner le pouvoir ou d’organiser des élections législatives anticipées.
Par ailleurs, une commission parlementaire d’enquête doit rendre lundi ses conclusions sur une affaire d’échanges immobiliers suspects entre un monastère du Mont Athos et l’État grec, qui avait déjà beaucoup écorné le crédit de Costas Caramanlis, le contraignant à se séparer de deux piliers de son gouvernement.
Mais le Premier ministre a décidé de ne rien changer à son programme et est toujours attendu lundi à Chypre pour les obsèques de l’ancien président chypriote Tassos Papadopoulos, décédé vendredi d’un cancer.
Selon un sondage publié dimanche par le journal grec Kathimérini, six Grecs sur dix estiment que les derniers événements correspondent à «un soulèvement populaire».
Parmi les personnes interrogées, 69% estiment que le gouvernement conservateur a «plutôt mal géré» la crise. Seuls 20% d’entre elles jugent que M. Caramanlis a adopté «une position juste».
Presse policière-bourgeoise :
AFP, 15 décembre 2008.