Journée internationale de résistance globale contre l'État et ses sbires le 20 décembre 2008
Aujourd’hui (vendredi), l’assemblée générale de l’école Polytechnique occupée d’Athènes a décidé de faire un appel pour des actions de résistance au niveau européen et global en mémoire de tous les assassinés, jeunes, migrants et tous ceux qui luttent contre les sbires de l’État. Carlo Giuliani, les jeunes des banlieues en France, Alexandros Grigoropoulos et tous les autres, partout dans le monde.
Nos vies n’appartiennent pas aux États ni à leurs assassins ! La mémoire des frères et sœurs, amis et camarades assassinés reste vivante par le biais de nos luttes ! Nous n’oublions pas nos frères et sœurs, nous ne pardonnons pas leurs tueurs.
S’il vous plait traduisez et diffusez ce message autour de vous pour une journée d’actions de résistance coordonnées dans le plus grand nombre d’endroits possible, autour du monde.
Mailing liste de Dissent, 13 décembre 2008.
20 Δεκέμβρη, ημέρα παγκόσμιας αντίστασης στα κρατη και τους φονιαδες τους
Σήμερα στη γενική συνέλευση του κατειλημμένου Πολυτεχνείου αποφασίστηκε να γίνει, για το Σαββατο 20 Δεκεμβρη 2008, Κάλεσμα μιας κοινής ημέρας πανευρωπαικών και παγκόσμιων εκδηλώσεων αντίστασης αφιερωμένων στη μνήμη όλων των νεολαίων, των μεταναστών και των αγωνιστών που δολοφονήθηκαν απο τους λακέδες του κράτους. Τον Κάρλο Τζουλιάνι και τους νεολαίους στα γαλλικά προάστια, τον Αλέξη Γρηγορόπουλο και αναρίθμητους άλλους σε κάθε γωνιά της γης.
Οι ζωές μας δεν ανήκουν στα κράτη και τους φονιάδες τους! Η μνήμη των δολοφονημένων αδελφών, φίλων και σύντροφων μας είναι ζωντανή μέσα στους αγώνες μας! Δεν ξεχνάμε τα αδελφια μας, δεν συγχωρούμε τους δολοφόνους τους.
Μεταφράστε και μεταδώστε παντού αυτο το μηνυμα για μια κοινή ημέρα συντονισμένων δράσεων και κινήσεων αντίστασης σε όσο το δυνατόν περισσότερες πόλεις του κόσμου.
Indymédia Athènes, 13 décembre 2008.
Violences sporadiques à Athènes après une journée calme
Au terme d’une journée de manifestations étudiantes plutôt calmes, des émeutiers grecs s’en sont pris samedi soir à un bâtiment ministériel, à des magasins et à des banques d’Athènes, où les heurts avec la police ont repris pour le huitième jour consécutif.
Les affrontements ont éclaté au terme d’une veillée organisée à la mémoire d’Alexandros Grigoropoulos, l’adolescent de 15 ans tué par un policier le 6 décembre. Sa mort a provoqué des émeutes d’une violence sans précédent depuis la chute du régime des colonels, en 1974.
De petits groupes de manifestants ont affronté en fin de soirée les policiers dans plusieurs quartiers de la capitale, dont celui d’Exarchia, où l’adolescent a été tué.
Les émeutiers, qui portaient des cagoules ou des masques à gaz, ont mis le feu à des poubelles et lancé des pierres en direction des policiers à Exarchia. Ils ont également lancé des cocktails Molotov contre un bâtiment du ministère de l’Environnement et détruit les devantures de quatre magasins et les vitres de deux banques du centre d’Athènes, a déclaré à Reuters un responsable de la police.
Les policiers antiémeutes ont riposté à coups de grenades lacrymogènes. Les violences de la nuit sont toutefois restées très localisées et sans commune mesure avec celles de la semaine écoulée.
Dans la journée, le centre d’Athènes a retrouvé son calme et les magasins ont rouvert. Des commerçants ont commencé à remettre leurs vitrines en état et des employés municipaux ont réparé les décorations de Noël endommagées par les émeutiers.
«L’État tue»
Vers midi, quelques centaines de manifestants vêtus de T-shirts blancs et portant des fleurs, ont défilé dans le calme. Le cortège, dans lequel se trouvaient des camarades de classe d’Alexandros Grigoropoulos et des familles ordinaires, s’est rendu sur la place Syntagma, devant le parlement grec, au cœur de la capitale.
«Nous sommes venus ici pour rendre hommage à Alexandros», a déclaré une femme de 37 ans, technicienne à la télévision, accompagnée de son mari et de leur petit garçon de huit ans.
«L’État tue» ou «À bas le gouvernement d’assassins», pouvait-on lire sur des banderoles.
Les émeutes de la semaine, qui ont gagné une dizaine de villes ont fait 200 millions d’euros de dégâts rien qu’à Athènes. La police, qui a procédé à 423 interpellations depuis le début des troubles, redoute de nouveaux débordements, la semaine prochaine.
L’inculpation et l’incarcération du policier qui a tué le jeune Grigoropoulos et d’un de ses collègues n’ont pas totalement apaisé les esprits.
Les manifestants réunis samedi devant le Parlement étaient partagés, certains reprochant à la police un recours excessif à la force, d’autres affirmant en avoir assez des violences.
«Nous sommes ici pour exprimer notre chagrin parce que personne ne nous comprend. Ils tuent des enfants sans raison», a dit Irini, 16 ans, qui fréquentait la même école que Grigoropoulos.
Pour Elias Alkies, un étudiant de 20 ans, il n’est pas question de condamner les débordements de la semaine écoulée mais d’autres formes de manifestation sont possibles.
«Nous portons du blanc parce que nous voulons montrer que nous ne sommes pas comme ceux qui cassent», a-t-il précisé.
Un sondage, réalisé avant le début des émeutes mais publié seulement samedi dans le journal Ethnos, montre que le parti Nouvelle Démocratie du Premier ministre Costas Caramanlis est en nette perte de vitesse dans l’opinion publique.
Nouvelle Démocratie dispose d’une majorité d’un seul siège au parlement et son recul dans les sondages profite à l’opposition socialiste.
Presse policière-bourgeoise :
L’Express, 14 décembre 2008.