Logement : non à la barbarie !!!
L’hypocrisie et la bonne conscience ne solutionnent pas les problèmes de précarité
Mais au fait, pourquoi ne se posent-ils pas les questions inévitables :
Mme Boutin ne se pose même pas la question du refus des foyers «d’accueil» et des raisons qui poussent la majorité de ces êtres démunis à vouloir encore pouvoir dire NON. Ils disent NON par souci de dignité et de respect envers leur qualité d’Humain, courant ainsi le risque d’affronter, le froid, les intempéries et, au bout, la mort… peut-être.
Une seule réponse nous paraît envisageable face à un tel scandale. Il s’agit d’offrir, sans demander aucune contrepartie, à chaque individu et à chaque couple que le capitalisme et l’État déclassent et jettent à la rue, un logement individuel et les moyens d’y vivre dignement. Il faut ouvrir les appartements, les studios et les villas inhabités, les réquisitionner au besoin, afin de les offrir en usage gratuit à ces femmes, ces hommes et quelquefois ces enfants condamnés à survivre à la marge, contraints par une société inégalitaire et inhumaine. Plus largement, il ne s’agit pas de s’arrêter aux périodes de «grand froid» (ça revient tous les ans) mais il faut que ces réquisitions puissent abriter à plus long terme les individus et les familles que ce type de société (ce système) empêche économiquement et socialement de s’acquitter d’un loyer.
Verser une larme sur la paupérisation sans cesse grandissante des êtres sans domicile, sans maison, sans confort quand les frimas arrivent et s’accommoder du sort qui leur est réservé le reste du temps, et de surcroît accepter qu’ils soient chassés hors des villes quand le soleil et les touristes s’y invitent, voilà bien là l’unique forme d’humanité que ce système basé sur l’exploitation du plus grand nombre par une petite minorité est disposé à proposer.
Aussi, les associations qui se penchent sur ces questions — Emmaüs ; le DAL… — sont-elles conduites à jouer, très souvent, le rôle de «soupapes», permettant ainsi au système de s’en sortir (tant bien que mal) en prétextant au besoin le souci de l’écoute «citoyenne» et de la vigilance démocratique.
Nous entrevoyons déjà à nos portes une crise sociale sans précédent. Une crise qui arrive à grands pas et qui annonce, sans aucun doute possible, l’aggravation des situations de vie pour l’ensemble des populations les plus démunies et notamment pour celles et ceux qui vivent dans des conditions précaires. Dans ce contexte, la seule réponse que le système envisage d’apporter aux conséquences d’une telle crise, c’est, comme toujours, la manière forte, la répression et la «matraque» juridique. Pour régler les problèmes de pauvreté, le système va s’employer à punir encore plus les pauvres et celles et ceux qui se solidarisent avec eux.
«Anarcho-autonomes», Confédération paysanne, DAL etc. les voilà les fauteurs de misère pour un État prompt à punir tout ce qui bouge ! En effet le scandale s’auto-alimente par des décisions toujours plus iniques d’une «justice» aux ordres. Le DAL ne se voit-il pas condamné à une amende de 12.000 euros, au prétexte que des «détritus» ont été laissés sur la chaussée après l’occupation de la rue de la Banque (à Paris) par des familles africaines, sans toit, avec ou sans papiers ? Quand M. Guaymard (ministre à l’époque) se contentait d’un appartement de 700 m2, était-il susceptible d’être inquiété par cette même «justice» pour une sur-occupation passablement abusive de l’espace vital ?
Quand des familles occupent des espaces «réduits» sous les combles des immeubles parisiens, et ce, à un prix de loyer prohibitif, cette même «justice» poursuit-elle les propriétaires scandaleusement rapaces ?
Quand des familles occupent des logements (immeubles) insalubres au risque d’y mourir (c’est déjà arrivé), cette même «justice» intervient-elle pour condamner les fauteurs de misères ? Certainement NON ! Tout juste poursuit-elle les personnes jetées à la rue, pour occupation illégale d’espaces «inhabitables»…
Le scandale du «logement» ou plutôt de l’absence de logement est là, à nos côtés, et trop peu des gens s’en préoccupent, encore moins s’en révoltent. Il vient pourtant renforcer le scandale des bas salaires ou de leurs substituts — ASS ; RSA ; RMI… toutes choses qui ne permettent que la survie dans des conditions déplorables, invivables !
Le scandale de la «mal-bouffe» vient y ajouter de la division entre les nantis qui peuvent espérer vieillir dans d’excellentes conditions et les plus démunis qui verront peu à peu leurs conditions d’existence et leur santé se dégrader.
Tout ceci dans une société de surabondance de biens, une société de «profits immenses», une société dans laquelle l’État peut investir 360 milliards d’euros pour aider les banques mais qui ne daigne pas bouger le petit doigt quand des êtres humains vont à la dérive… à la mort, parce qu’ils n’ont pas le sou !
Que tous les êtres épris d’un minimum de solidarité, de justice sociale, d’égalité économique et d’humanité se lèvent et qu’ils disent NON ! Y en a plus qu’assez de ces scandales et de ces politiques totalement irresponsables !
La précarité n’est pas une fatalité, mais la conséquence des pouvoirs étatistes et capitalistes ! Une telle société est à refonder ! Un tel système est à abattre !
Mme Boutin veut faire le «bonheur» des SDF malgré eux, contre eux. Elle va jusqu’à vouloir les forcer à intégrer un foyer «d’accueil» afin des les soustraire à la mort par grand froid. Par les autres temps ils peuvent crever. Mais là, dans la rue, ça fait désordre. Alors, elle et ses amis y vont de leur couplet hypocrite. Tout ça dégouline la bonne conscience judéo-chrétienne.
Mais au fait, pourquoi ne se posent-ils pas les questions inévitables :
— Pourquoi les SDF se retrouvent-ils dans la rue ?
— Pourquoi ne peuvent-ils pas avoir un toit ?
— Pourquoi n’ont-ils pas accès à une vie digne ?Mais ces questions, les gouvernants et les capitalistes s’arrangent pour les éluder, et pour cause, puisqu’ils en sont les responsables. La vie au rabais, la survie le plus souvent, les conditions déplorables d’existence, la santé précaire, l’humiliation au quotidien, voilà le lot réservé à tous les exclus. Les «SDF», les sans-toit, les sans-l’sou, se voient socialement et culturellement mis au ban de la société par les tenants d’un ordre bourgeois inégalitaire, profondément injuste et révoltant.
Mme Boutin ne se pose même pas la question du refus des foyers «d’accueil» et des raisons qui poussent la majorité de ces êtres démunis à vouloir encore pouvoir dire NON. Ils disent NON par souci de dignité et de respect envers leur qualité d’Humain, courant ainsi le risque d’affronter, le froid, les intempéries et, au bout, la mort… peut-être.
Une seule réponse nous paraît envisageable face à un tel scandale. Il s’agit d’offrir, sans demander aucune contrepartie, à chaque individu et à chaque couple que le capitalisme et l’État déclassent et jettent à la rue, un logement individuel et les moyens d’y vivre dignement. Il faut ouvrir les appartements, les studios et les villas inhabités, les réquisitionner au besoin, afin de les offrir en usage gratuit à ces femmes, ces hommes et quelquefois ces enfants condamnés à survivre à la marge, contraints par une société inégalitaire et inhumaine. Plus largement, il ne s’agit pas de s’arrêter aux périodes de «grand froid» (ça revient tous les ans) mais il faut que ces réquisitions puissent abriter à plus long terme les individus et les familles que ce type de société (ce système) empêche économiquement et socialement de s’acquitter d’un loyer.
Verser une larme sur la paupérisation sans cesse grandissante des êtres sans domicile, sans maison, sans confort quand les frimas arrivent et s’accommoder du sort qui leur est réservé le reste du temps, et de surcroît accepter qu’ils soient chassés hors des villes quand le soleil et les touristes s’y invitent, voilà bien là l’unique forme d’humanité que ce système basé sur l’exploitation du plus grand nombre par une petite minorité est disposé à proposer.
Aussi, les associations qui se penchent sur ces questions — Emmaüs ; le DAL… — sont-elles conduites à jouer, très souvent, le rôle de «soupapes», permettant ainsi au système de s’en sortir (tant bien que mal) en prétextant au besoin le souci de l’écoute «citoyenne» et de la vigilance démocratique.
Nous entrevoyons déjà à nos portes une crise sociale sans précédent. Une crise qui arrive à grands pas et qui annonce, sans aucun doute possible, l’aggravation des situations de vie pour l’ensemble des populations les plus démunies et notamment pour celles et ceux qui vivent dans des conditions précaires. Dans ce contexte, la seule réponse que le système envisage d’apporter aux conséquences d’une telle crise, c’est, comme toujours, la manière forte, la répression et la «matraque» juridique. Pour régler les problèmes de pauvreté, le système va s’employer à punir encore plus les pauvres et celles et ceux qui se solidarisent avec eux.
«Anarcho-autonomes», Confédération paysanne, DAL etc. les voilà les fauteurs de misère pour un État prompt à punir tout ce qui bouge ! En effet le scandale s’auto-alimente par des décisions toujours plus iniques d’une «justice» aux ordres. Le DAL ne se voit-il pas condamné à une amende de 12.000 euros, au prétexte que des «détritus» ont été laissés sur la chaussée après l’occupation de la rue de la Banque (à Paris) par des familles africaines, sans toit, avec ou sans papiers ? Quand M. Guaymard (ministre à l’époque) se contentait d’un appartement de 700 m2, était-il susceptible d’être inquiété par cette même «justice» pour une sur-occupation passablement abusive de l’espace vital ?
Quand des familles occupent des espaces «réduits» sous les combles des immeubles parisiens, et ce, à un prix de loyer prohibitif, cette même «justice» poursuit-elle les propriétaires scandaleusement rapaces ?
Quand des familles occupent des logements (immeubles) insalubres au risque d’y mourir (c’est déjà arrivé), cette même «justice» intervient-elle pour condamner les fauteurs de misères ? Certainement NON ! Tout juste poursuit-elle les personnes jetées à la rue, pour occupation illégale d’espaces «inhabitables»…
Le scandale du «logement» ou plutôt de l’absence de logement est là, à nos côtés, et trop peu des gens s’en préoccupent, encore moins s’en révoltent. Il vient pourtant renforcer le scandale des bas salaires ou de leurs substituts — ASS ; RSA ; RMI… toutes choses qui ne permettent que la survie dans des conditions déplorables, invivables !
Le scandale de la «mal-bouffe» vient y ajouter de la division entre les nantis qui peuvent espérer vieillir dans d’excellentes conditions et les plus démunis qui verront peu à peu leurs conditions d’existence et leur santé se dégrader.
Tout ceci dans une société de surabondance de biens, une société de «profits immenses», une société dans laquelle l’État peut investir 360 milliards d’euros pour aider les banques mais qui ne daigne pas bouger le petit doigt quand des êtres humains vont à la dérive… à la mort, parce qu’ils n’ont pas le sou !
Que tous les êtres épris d’un minimum de solidarité, de justice sociale, d’égalité économique et d’humanité se lèvent et qu’ils disent NON ! Y en a plus qu’assez de ces scandales et de ces politiques totalement irresponsables !
La précarité n’est pas une fatalité, mais la conséquence des pouvoirs étatistes et capitalistes ! Une telle société est à refonder ! Un tel système est à abattre !
Groupe Puig Antich - CGA, 11 décembre 2008.