Chiens policiers à l'école
Arrestation de sans-papiers dans les écoles, «prévention anti-drogue» dans les collèges…
Le 29 novembre, 15h45, deux flics en civil accompagnent un père d’élèves dans une école de Grenoble afin qu’il récupère ses enfants. Soi-disant «pour un rendez-vous en préfecture». Trois heures après, toute la famille est au centre de rétention. Le lendemain matin, à l’aube, ils sont expulsés. Sont-ils en Allemagne, où ils sont entrés en Europe, ou sont-ils déjà au pays ? Nul ne le sait encore.
Mi-novembre à Pavie, Gers. une brigade de gendarmerie canine débarque au CFA, entre dans une classe, fait taire le professeur, menace les élèves et les fait renifler par un chien. Ceux qui ont été désignés par l’animal sont emmenés à part, déshabillés et fouillés.
Il en est ainsi dans 25 établissements du Gers. D’autres témoignages font état de fouilles au corps de jeunes de 13 ans, à moitié à poil, dans l’enceinte de leur collège (à Marciac, une fille est fouillée en présence de trois gendarmes mâles), de détérioration d’habits et de matériel par les chiens (Pavie, Marciac…). Et dans tous les cas, les témoins dénoncent la violence, l’arrogance et l’impolitesse des flics. Évidemment, ces descentes sont demandées par le chef d’établissement, probablement sur ordre de l’inspecteur d’Académie ou du colonel de gendarmerie, avec le soutien de la procureure de la République du Gers. Suite à une mobilisation des parents, choqués, et à une dénonciation très large de ces actes, l’IA a décidé d’interrompre les procédures d’intervention des gendarmes dans les collèges. Et dans les lycées ? Il n’a rien dit, cela peut donc continuer.
En-dehors du Gers : les mêmes faits sont relatés par un collégien de Montpezatsous-Bauzon (Ardèche), avec en prime un gosse mordu par un chien. Témoignage de Chantilly (Oise) : même faits, avec des problèmes de racisme des flics en plus, sur le parking devant l’entrée d’un lycée.
Combien de telles descentes restent ignorées ? Combien de rafles de sans-papiers comme à Grenoble ?
Et partout ailleurs, ils viennent dans les classes faire de la «prévention drogues», «prévention routière», «prévention violence»… Prévention ? Que leur expliquent-ils, qu’ils sont là pour les protéger ? Non. La police n’a même plus ce discours qui sonne bien trop faux eu égard à leur réelle mission. Souvent armés, toujours en uniforme, ils viennent plutôt informer nos élèves (et les personnels ?) de la répression qui risque de s’abattre sur eux. Ils viennent leur faire peur, leur montrer que la France est aujourd’hui bleu marine, qu’ils sont partout. Avec de temps en temps, comme dans les bahuts précédemment cités, une démonstration de force qui joint le geste à la parole. Tremblez, petits consommateurs de cannabis ! Tremblez, sans-papiers ! Tremblez, élèves violents ou racketteurs ! La police viendra vous chercher jusque dans les écoles, et c’est l’aller-simple pour la prison. Dès 12 ans (nouveau rapport remis à la ministre de l’enfermement début décembre) !
Le 29 novembre, 15h45, deux flics en civil accompagnent un père d’élèves dans une école de Grenoble afin qu’il récupère ses enfants. Soi-disant «pour un rendez-vous en préfecture». Trois heures après, toute la famille est au centre de rétention. Le lendemain matin, à l’aube, ils sont expulsés. Sont-ils en Allemagne, où ils sont entrés en Europe, ou sont-ils déjà au pays ? Nul ne le sait encore.
Mi-novembre à Pavie, Gers. une brigade de gendarmerie canine débarque au CFA, entre dans une classe, fait taire le professeur, menace les élèves et les fait renifler par un chien. Ceux qui ont été désignés par l’animal sont emmenés à part, déshabillés et fouillés.
Il en est ainsi dans 25 établissements du Gers. D’autres témoignages font état de fouilles au corps de jeunes de 13 ans, à moitié à poil, dans l’enceinte de leur collège (à Marciac, une fille est fouillée en présence de trois gendarmes mâles), de détérioration d’habits et de matériel par les chiens (Pavie, Marciac…). Et dans tous les cas, les témoins dénoncent la violence, l’arrogance et l’impolitesse des flics. Évidemment, ces descentes sont demandées par le chef d’établissement, probablement sur ordre de l’inspecteur d’Académie ou du colonel de gendarmerie, avec le soutien de la procureure de la République du Gers. Suite à une mobilisation des parents, choqués, et à une dénonciation très large de ces actes, l’IA a décidé d’interrompre les procédures d’intervention des gendarmes dans les collèges. Et dans les lycées ? Il n’a rien dit, cela peut donc continuer.
En-dehors du Gers : les mêmes faits sont relatés par un collégien de Montpezatsous-Bauzon (Ardèche), avec en prime un gosse mordu par un chien. Témoignage de Chantilly (Oise) : même faits, avec des problèmes de racisme des flics en plus, sur le parking devant l’entrée d’un lycée.
Combien de telles descentes restent ignorées ? Combien de rafles de sans-papiers comme à Grenoble ?
Et partout ailleurs, ils viennent dans les classes faire de la «prévention drogues», «prévention routière», «prévention violence»… Prévention ? Que leur expliquent-ils, qu’ils sont là pour les protéger ? Non. La police n’a même plus ce discours qui sonne bien trop faux eu égard à leur réelle mission. Souvent armés, toujours en uniforme, ils viennent plutôt informer nos élèves (et les personnels ?) de la répression qui risque de s’abattre sur eux. Ils viennent leur faire peur, leur montrer que la France est aujourd’hui bleu marine, qu’ils sont partout. Avec de temps en temps, comme dans les bahuts précédemment cités, une démonstration de force qui joint le geste à la parole. Tremblez, petits consommateurs de cannabis ! Tremblez, sans-papiers ! Tremblez, élèves violents ou racketteurs ! La police viendra vous chercher jusque dans les écoles, et c’est l’aller-simple pour la prison. Dès 12 ans (nouveau rapport remis à la ministre de l’enfermement début décembre) !
Nous rappelons que, dans le secondaire, le chef d’établissement est personnellement responsable de ces états de fait, et que, dans le primaire, le directeur peut s’opposer à toute intervention policière (en l’absence de l’inspecteur). Nous appelons les personnels à s’opposer fermement aux intrusions des flics dans les écoles.
Profs, protégez vos élèves de la police !
Zéro de conduite no 56, décembre 2008
Syndicats CNT des travailleurs de l’éducation d’Île-de-France.
POUR CONTACTER LA CNT DANS LE JURA