La Grèce brûle
Grèce : les villes s’embrasent après la mort d’un jeune tué par un policier
Des centaines de personnes ont manifesté pendant la nuit dans le centre d’Athènes et dans les grandes villes pour protester contre la mort d’Andréas Grigoropoulos, tué par les balles d’un policier au cours de heurts entre des jeunes et les forces de l’ordre.
Les affrontements se poursuivaient dimanche matin à Athènes, où des groupes de jeunes masqués jetaient des cocktails Molotov sur les forces de police qui ripostaient par des tirs de gaz lacrymogène. Le centre d’Athènes était bouclé par la police.
L’incident qui a provoqué la mort de l’adolescent a eu lieu samedi vers 21H00 locales (19H00 GMT) à Exarchia, un quartier proche des universités, au centre de la capitale grecque.
La victime appartenait à un groupe d’une trentaine de jeunes qui ont lancé des pierres et divers objets contre un véhicule transportant deux policiers. L’un d’eux est sorti du véhicule et a fait feu en direction de l’adolescent, touché par trois balles.
Blessé mortellement à la poitrine, le jeune homme a été transféré dans un hôpital situé à proximité où sa mort a été certifiée par les médecins.
Des centaines de manifestants, pour la plupart des habitants du quartier d’Exarchia sont descendus dans les rues pour protester contre «l’arbitraire» des policiers, scandant des slogans contre le gouvernement de droite de Costas Caramanlis et du ministre de l’Intérieur, Prokopis Pavlopoulos.
Des jeunes ont allumé des feux devant des banques tandis qu’une vingtaine de voitures étaient incendiées dans le centre d’Athènes, de Salonique (nord) et de Patras (sud). Selon un bilan provisoire de la police, des dégâts ont été constatés sur les façades de 17 banques à Athènes et de 5 à Salonique, ainsi que d’autres commerces.
À Héraklion, chef-lieu de l’île de Crète (sud), trois succursales bancaires ont été endommagées et des cocktails Molotov ont été lancés sur la préfecture de la Canée.
À Patras (ouest), des manifestants ont jeté des engins incendiaires sur le bâtiment abritant la Direction de la police.
M. Pavlopoulos ainsi que la police ont exprimé leur «douleur profonde» face à la mort de l’adolescent et ordonné une enquête pour en définir les circonstances, confiée à trois procureurs.
Le chef du commissariat d’Exarchia et les deux policiers impliqués dans l’incident ont été suspendus, selon l’Agence de presse d’Athènes (semi-officielle).
Dimanche, M. Pavlopoulos a condamné ce qu’il a qualifié d’«incident isolé» et a demandé une «punition exemplaire» pour ses auteurs. «La police veille et essaie d’assurer l’ordre mais ce genre d’incident isolé qui a conduit à la mort d’un jeune n’est en aucun cas justifiable», a déclaré le ministre.
Il a appelé les groupes de défense des droits de l’homme et les organisations de gauche qui ont prévu des manifestations en début d’après-midi à Athènes et Salonique (nord) à ne pas se livrer «à des actes extrêmes».
Le parti socialiste (Pasok - opposition) a condamné la mort de l’adolescent, comme tous les partis de gauche, en en imputant la responsabilité «aux dirigeants politiques et à la police».
M. Pavlopoulos et le secrétaire d’État de son ministère, Panayotis Hinofotis, avaient présenté dans la nuit leur démission au Premier ministre Costas Caramanlis, qui les a refusées.
Les affrontements entre policiers et groupes de jeunes anarchistes sont fréquents dans ce quartier d’Exarchia à l’athmosphère bohème où vivent de nombreux contestataires.
Les violences entre policiers et manifestants se poursuivaient dimanche dans les principales villes grecques au lendemain de la mort d’un adolescent de 15 ans tué par un policier lors d’un incident à Athènes.
Des centaines de personnes ont manifesté pendant la nuit dans le centre d’Athènes et dans les grandes villes pour protester contre la mort d’Andréas Grigoropoulos, tué par les balles d’un policier au cours de heurts entre des jeunes et les forces de l’ordre.
Les affrontements se poursuivaient dimanche matin à Athènes, où des groupes de jeunes masqués jetaient des cocktails Molotov sur les forces de police qui ripostaient par des tirs de gaz lacrymogène. Le centre d’Athènes était bouclé par la police.
L’incident qui a provoqué la mort de l’adolescent a eu lieu samedi vers 21H00 locales (19H00 GMT) à Exarchia, un quartier proche des universités, au centre de la capitale grecque.
La victime appartenait à un groupe d’une trentaine de jeunes qui ont lancé des pierres et divers objets contre un véhicule transportant deux policiers. L’un d’eux est sorti du véhicule et a fait feu en direction de l’adolescent, touché par trois balles.
Blessé mortellement à la poitrine, le jeune homme a été transféré dans un hôpital situé à proximité où sa mort a été certifiée par les médecins.
Des centaines de manifestants, pour la plupart des habitants du quartier d’Exarchia sont descendus dans les rues pour protester contre «l’arbitraire» des policiers, scandant des slogans contre le gouvernement de droite de Costas Caramanlis et du ministre de l’Intérieur, Prokopis Pavlopoulos.
Des jeunes ont allumé des feux devant des banques tandis qu’une vingtaine de voitures étaient incendiées dans le centre d’Athènes, de Salonique (nord) et de Patras (sud). Selon un bilan provisoire de la police, des dégâts ont été constatés sur les façades de 17 banques à Athènes et de 5 à Salonique, ainsi que d’autres commerces.
À Héraklion, chef-lieu de l’île de Crète (sud), trois succursales bancaires ont été endommagées et des cocktails Molotov ont été lancés sur la préfecture de la Canée.
À Patras (ouest), des manifestants ont jeté des engins incendiaires sur le bâtiment abritant la Direction de la police.
M. Pavlopoulos ainsi que la police ont exprimé leur «douleur profonde» face à la mort de l’adolescent et ordonné une enquête pour en définir les circonstances, confiée à trois procureurs.
Le chef du commissariat d’Exarchia et les deux policiers impliqués dans l’incident ont été suspendus, selon l’Agence de presse d’Athènes (semi-officielle).
Dimanche, M. Pavlopoulos a condamné ce qu’il a qualifié d’«incident isolé» et a demandé une «punition exemplaire» pour ses auteurs. «La police veille et essaie d’assurer l’ordre mais ce genre d’incident isolé qui a conduit à la mort d’un jeune n’est en aucun cas justifiable», a déclaré le ministre.
Il a appelé les groupes de défense des droits de l’homme et les organisations de gauche qui ont prévu des manifestations en début d’après-midi à Athènes et Salonique (nord) à ne pas se livrer «à des actes extrêmes».
Le parti socialiste (Pasok - opposition) a condamné la mort de l’adolescent, comme tous les partis de gauche, en en imputant la responsabilité «aux dirigeants politiques et à la police».
M. Pavlopoulos et le secrétaire d’État de son ministère, Panayotis Hinofotis, avaient présenté dans la nuit leur démission au Premier ministre Costas Caramanlis, qui les a refusées.
Les affrontements entre policiers et groupes de jeunes anarchistes sont fréquents dans ce quartier d’Exarchia à l’athmosphère bohème où vivent de nombreux contestataires.
20 minutes / AFP, 7 décembre 2008.