Élections aux Commissions consultatives paritaires de l'INRAP
La position de la CNT
Toutes vous promettent de porter positivement vos demandes de promotions, de mutations, de temps partiels, de congés, etc, et de vous défendre pied à pied en cas de licenciement ou de sanctions disciplinaires mettant en exergue les qualités indéniables de combat de leurs futurs élus.
Quel paradoxe ! Alors que toutes insistent sur la dégradation des conditions de travail, les OS nous demandent encore une fois de voter pour elles dans des instances qui ont montré leur inefficacité à enrayer le phénomène tout comme à contrer les manœuvres de la direction générale et du ministère.
Alors pourquoi acceptent-elles le jeu du paritarisme ? … mais parce que l’enjeu est de taille !!!!
Au-delà de la défense des agents, c’est de la place, voire de la survie des OS et de leurs représentants qu’il s’agit. Le nombre d’élus, la quantité attribuée de jours d’ASA (Autorisations Spéciales d’Absence), de m2 de locaux, les moyens financiers alloués à chaque organisation sont déterminés par leurs résultats électoraux. On comprend mieux alors l’âpreté de la concurrence malgré la similitude des revendications et des pratiques. C’est à qui mobilisera le plus dans ses fiefs, comptera le plus de drapeaux, comme si le combat syndical se limitait à mesurer son influence à la veille des échéances électorales.
En finançant les syndicats, l’État et le patronat ont acheté la paix sociale. Ils ont limité l’action syndicale à un cadre uniquement défensif, à des négociations entre «partenaires sociaux», entre direction et permanents syndicaux, coupés de plus en plus des réalités du travail.
Aujourd’hui, les mobilisations ne se limitent plus qu’à deux ou trois montées annuelles à la capitale à l’appel de «l’intersyndicale» qui nous demande d’appuyer leurs revendications par notre présence sur le pavé parisien à la veille de tel CA ou CTPM, preuve s’il en était de la précarité du pouvoir des élus du personnel dans ces instances.
Le système du paritarisme décrédibilise le syndicalisme :
La réforme de la représentativité syndicale : avatar ultime du paritarisme
Ces élections aux CCP sont les dernières consultations avant une réforme de la représentativité syndicale dans le public promise par l’État, pour 2009. Si cette réforme se calque sur celle existant depuis cet été pour le privé, c’est la disparition définitive des plus «petites» OS qui est programmée, ainsi que de celles qui, comme la CNT, refusent de jouer le jeu de la cogestion. Sans élus, plus de présence légale dans l’établissement et porte ouverte à la répression contre le syndicalisme de combat.
Cette évolution est voulue et assumée tant par le pouvoir que par ses partenaires syndicaux comme la montré, suite au dernier référendum Culture, l’exclusion de la CNT de l’intersyndicale nationale.
La CNT appelle au boycott au 1er tour de l’élection aux CCP afin de provoquer un 2e tour
Ne pas voter au 1er tour :
La CNT appelle donc à voter pour ses représentants au 2e tour des élections aux CCP.
La CNT ne s’est pas convertie subitement au paritarisme. Elle montre toujours la même défiance vis-à-vis de la cogestion et des bureaucraties syndicales.
En prévision de la réforme sur la représentativité syndicale dans le public, la section CNT-INRAP doit être reconnue représentative dans l’établissement, le plus tôt possible, donc à l’occasion de ces élections :
Vous venez tous de recevoir dans vos boîtes aux lettres les bulletins et professions de foi des organisations syndicales (OS) dites représentatives à l’INRAP en vue des prochaines élections aux Commissions consultatives paritaires. Il est bien difficile à la lecture de discerner les divergences entre les différentes chapelles syndicales…
Toutes vous promettent de porter positivement vos demandes de promotions, de mutations, de temps partiels, de congés, etc, et de vous défendre pied à pied en cas de licenciement ou de sanctions disciplinaires mettant en exergue les qualités indéniables de combat de leurs futurs élus.
Quel paradoxe ! Alors que toutes insistent sur la dégradation des conditions de travail, les OS nous demandent encore une fois de voter pour elles dans des instances qui ont montré leur inefficacité à enrayer le phénomène tout comme à contrer les manœuvres de la direction générale et du ministère.
Alors pourquoi acceptent-elles le jeu du paritarisme ? … mais parce que l’enjeu est de taille !!!!
Au-delà de la défense des agents, c’est de la place, voire de la survie des OS et de leurs représentants qu’il s’agit. Le nombre d’élus, la quantité attribuée de jours d’ASA (Autorisations Spéciales d’Absence), de m2 de locaux, les moyens financiers alloués à chaque organisation sont déterminés par leurs résultats électoraux. On comprend mieux alors l’âpreté de la concurrence malgré la similitude des revendications et des pratiques. C’est à qui mobilisera le plus dans ses fiefs, comptera le plus de drapeaux, comme si le combat syndical se limitait à mesurer son influence à la veille des échéances électorales.
En finançant les syndicats, l’État et le patronat ont acheté la paix sociale. Ils ont limité l’action syndicale à un cadre uniquement défensif, à des négociations entre «partenaires sociaux», entre direction et permanents syndicaux, coupés de plus en plus des réalités du travail.
Aujourd’hui, les mobilisations ne se limitent plus qu’à deux ou trois montées annuelles à la capitale à l’appel de «l’intersyndicale» qui nous demande d’appuyer leurs revendications par notre présence sur le pavé parisien à la veille de tel CA ou CTPM, preuve s’il en était de la précarité du pouvoir des élus du personnel dans ces instances.
Le système du paritarisme décrédibilise le syndicalisme :
— Comment croire qu’une mobilisation des agents pendant un seul jour puisse imposer une décision. Toutes les grandes conquêtes ont été arrachées suite à des grèves longues et dures !!
— Que penser d’un «permanent syndical» qui vous appelle à la grève (et donc à perdre des jours de salaire) alors qu’il est lui-même en ASA (journées payées par la Direction).Au contraire, à la CNT, organisation, sans permanents, uniquement financée par ses adhérents, nous réaffirmons que l’action directe collective et sans délégation de pouvoir reste la principale arme des travailleurs. Ainsi nous préférons voir les agents se mobiliser sur les chantiers, dans les bases, pour défendre tel collègue face à l’arbitraire de la hiérarchie, au nom d’une vision collective de leur travail et de son organisation, plutôt que des doléances individuelles portées par des élus syndicaux. À ce titre les CCP, de par leur caractère consultatif et catégoriel, sont certainement les instances parmi les plus iniques.
La réforme de la représentativité syndicale : avatar ultime du paritarisme
Ces élections aux CCP sont les dernières consultations avant une réforme de la représentativité syndicale dans le public promise par l’État, pour 2009. Si cette réforme se calque sur celle existant depuis cet été pour le privé, c’est la disparition définitive des plus «petites» OS qui est programmée, ainsi que de celles qui, comme la CNT, refusent de jouer le jeu de la cogestion. Sans élus, plus de présence légale dans l’établissement et porte ouverte à la répression contre le syndicalisme de combat.
Cette évolution est voulue et assumée tant par le pouvoir que par ses partenaires syndicaux comme la montré, suite au dernier référendum Culture, l’exclusion de la CNT de l’intersyndicale nationale.
La CNT appelle au boycott au 1er tour de l’élection aux CCP afin de provoquer un 2e tour
Ne pas voter au 1er tour :
Il faut éviter ainsi que le quorum ne soit atteint au 1er tour, où la CNT, non reconnue représentative nationalement, n’a pas le droit de se présenter comme ce fut le cas en son temps, pour la FSU et pour SUD. Si un 2e tour est nécessaire, toutes les organisations peuvent alors se présenter, et tenter de conquérir par le vote, un pourcentage de voix qui denotera de son influence et par là-même de sa représentativité.
La CNT appelle donc à voter pour ses représentants au 2e tour des élections aux CCP.
Pour le maintien et le développement de ses droits dans l’établissement,
Pour la protection de ses militants.
La CNT ne s’est pas convertie subitement au paritarisme. Elle montre toujours la même défiance vis-à-vis de la cogestion et des bureaucraties syndicales.
En prévision de la réforme sur la représentativité syndicale dans le public, la section CNT-INRAP doit être reconnue représentative dans l’établissement, le plus tôt possible, donc à l’occasion de ces élections :
— Pour pouvoir appeler elle-même aux heures d’information syndicale,
— Pour avoir le droit de déposer des préavis de grève suite aux assemblées générales, sans devoir attendre le bon vouloir des autres organisations «représentatives»,
— Pour développer la démocratie directe et l’autonomie des travailleurs dans les AG,
— Pour pouvoir envoyer des délégués élus et révocables dans les négociations, rendant compte de leurs mandats et contrôlés par les AG,
— Contre les permanents syndicaux et pour la rotation des mandats.
Section CNT-INRAP, 4 décembre 2008.