Wudu, province du Gansu (Chine) : La Chine cherche à stabiliser la situation après des émeutes
La Chine cherche à stabiliser la situation après des émeutes
Après plusieurs décennies de croissance économique spectaculaire, la Chine fait face à une baisse de la demande qui affecte ses produits, entraînant fermetures d’usines et manifestations de mécontentement.
Des émeutes ont éclaté lundi soir à Wudu, dans la région de Longnan (province du Gansu) où 1,8 million de personnes ont perdu leurs foyers en conséquence du séisme survenu le 12 mai dernier au Sichuan.
Les troubles ont repris mardi, des milliers de personnes ayant pillé du matériel dans des bâtiments publics et incendié des véhicules de police. Ces incidents semblaient toutefois dus à un litige local plus qu’à la situation économique générale.
Les événements de la région de Longnan font suite à une série de grèves des chauffeurs de taxi et à des manifestations dans les principales régions exportatrices du pays, où des milliers d’entreprises ont fermé ces derniers mois. Les autorités craignent que la crise mondiale ne provoque de nouveaux désordres.
La police «doit avoir une pleine conscience du défi que représente la crise financière internationale et faire de son mieux pour préserver la stabilité sociale», a dit le ministre de la Sécurité publique, Meng Jianzhu, cité par le China Daily.
Les médias officiels attribuent les émeutes à un projet de transfert du siège de l’administration dans un district voisin. Cette perspective, qui obligerait nombre d’habitants à déménager, inspire des craintes à certains quant à leurs perspectives de relogement et à leurs moyens d’existence.
«Éléments criminels»
Youtube diffuse des images où l’on voit des policiers pris pour cibles par des manifestants armés de pierres. Des sites Internet chinois montrent des colonnes de policiers anti-émeutes protégés par des boucliers.
Un calme précaire est revenu mercredi à Wudu, les autorités ayant décrété un couvre-feu, bouclé les principales rues et fait fermer des magasins, ont rapporté des habitants. «Il n’y a aucune émeute aujourd’hui, les rues sont bouclées (…) On se fait arrêter si l’on sort après 22h00, alors personne n’ose sortir», a dit un employé d’hôtel par téléphone à Reuters.
«Il n’y avait que quelques milliers de pétitionnaires, mais la police a fait usage de gaz lacrymogènes, ce qui a rendu malade des femmes et des enfants et mis les autres en colère.»
La municipalité de Longnan a imputé mardi les émeutes à des «éléments criminels» ayant profité d’une plainte déposée par quelques dizaines d’habitants pour semer le chaos.
Les autorités du Gansu ont déployé une force de sécurité spéciale pour rétablir l’ordre et demandé aux télévisions de «faire comprendre aux masses la véritable situation».
Lu Hao, chef du Parti communiste du Gansu, a ordonné aux autorités locales de frapper sans ménagement une «petite minorité animée d’arrière-pensées», tout en soulignant la nécessité de tirer les leçons des incidents à tous les niveaux, rapporte l’agence Chine nouvelle.
Lu a noté que le programme de relogement n’était pas encore arrêté, mais il a ajouté que les troubles avaient pour cause un mécontentement à l’égard des efforts de reconstruction consécutifs au tremblement de terre du 12 mai.
«La reconstruction de la région de Longnan et de Wudu (…) est de première urgence. Le gouvernement central a déjà approuvé le plan de reconstruction (…) Profitez de l’occasion pour stimuler la demande et la construction intérieures dans les régions affectées par le séisme», a ajouté Lu.
La Chine a approuvé ce mois-ci un programme de 4000 milliards de yuans (586,2 milliards de dollars) de dépenses publiques afin de relancer la demande alors que le taux de croissance annuel est tombé à neuf pour cent au troisième trimestre. Le pays semble ainsi s’acheminer pour la première fois depuis 2002 vers une croissance à un seul chiffre.
Chine : émeute dans le nord-ouest
Au moins 60 policiers et des cadres locaux ont été blessés lors des violences à Longnan, dans la province du Gansu, a indiqué le gouvernement de la ville dans un communiqué publié sur son site internet.
«Les manifestants ont utilisé des barres de fer, des chaînes, des haches et des houes pour attaquer les cadres et les policiers», précise-t-il.
Ils ont également lancé des pierres, des briques et des pots de fleurs sur les forces de l’ordre et les responsables qui se trouvaient devant le siège du gouvernement local, ajoute le gouvernement de la ville.
La situation avait dégénéré lundi après-midi à la suite du rassemblement d’une trentaine de pétitionnaires, mécontents de leurs conditions d’expropriation à la suite de la destruction de leurs maisons pour laisser place au nouveau siège du gouvernement local dans cette province pauvre.
Deux mille personnes les avaient rejoints avant de s’en prendre violemment au siège actuel du gouvernement local, selon les médias officiels chinois. Les violences se sont poursuivies mardi.
Une réceptionniste d’un hôtel de Longnan, situé près du lieu des violences, a affirmé que la situation était redevenue calme mercredi en raison d’une forte présence policière.
«Mais hier il y avait beaucoup de gens, la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser», a-t-elle dit à l’AFP au téléphone.
Émeute dans le nord-ouest de la Chine
Les manifestants ont cassé les vitres du bâtiment et s’en sont pris à des voitures à Longnan, dans la province du Gansu, afin de protester contre la démolition forcée d’habitations et l’expropriation de leurs occupants. Une trentaine de protestataires avait commencé à se rassembler hier, avant que la foule ne se mette à grossir jusqu’à compter quelque 2000 personnes.
Une grande partie des manifestants se sont dispersés ce matin, selon un responsable local cité par Chine Nouvelle, qui ne donne pas d’autres précisions. Les conflits liés à la terre, qui appartient en Chine à l’État, provoquent d’innombrables mouvements de protestation, parfois violents.
Soucieux de contenir les effets sociaux du ralentissement économique, le gouvernement chinois a ordonné à la police d’assurer l’ordre dans une région du Nord-Ouest où des milliers d’habitants ont participé à de violentes manifestations liées à un programme de relogement.
Après plusieurs décennies de croissance économique spectaculaire, la Chine fait face à une baisse de la demande qui affecte ses produits, entraînant fermetures d’usines et manifestations de mécontentement.
Des émeutes ont éclaté lundi soir à Wudu, dans la région de Longnan (province du Gansu) où 1,8 million de personnes ont perdu leurs foyers en conséquence du séisme survenu le 12 mai dernier au Sichuan.
Les troubles ont repris mardi, des milliers de personnes ayant pillé du matériel dans des bâtiments publics et incendié des véhicules de police. Ces incidents semblaient toutefois dus à un litige local plus qu’à la situation économique générale.
Les événements de la région de Longnan font suite à une série de grèves des chauffeurs de taxi et à des manifestations dans les principales régions exportatrices du pays, où des milliers d’entreprises ont fermé ces derniers mois. Les autorités craignent que la crise mondiale ne provoque de nouveaux désordres.
La police «doit avoir une pleine conscience du défi que représente la crise financière internationale et faire de son mieux pour préserver la stabilité sociale», a dit le ministre de la Sécurité publique, Meng Jianzhu, cité par le China Daily.
Les médias officiels attribuent les émeutes à un projet de transfert du siège de l’administration dans un district voisin. Cette perspective, qui obligerait nombre d’habitants à déménager, inspire des craintes à certains quant à leurs perspectives de relogement et à leurs moyens d’existence.
«Éléments criminels»
Youtube diffuse des images où l’on voit des policiers pris pour cibles par des manifestants armés de pierres. Des sites Internet chinois montrent des colonnes de policiers anti-émeutes protégés par des boucliers.
Un calme précaire est revenu mercredi à Wudu, les autorités ayant décrété un couvre-feu, bouclé les principales rues et fait fermer des magasins, ont rapporté des habitants. «Il n’y a aucune émeute aujourd’hui, les rues sont bouclées (…) On se fait arrêter si l’on sort après 22h00, alors personne n’ose sortir», a dit un employé d’hôtel par téléphone à Reuters.
«Il n’y avait que quelques milliers de pétitionnaires, mais la police a fait usage de gaz lacrymogènes, ce qui a rendu malade des femmes et des enfants et mis les autres en colère.»
La municipalité de Longnan a imputé mardi les émeutes à des «éléments criminels» ayant profité d’une plainte déposée par quelques dizaines d’habitants pour semer le chaos.
Les autorités du Gansu ont déployé une force de sécurité spéciale pour rétablir l’ordre et demandé aux télévisions de «faire comprendre aux masses la véritable situation».
Lu Hao, chef du Parti communiste du Gansu, a ordonné aux autorités locales de frapper sans ménagement une «petite minorité animée d’arrière-pensées», tout en soulignant la nécessité de tirer les leçons des incidents à tous les niveaux, rapporte l’agence Chine nouvelle.
Lu a noté que le programme de relogement n’était pas encore arrêté, mais il a ajouté que les troubles avaient pour cause un mécontentement à l’égard des efforts de reconstruction consécutifs au tremblement de terre du 12 mai.
«La reconstruction de la région de Longnan et de Wudu (…) est de première urgence. Le gouvernement central a déjà approuvé le plan de reconstruction (…) Profitez de l’occasion pour stimuler la demande et la construction intérieures dans les régions affectées par le séisme», a ajouté Lu.
La Chine a approuvé ce mois-ci un programme de 4000 milliards de yuans (586,2 milliards de dollars) de dépenses publiques afin de relancer la demande alors que le taux de croissance annuel est tombé à neuf pour cent au troisième trimestre. Le pays semble ainsi s’acheminer pour la première fois depuis 2002 vers une croissance à un seul chiffre.
L’Express, 19 novembre 2008.
Chine : émeute dans le nord-ouest
Les forces de l’ordre ont eu recours au gaz lacrymogène dans une ville du nord-ouest de la Chine pour disperser des milliers de manifestants après deux jours de violentes émeutes, ont indiqué aujourd’hui des témoins et des responsables locaux.
Au moins 60 policiers et des cadres locaux ont été blessés lors des violences à Longnan, dans la province du Gansu, a indiqué le gouvernement de la ville dans un communiqué publié sur son site internet.
«Les manifestants ont utilisé des barres de fer, des chaînes, des haches et des houes pour attaquer les cadres et les policiers», précise-t-il.
Ils ont également lancé des pierres, des briques et des pots de fleurs sur les forces de l’ordre et les responsables qui se trouvaient devant le siège du gouvernement local, ajoute le gouvernement de la ville.
La situation avait dégénéré lundi après-midi à la suite du rassemblement d’une trentaine de pétitionnaires, mécontents de leurs conditions d’expropriation à la suite de la destruction de leurs maisons pour laisser place au nouveau siège du gouvernement local dans cette province pauvre.
Deux mille personnes les avaient rejoints avant de s’en prendre violemment au siège actuel du gouvernement local, selon les médias officiels chinois. Les violences se sont poursuivies mardi.
Une réceptionniste d’un hôtel de Longnan, situé près du lieu des violences, a affirmé que la situation était redevenue calme mercredi en raison d’une forte présence policière.
«Mais hier il y avait beaucoup de gens, la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser», a-t-elle dit à l’AFP au téléphone.
AFP, 19 novembre 2008.
Émeute dans le nord-ouest de la Chine
Environ 2000 personnes s’en sont pris au siège local du Parti communiste dans une ville du nord-ouest de la Chine en raison d’un conflit lié à des expropriations, a rapporté l’agence Chine Nouvelle.
Les manifestants ont cassé les vitres du bâtiment et s’en sont pris à des voitures à Longnan, dans la province du Gansu, afin de protester contre la démolition forcée d’habitations et l’expropriation de leurs occupants. Une trentaine de protestataires avait commencé à se rassembler hier, avant que la foule ne se mette à grossir jusqu’à compter quelque 2000 personnes.
Une grande partie des manifestants se sont dispersés ce matin, selon un responsable local cité par Chine Nouvelle, qui ne donne pas d’autres précisions. Les conflits liés à la terre, qui appartient en Chine à l’État, provoquent d’innombrables mouvements de protestation, parfois violents.
AFP, 18 novembre 2008.