Sauver le capitalisme ? À quel prix !

Publié le par la Rédaction


La Crise, oui, la crise du système est réelle. Des apprentis sorciers surpayés, à l’aide de formules mathématiques que personne ne comprend, ont ébranlé le système. Des sommes inimaginables disparaissent en bourse. Les banques ne remplissent plus leur rôle théorique, elles ne prêtent plus. Des entreprises «en bonne santé», à cours de trésorerie, sont acculées à la faillite. Les gouvernements gesticulent à coups de dizaines ou de centaines de milliards.
Et pendant ce temps des travailleurs se retrouvent sans emploi, ou à la rue.

Ces sommes perdues étaient virtuelles, juste des jeux d’écriture, des paris, du vent. Des crédits «subprime», des crédits immobiliers accordés aux États-Unis à des travailleurs sans ressources à des taux usuraires sont l’arme du crime. Le mobile, le répètera-t-on jamais assez, est inhérent au capitalisme, le profit. Car quand l’économie réelle ne suffit plus, ne reste que le virtuel.

Et pendant ce temps des travailleurs se retrouvent sans emploi, ou à la rue.

Les gouvernements injectent des sommes incroyables dans le système, mais, même selon leur logique, où sont les contreparties ? Y a-t-il des sanctions, de nouvelles règlementations destinées à «modérer les excès» du capitalisme ? Aucune ne pointe son nez à l’horizon.

Et pendant ce temps des travailleurs se retrouvent sans emploi, ou à la rue.

Doit-on seulement oser évoquer la taxation des indemnités de départ des dirigeants d’entreprise… à partir d’un million d’euros ? Doit-on évoquer les salaires moyens des cinquante premiers patrons français qui en 2007 s’établissent à 383.000 euros par mois, en augmentation de 20% ? À l’image de François Pinault, fondateur du groupe de luxe et de distribution PPR, et ses 259 millions d’euros de dividendes, alors même que La Redoute, une de ses filiales, licencie plus de 600 salariés.

On veut nous vendre des mesures d’urgence qui peut-être éteindront quelques flammèches de l’incendie sans s’attaquer aux causes. Et il sera bien pratique, il est déjà bien pratique, de se servir de ces mesures comme alibi pour en adopter d’autres, des mesures de régression sociale.

Les caisses sont vides ! On a déjà tout donné aux banques. Ou a-t-on trouvé ces milliards alors qu’hier on ne parlait que de déficit et de contraintes budgétaires ? Où étaient ces milliards quand il s’agissait de faire des économies en supprimant des milliers d’emplois de fonctionnaires ? Où étaient-ils pour les budgets de l’aide au logement, de la culture, de la santé, de l’éducation ?

L’écho de cette «crise», rappelons-le, inhérente au capitalisme, permet de masquer bien des régressions. Allongement de l’âge de départ à la retraite ? La Crise ! Assouplissement du CDD et du droit du travail ? La Crise ! Travail le dimanche ? La Crise ! Le fichier EDVIRSP, ex-EDVIGE ? La Crise !

Quand cet écho ne sera plus assez fort pour couvrir le bruit de toutes ces régressions, gageons que la Crise servira de justification.

Et pendant ce temps des travailleurs se retrouvent sans emploi, ou à la rue.

Face à un système capitaliste inégalitaire, répressif et destructeur, la CNT construit un rapport de force syndical et social et la grève générale reconductible seuls apte à imposer l’émancipation des travailleurs et travailleuses.
L’exploitation ne se négocie pas, elle se combat !
La CNT répondra à l’indécence capitaliste, par la lutte ! Pour la fin de la course aux profits sur le dos des travailleurs, pour la redistribution des richesses, la CNT travaille à la transformation de cette société vers le communisme libertaire.

Publié dans Colère ouvrière

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