Le sabotage pas mort !
Sabotages à la SNCF : dix personnes en garde à vue
La Direction centrale du renseignement intérieur «surveillait cette mouvance depuis plusieurs mois et c’est sur des informations émanant d’elle que la Sous-direction antiterroriste (SDAT) de la Direction centrale de la police judiciaire a opéré», a expliqué une source proche du dossier. La SDAT, qui enquêtait sur cette mouvance «anarcho-autonome» depuis avril pour des «dégradations», s’interroge sur «d’éventuels liens avec l’ultra-gauche allemande, qui a déjà revendiqué des actions contre des trains transportant des déchets nucléaires», a indiqué cette même source sans plus de détails.
«Radicalisation»
Depuis trois jours, d'importants moyens avaient été déployés pour retrouver la trace des auteurs des sabotages qui ont fortement perturbé le trafic de plus de 150 TGV, Thalys et Eurostar, samedi, sur les lignes Nord, Est et Sud-Est de la France. Selon Le Parisien, les technologies les plus pointues ont été utilisées sur les différents sites visés, permettant d’isoler des empreintes et des extraits d’ADN. La section antiterroriste du parquet de Paris avait été saisie de l’enquête lundi.
Le président Nicolas Sarkozy s’est «réjoui», dans un communiqué, «des progrès rapides et prometteurs obtenus dans le cadre de l’enquête». La ministre de l’Intérieur a, de son côté, souligné le danger croissant que représente à ses yeux certains groupes d’ultra-gauche : «Depuis mon arrivée au ministère, j’ai souligné les risques de résurgence violente de l’extrême gauche radicale», a-t-elle affirmé au cours de son point de presse, ajoutant qu’elle «observe depuis trois ou quatre ans une radicalisation» de cette mouvance.
Actes de malveillance à répétition
Cinq actes de malveillance sont en cause : à Vigny (Moselle) le 26 octobre, et quatre autres dans l’Oise, la Seine-et-Marne et l’Yonne commis samedi dernier. Des fers à béton, tiges utilisées pour le béton armé, ont été fixés sur des caténaires avec un système de verrouillage, entraînant une coupure de courant et d’importants retards pour les plus TGV sur le réseau Nord, Thalys (Paris-Bruxelles) et Eurostar (Paris-Londres).
Déjà, fin octobre, le même mode opératoire — une tige de fer à béton fichée dans la caténaire — avait été utilisé pour endommager plus de 200 mètres de caténaires sur la ligne à grande vitesse Est, près de Baudrecourt en Moselle, selon la SNCF. Depuis deux ans, divers actes de malveillance ont affecté le réseau SNCF, sans que soient révélés les résultats des enquêtes ouvertes.
Une vingtaine de personnes appartenant à «l’ultra-gauche, mouvance anarcho-autonome» ont été interpellées et dix placées en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur les actes de sabotage contre des caténaires de la SNCF, a annoncé mardi 11 novembre le ministère de l’Intérieur. Les interpellations ont eu lieu à Paris, Rouen, dans la Meuse et à Tarnac, en Corrèze, dans un groupe «vivant en communauté et bien inséré dans la population locale», a-t-on indiqué. Aucune de ces personnes n’appartenait à la SNCF, a précisé lors d’une conférence de presse la ministre de l’Intérieur, Michelle Alliot-Marie. Des perquisitions sont en cours.
La Direction centrale du renseignement intérieur «surveillait cette mouvance depuis plusieurs mois et c’est sur des informations émanant d’elle que la Sous-direction antiterroriste (SDAT) de la Direction centrale de la police judiciaire a opéré», a expliqué une source proche du dossier. La SDAT, qui enquêtait sur cette mouvance «anarcho-autonome» depuis avril pour des «dégradations», s’interroge sur «d’éventuels liens avec l’ultra-gauche allemande, qui a déjà revendiqué des actions contre des trains transportant des déchets nucléaires», a indiqué cette même source sans plus de détails.
«Radicalisation»
Depuis trois jours, d'importants moyens avaient été déployés pour retrouver la trace des auteurs des sabotages qui ont fortement perturbé le trafic de plus de 150 TGV, Thalys et Eurostar, samedi, sur les lignes Nord, Est et Sud-Est de la France. Selon Le Parisien, les technologies les plus pointues ont été utilisées sur les différents sites visés, permettant d’isoler des empreintes et des extraits d’ADN. La section antiterroriste du parquet de Paris avait été saisie de l’enquête lundi.
Le président Nicolas Sarkozy s’est «réjoui», dans un communiqué, «des progrès rapides et prometteurs obtenus dans le cadre de l’enquête». La ministre de l’Intérieur a, de son côté, souligné le danger croissant que représente à ses yeux certains groupes d’ultra-gauche : «Depuis mon arrivée au ministère, j’ai souligné les risques de résurgence violente de l’extrême gauche radicale», a-t-elle affirmé au cours de son point de presse, ajoutant qu’elle «observe depuis trois ou quatre ans une radicalisation» de cette mouvance.
Actes de malveillance à répétition
Cinq actes de malveillance sont en cause : à Vigny (Moselle) le 26 octobre, et quatre autres dans l’Oise, la Seine-et-Marne et l’Yonne commis samedi dernier. Des fers à béton, tiges utilisées pour le béton armé, ont été fixés sur des caténaires avec un système de verrouillage, entraînant une coupure de courant et d’importants retards pour les plus TGV sur le réseau Nord, Thalys (Paris-Bruxelles) et Eurostar (Paris-Londres).
Déjà, fin octobre, le même mode opératoire — une tige de fer à béton fichée dans la caténaire — avait été utilisé pour endommager plus de 200 mètres de caténaires sur la ligne à grande vitesse Est, près de Baudrecourt en Moselle, selon la SNCF. Depuis deux ans, divers actes de malveillance ont affecté le réseau SNCF, sans que soient révélés les résultats des enquêtes ouvertes.
Le Monde, 11 novembre 2008.