Jean-Marc Rouillan veut tourner la page sans la déchirer
«Le phénomène le plus grave est celui auquel nous assistons sans jamais le dénoncer.»
Protestation devant les libertaires du présent et du futur sur les capitulations de 1980, par un Incontrôlé.
Jean-Marc Rouillan est à nouveau en prison. Il a rompu le silence pour annoncer qu’il tournait la page de son passé et commenté — brièvement — l’interdiction qui lui est faite de parler d’une stratégie révolutionnaire jugée il y a 22 ans aujourd’hui.
Par cette «Affaire Rouillan», l’État réaffirme aujourd’hui sa volonté de s’attaquer à la liberté de parole. Les interprétations crapuleuses de l’interview accordée à L’Express, attisées par certains medias et soutenues par le tribunal d’application des peines, veulent museler et punir l’expression politique de l’écrivain qu’est Jean-Marc Rouillan. Sa réincarcération «préventive» nous le prouve.
Nous considérons que les conditions de la remise en détention de Jean-Marc Rouillan sont une atteinte au droit de libre expression.
Nous affirmons que Jean-Marc Rouillan n’a pas dérogé aux contraintes qui régissent le régime de semi-liberté accordé en décembre 2007.
Nous affirmons également notre révolte face à cette décision qui relève de l’acharnement et de la volonté de faire taire Jean-Marc Rouillan. Lui aujourd’hui et nous demain.
Nous réclamons donc la libération sans condition
de Jean-Marc Rouillan.