La flicaille fait la chasse à la jeunesse aux fêtes de Bayonne
Les forces de l’ordre ont fait irruption aux fêtes de Bayonne
Selon Askatasuna, une quinzaine de personnes ont été blessées par des flashballs ou des bombes lacrymogènes, lancés à bout portant, et douze policiers, d’après la sous-préfecture de Bayonne. Dès hier, deux personnes faisant la fête pendant l’irruption des CRS comptaient porter plainte pour coup et blessures. Quant au sous-préfet, il a déclaré à la presse vouloir rencontrer les responsables du Patxoki, afin d’écouter toutes les versions de cette affaire.
Pour l’instant, le représentant de l’État explique cette violence par le fait que des clients se sont interposés à une équipe de policiers chargés de veiller à la fermeture des débits de boissons. Ce qui a conduit «à une opération d’ordre public».
Disproportion
Des témoins ont vu une cannette voler vers ces policiers en civil, alors que le bar Xilko avait déjà fermé ses portes. Du reste, «une personne a tout de suite été verbalisée», d’après ces témoins. Mais cela n’a pas suffi et les agents ont demandé du renfort. Une quarantaine de policiers a occupé la rue des Tonneliers et a cassé tout ce qui se trouvait dans le comptoir de l’extérieur du bar Xilko.
«La disproportion de la réaction des CRS est invraisemblable» s’exclame Jeannot Fourcade, membre du Patxoki et de la commission extra-municipale des fêtes. Des témoins ont compté sept bus de CRS, vers 4 heures du matin et les violences se sont prolongées jusqu’à 5 heures du matin. Les conseillers municipaux Martine Bisauta et Henri Labayle se sont rendus sur place, hier, suivis du président de la commission des fêtes et du GAB (groupement d’associations de Bayonne). La disproportion des événements, c’est ce qu’ont relevé ces responsables publics.
Le mouvement contre la répression Askatasuna et le parti Batasuna ont relevé une nouvelle attaque contre le mouvement abertzale, car «des bars abertzale se situent dans cette rue». Askatasuna demande «des explications immédiates sur la raison et les véritables responsables de cette agression». Elle pose également deux questions :«Pourquoi cette rue et ce bar-là ? Pourquoi le dimanche soir, à la toute fin des fêtes, après le départ des touristes ?»
Les témoins des événements du dimanche des fêtes s’interrogent
Elles ont toutes récusé la version répandue par la sous-préfecture : les policiers en civil chargés de vérifier la fermeture des bars ne se seraient pas présentés à ces bars-là.
Les personnes réunies devant le Patxoki ne comprennent donc pas la charge de CRS qui s’est produite vers 3h45. Bien que Le Journal ait publié qu’une personne avait témoigné d’un jet de cannette sur des agents des forces de l’ordre, il s’avère que cette information a été émise par la sous-préfecture. C’est une «invention» selon Jeannot Fourcade, responsable du bar associatif Patxoki et membre de la Commission extra-municipale des fêtes.
Le président du groupement des associations de Bayonne, Laurent Roux, a défendu le travail mené par le Patxoki ces 20 dernières années. Pour lui, les personnes présentes à la conférence sont des «victimes plus qu’autre chose». Bien qu’il reconnaisse des progrès dans le bilan des fêtes, ces événements «viennent le ternir».
«Pourquoi les CRS ?»
Serveuse au Xilko, Émilie Martin demande, «alors que pendant les fêtes de Bayonne de nombreux bars n’ont pas respecté l’heure de fermeture et que certains ont subi des sanctions administratives, pourquoi faire intervenir les CRS ?» Le sous-préfet Éric Morvan a également parlé de sanction en début de semaine, mais n’a pas donné de suite, étant en congé en ce moment.
Des témoins sous le choc
Giuliano Cavaterra a vu venir la charge des policiers depuis la rue Pontrique. Ayant été demandé des explications à des agents, on lui a répondu que c’était normal, «car c’est un lieu basquisant», avant de se faire asperger de gaz.
Hier, l’état de choc était encore palpable devant le Patxoki. Béatrice, elle, est éducatrice au Ministère de la Justice. Elle rentrait chez elle lorsqu’un policier lui a demandé de partir. Bien qu’elle ait suivi son ordre, elle a reçu un coup de flashball derrière le genou et s’est retrouvée avec neuf jours d’arrêt maladie. Camille Duboy a relaté son histoire par écrit. Elle s'est retrouvée avec un traumatisme crânien après avoir reçu des coups de flashball. Les victimes de la charge vont envoyer des lettres groupées à la Procureur de la République, car les premières personnes ayant été portées plaintes dénoncent avoir subi un interrogatoire au commissariat.
Une ombre a entaché des fêtes de Bayonne, somme toute, assez calmes, malgré les 2100 interventions des services des urgences. La soirée de dimanche s’est terminée par des échauffourées à la rue des Tonneliers. Ainsi, les forces de l’ordre se sont opposées à près de 200 bestazale, pendant plus d’une heure, au niveau du local associatif Patxoki et du bar Xilko.
Selon Askatasuna, une quinzaine de personnes ont été blessées par des flashballs ou des bombes lacrymogènes, lancés à bout portant, et douze policiers, d’après la sous-préfecture de Bayonne. Dès hier, deux personnes faisant la fête pendant l’irruption des CRS comptaient porter plainte pour coup et blessures. Quant au sous-préfet, il a déclaré à la presse vouloir rencontrer les responsables du Patxoki, afin d’écouter toutes les versions de cette affaire.
Pour l’instant, le représentant de l’État explique cette violence par le fait que des clients se sont interposés à une équipe de policiers chargés de veiller à la fermeture des débits de boissons. Ce qui a conduit «à une opération d’ordre public».
Disproportion
Des témoins ont vu une cannette voler vers ces policiers en civil, alors que le bar Xilko avait déjà fermé ses portes. Du reste, «une personne a tout de suite été verbalisée», d’après ces témoins. Mais cela n’a pas suffi et les agents ont demandé du renfort. Une quarantaine de policiers a occupé la rue des Tonneliers et a cassé tout ce qui se trouvait dans le comptoir de l’extérieur du bar Xilko.
«La disproportion de la réaction des CRS est invraisemblable» s’exclame Jeannot Fourcade, membre du Patxoki et de la commission extra-municipale des fêtes. Des témoins ont compté sept bus de CRS, vers 4 heures du matin et les violences se sont prolongées jusqu’à 5 heures du matin. Les conseillers municipaux Martine Bisauta et Henri Labayle se sont rendus sur place, hier, suivis du président de la commission des fêtes et du GAB (groupement d’associations de Bayonne). La disproportion des événements, c’est ce qu’ont relevé ces responsables publics.
Le mouvement contre la répression Askatasuna et le parti Batasuna ont relevé une nouvelle attaque contre le mouvement abertzale, car «des bars abertzale se situent dans cette rue». Askatasuna demande «des explications immédiates sur la raison et les véritables responsables de cette agression». Elle pose également deux questions :«Pourquoi cette rue et ce bar-là ? Pourquoi le dimanche soir, à la toute fin des fêtes, après le départ des touristes ?»
Goizeder Taberna - Le Journal du Pays basque, 5 août 2008.
Les témoins des événements du dimanche des fêtes s’interrogent
Ils buvaient un verre et discutaient avec leurs compagnons de fête au milieu de la rue Tonnelier, regardaient la fin de la fête depuis la fenêtre, ou traversaient le Petit Bayonne pour rentrer chez elles. Les personnes présentes à la conférence de presse d’hier ont relaté à la première personne les événements du dernier jour des fêtes de Bayonne, survenus à la hauteur des bars Xilko et Patxoki.
Elles ont toutes récusé la version répandue par la sous-préfecture : les policiers en civil chargés de vérifier la fermeture des bars ne se seraient pas présentés à ces bars-là.
Les personnes réunies devant le Patxoki ne comprennent donc pas la charge de CRS qui s’est produite vers 3h45. Bien que Le Journal ait publié qu’une personne avait témoigné d’un jet de cannette sur des agents des forces de l’ordre, il s’avère que cette information a été émise par la sous-préfecture. C’est une «invention» selon Jeannot Fourcade, responsable du bar associatif Patxoki et membre de la Commission extra-municipale des fêtes.
Le président du groupement des associations de Bayonne, Laurent Roux, a défendu le travail mené par le Patxoki ces 20 dernières années. Pour lui, les personnes présentes à la conférence sont des «victimes plus qu’autre chose». Bien qu’il reconnaisse des progrès dans le bilan des fêtes, ces événements «viennent le ternir».
«Pourquoi les CRS ?»
Serveuse au Xilko, Émilie Martin demande, «alors que pendant les fêtes de Bayonne de nombreux bars n’ont pas respecté l’heure de fermeture et que certains ont subi des sanctions administratives, pourquoi faire intervenir les CRS ?» Le sous-préfet Éric Morvan a également parlé de sanction en début de semaine, mais n’a pas donné de suite, étant en congé en ce moment.
Des témoins sous le choc
Giuliano Cavaterra a vu venir la charge des policiers depuis la rue Pontrique. Ayant été demandé des explications à des agents, on lui a répondu que c’était normal, «car c’est un lieu basquisant», avant de se faire asperger de gaz.
Hier, l’état de choc était encore palpable devant le Patxoki. Béatrice, elle, est éducatrice au Ministère de la Justice. Elle rentrait chez elle lorsqu’un policier lui a demandé de partir. Bien qu’elle ait suivi son ordre, elle a reçu un coup de flashball derrière le genou et s’est retrouvée avec neuf jours d’arrêt maladie. Camille Duboy a relaté son histoire par écrit. Elle s'est retrouvée avec un traumatisme crânien après avoir reçu des coups de flashball. Les victimes de la charge vont envoyer des lettres groupées à la Procureur de la République, car les premières personnes ayant été portées plaintes dénoncent avoir subi un interrogatoire au commissariat.
Goizeder Taberna - Le Journal du Pays basque, 7 août 2008.