Marina Petrella est remise en liberté sous contrôle judiciaire
Conformément aux réquisitions du parquet, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles a décidé, mardi 5 août, la remise en liberté sous contrôle judiciaire de l’ancienne militante des Brigades rouges Marina Petrella.
«L’évolution de l’état de santé de Mme Petrella, si l’on reprend le dernier rapport en date du 1er août, indique qu’il n’est pas compatible avec une situation de détenu», a estimé dans la matinée l’avocat général Michel Doumenq. En vertu de la décision prise, il n’y aura plus de policiers placés en permanence devant la chambre de Mme Petrella à l’hôpital parisien Sainte-Anne. Selon ses médecins, elle est en «abandon de vie», atteinte de «troubles dépressifs et suicidaires» et souffre de «dénutrition». Elle est désormais alimentée par perfusion, a précisé mardi son avocate, Irène Terrel.
La chambre de l’instruction de la cour d’appel a assorti cette remise en liberté de plusieurs obligations pour Mme Petrella, comme celles d’informer le parquet général de ses lieux d’hospitalisation et de résider chez elle à Argenteuil (Val-d’Oise) lorsqu’elle sortira de l’hôpital.
La décision ne remet pas en cause la procédure d’extradition de l’ex-brigadiste vers l’Italie, où elle a été condamnée en 1992 à la perpétuité, notamment pour complicité dans le meurtre d’un commissaire de police, en 1981. L’extradition ne devrait toutefois pas intervenir avant l’examen, probablement après la rentrée, d’un recours déposé par son avocate devant le Conseil d’État.
Le Monde avec AFP et Reuters, 5 août 2008.