Les risques du métier
27 juillet 2000 : l’agression d’un surveillant d’une maison d’arrêt
Ce dossier devrait être bouclé dans les mois à venir car, a priori, pour le juge d’instruction qui en a la charge, la phase d’investigations est terminée. Il devrait donc prochainement le communiquer au parquet qui décidera de sa destination, classement, renvoi au tribunal ? Aujourd’hui, le procureur de la République de Saint-Étienne Jacques Pin ne veut pas s’avancer : «Le dossier n’est pas classé. Le parquet l’étudie. Ensuite il aura à lui donner une orientation.»
Depuis 2000, deux juges stéphanois ont travaillé sur ce dossier et mené de nombreuses investigations qui, semble-t-il, n’ont pas permis de confondre clairement les auteurs présumés. Deux personnes ont été mises en examen.
Le tout est de savoir si les charges retenues contre eux par les enquêteurs seront suffisantes pour les renvoyer en justice. Et selon l’un des défenseurs, l’avocat Daniel Dupuy, les preuves manqueraient cruellement.
De multiples voies ont été suivies dans cette enquête qui a connu son lot de fausses pistes, d’accusations infondées, de rétractations. Plusieurs personnes qui avaient fait un passage à la maison d’arrêt et auraient pu avoir des griefs contre le surveillant ont été mises en cause… puis blanchies faute d’éléments probants. Le premier juge en charge du dossier avait même tenté des reconnaissances vocales (la victime avait, en effet, entendu parler ses agresseurs). Sans succès.
L’enquête a connu de nombreuses fausses pistes mais la phase d’instruction semble terminée. Le parquet devrait donc déterminer dans les prochaines semaines s’il classe l’affaire ou la renvoie devant un tribunal.
Ce dossier devrait être bouclé dans les mois à venir car, a priori, pour le juge d’instruction qui en a la charge, la phase d’investigations est terminée. Il devrait donc prochainement le communiquer au parquet qui décidera de sa destination, classement, renvoi au tribunal ? Aujourd’hui, le procureur de la République de Saint-Étienne Jacques Pin ne veut pas s’avancer : «Le dossier n’est pas classé. Le parquet l’étudie. Ensuite il aura à lui donner une orientation.»
Depuis 2000, deux juges stéphanois ont travaillé sur ce dossier et mené de nombreuses investigations qui, semble-t-il, n’ont pas permis de confondre clairement les auteurs présumés. Deux personnes ont été mises en examen.
Le tout est de savoir si les charges retenues contre eux par les enquêteurs seront suffisantes pour les renvoyer en justice. Et selon l’un des défenseurs, l’avocat Daniel Dupuy, les preuves manqueraient cruellement.
De multiples voies ont été suivies dans cette enquête qui a connu son lot de fausses pistes, d’accusations infondées, de rétractations. Plusieurs personnes qui avaient fait un passage à la maison d’arrêt et auraient pu avoir des griefs contre le surveillant ont été mises en cause… puis blanchies faute d’éléments probants. Le premier juge en charge du dossier avait même tenté des reconnaissances vocales (la victime avait, en effet, entendu parler ses agresseurs). Sans succès.
Rappel des faits : le 27 juillet 2000, un surveillant de la maison d’arrêt de La Talaudière de 51 ans, allait prendre son service et circulait rue Allende à bord de sa R19 à La Talaudière. Vers 7 heures 40, il tombait dans un guet-apens, prémédité et exécuté avec méthode. Une Clio bleu foncé se portait à sa hauteur et bloquait la R19. À son bord deux individus le visage cagoulé. Une fois les véhicules immobilisés, un des occupants de la Clio descendait armé d’un fusil de chasse à canons juxtaposés.
Il ouvrait la portière, braquait son arme sur le conducteur et tirait deux coups de feu. Il ne s’agissait pas de tuer. Le tireur a dirigé son arme vers les jambes. Une des balles à ailettes blessait grièvement l’homme au genou causant des ravages. L’homme a dû être amputé.
L’autre balle arrachait plusieurs doigts à la main gauche. La Clio était retrouvée brûlée quelques heures après. Cette agression avait suscité émoi et colère au sein de l’établissement et au-delà. Le lendemain, la ministre, Mme Guigou s’était rendue au chevet de la victime. Les syndicats organisaient une «journée morte».
Alain Colombet
Le Progrès (édition de la Loire), 29 juillet 2008.