Opération de police anti-squats à Dijon
Mât-Noir expulsé, mais expulsion du Toboggan II repoussée
Peu après 15 heures, ce mardi 24 juin 2008, une soixantaine de CRS a bloqué la rue Charles Dumont, pour procéder à l’expulsion du squat «Le Toboggan».
Les policiers ont défoncé toutes les portes du bâtiment à l’aide de béliers, et aussitôt répandu du gaz lacrymogène à l’intérieur. Cependant, ils n’ont pas réussi à venir à bout des barricades du dernier étage, ni à gagner le toit de la maison, sur lequel s’étaient retranché·e·s la petite vingtaine d’occupant·e·s.
Jugeant manifestement l’évacuation techniquement impossible dans ces conditions, la police a sonné la fin de l’opération, et a quitté les lieux, laissant derrière elle une une maison ravagée.
En parallèle, la police s’attaquait au Mât-Noir alors qu’aucun occupant ne se trouvait sur les lieux. Les issues du bâtiment sont en train d’être murées à l’heure qu’il est.
Le Toboggan, c’est quoi ?
La première occupation du Toboggan remonte à septembre 2006, quand une dizaine de personnes avaient investi ce bâtiment abandonné depuis de nombreuses années, appartenant à la Mairie de Dijon. Celle-ci avait alors mené campagne pour tenter de criminaliser une occupation fort bien accueillie par le quartier, et d’en expulser les habitant·e·s, prétextant l’urgence d'un projet sur le bâtiment. Le premier Toboggan fut expulsé le 24 mai 2007, et de nouveau laissé à l’abandon.
Le 18 avril 2008, soit un an plus tard, le Toboggan était réoccupé, dans le cadre des journées internationales de soutien aux squats et espaces autonomes. Outre la création d’un lieu de vie et d’activités (restaurant végétalien, projections vidéo, débats et réunions, concerts, etc.), l’occupation avait pour but de mettre à nu les mensonges et manipulations de la Mairie, prête à tout pour se débarrasser d’un lieu jugé «dérangeant» par sa remise en cause de la politique institutionnelle.
Démonstration en est faite une nouvelle fois ce jour : en parallèle des grands discours sur le droit au logement auxquels se livre la municipalité, c’est par l’expulsion et la répression que la Mairie répond à l’initiative, quand certain·e·s recyclent ce qui est sciemment abandonné, mettent en pratique leurs idées, et explorent collectivement d’autres façons d’habiter, de résister.
Peu après 15 heures, ce mardi 24 juin 2008, une soixantaine de CRS a bloqué la rue Charles Dumont, pour procéder à l’expulsion du squat «Le Toboggan».
Les policiers ont défoncé toutes les portes du bâtiment à l’aide de béliers, et aussitôt répandu du gaz lacrymogène à l’intérieur. Cependant, ils n’ont pas réussi à venir à bout des barricades du dernier étage, ni à gagner le toit de la maison, sur lequel s’étaient retranché·e·s la petite vingtaine d’occupant·e·s.
Jugeant manifestement l’évacuation techniquement impossible dans ces conditions, la police a sonné la fin de l’opération, et a quitté les lieux, laissant derrière elle une une maison ravagée.
En parallèle, la police s’attaquait au Mât-Noir alors qu’aucun occupant ne se trouvait sur les lieux. Les issues du bâtiment sont en train d’être murées à l’heure qu’il est.
Le Toboggan, c’est quoi ?
La première occupation du Toboggan remonte à septembre 2006, quand une dizaine de personnes avaient investi ce bâtiment abandonné depuis de nombreuses années, appartenant à la Mairie de Dijon. Celle-ci avait alors mené campagne pour tenter de criminaliser une occupation fort bien accueillie par le quartier, et d’en expulser les habitant·e·s, prétextant l’urgence d'un projet sur le bâtiment. Le premier Toboggan fut expulsé le 24 mai 2007, et de nouveau laissé à l’abandon.
Le 18 avril 2008, soit un an plus tard, le Toboggan était réoccupé, dans le cadre des journées internationales de soutien aux squats et espaces autonomes. Outre la création d’un lieu de vie et d’activités (restaurant végétalien, projections vidéo, débats et réunions, concerts, etc.), l’occupation avait pour but de mettre à nu les mensonges et manipulations de la Mairie, prête à tout pour se débarrasser d’un lieu jugé «dérangeant» par sa remise en cause de la politique institutionnelle.
Démonstration en est faite une nouvelle fois ce jour : en parallèle des grands discours sur le droit au logement auxquels se livre la municipalité, c’est par l’expulsion et la répression que la Mairie répond à l’initiative, quand certain·e·s recyclent ce qui est sciemment abandonné, mettent en pratique leurs idées, et explorent collectivement d’autres façons d’habiter, de résister.
Intersquat Dijon, 24 juin 2008.