On veut faire taire l'avocat des causes politiques, Bernard Ripert !
Qui est-il ? Pour le situer c’est l’avocat des membres d’«Action Directe». Dans les années 70-80 il défendait gratuitement les «objecteurs de conscience» et autres «insoumis». Encore récemment il défendait (toujours gratuitement) les victimes de brutalités policières accusées systématiquement par les pandores d’«outrage et rébellion» ou quiconque étant accusé et poursuivi par la justice pour participation à une manif interdite ou autre délit sociopolitique. Pour résumer il défend très efficacement tout les «accusés» victimes de l’arbitraire judiciaire, gratuitement.
De quoi l’accuse-t-on ? De ne pas se plier servilement (comme beaucoup de ses collègues) devant les juges, de défendre ses clients en n’hésitant pas à attaquer le système judiciaire dans son fonctionnement aveugle et répressif, broyeur de vies. Il est accusé d’avoir tenu des propos acerbes, offensifs, mais fondés lors d’audiences, ce qu’il reconnaît.
Il conteste (de vive voix) les nombreuses récentes lois liberticides et une certaine pratique judiciaire, de plus en plus répandue voulant réduire le rôle de l’avocat et les droits de la défense (peines automatiques ; secteur du droit déjudiciarisé ; systématicité des condamnations, etc.).
En gros il est accusé d’avoir une trop grande gueule, de trop bien défendre ses clients, et de terroriser les juges. Mais comment peut-on accuser un avocat de trop bien faire son métier ? C’est le monde à l’envers.
C’est ce qui lui est reproché ! «On» veut le condamner pour cela. Il doit être jugé à l’audience du 11 septembre 2008 (à 9 heures) du Tribunal correctionnel de Dijon. Non satisfait de ces poursuites pénales, le procureur général de Grenoble (grand ami de Rachida Dati) vient, à nouveau, de saisir le conseil de discipline de deux demandes à son encontre, de poursuites disciplinaires, pour les mêmes motifs. Il est clair que la justice veut faire taire Bernard Ripert. Elle cherche par tous les moyens à l’empêcher de continuer d’exercer son métier. Il est clair que la justice n’accepte plus la liberté de la défense, quand celle-ci va au bout de ses droits !
Venez nombreux(se) à l’audience du 11 septembre, 9 heures, à Dijon. Défendre Bernard Ripert c’est nous défendre tous contre l’arbitraire étatique érigé en système criminalisant tout ceux qui osent contester les excès de brutalités d’une répression aveugle pilotée par le pouvoir actuel.
Comité de soutien à Bernard Ripert
Indymédia Paris-Île-de-France, 12 juin 2008.