Sur la mobilisation lycéenne
Lyon : La mobilisation doit continuer !
Alors qu’à Paris les dirigeants de la FIDL, complices, serrent la main à Darcos devant les photographe de presse, à Lyon comme ailleurs la lutte doit continuer ! Parce que les miettes lâchées par le ministre aux dirigeants syndicaux pour les pousser à stopper la lutte ne nous suffisent pas, parce que les suppressions de postes sont toujours là, parce que le «programme de réussite scolaire» de Darcos n’est qu’un effet d’annonce sans réalité budgétaire parmi tant d’autres, parce que l’éducation est plus que jamais inégalitaire, parce qu’au-delà de l’école c’est leur société injuste que nous rejetons.
La politique actuellement menée dans les lycées (suppressions de postes, réforme du bac pro) fait partie d’une politique globale, dont la logique principale dans l’éducation reste la soumission de celle-ci aux demandes du patronat. Si la LRU, contre laquelle les étudiants se sont mobilisés cet hiver, a offert l’université aux patrons en leur permettant de contrôler les conseils d’administrations, la même logique est présente dans les lycées depuis plus longtemps. Par exemple la création de filières professionnelles correspondant aux demandes d’une entreprise particulière fait de celle-ci le seul employeur possible en sortie d’études, et donc celui qui imposera ses conditions de travail, salaires, types de contrats, sans possibilité de trouver un travail ailleurs.
Ne restera de l’éducation que celle, rentable, forgée par les demandes du patronat, avec l’idée de faire disparaître à plus ou moins long terme toutes les filières non-rentables (Bac L, mais aussi des disciplines universitaires : sociologie, lettres, histoire, etc.). Au-delà de cette soumission de l’éducation aux intérêts économiques, c’est la casse systématique des services publics qui se joue en ce moment. Casse de la Sécurité sociale, des régimes de retraites, de l’université et de la recherche publique. Le gouvernement tente d’expliquer cette destruction par les difficultés financières de l’État, en espérant que les français oublieront les cadeaux fiscaux offerts en grandes pompes aux patrons et aux plus riches alors que dans le même temps les plus pauvres ont de plus en plus de mal à vivre dignement.
Le gouvernement casse, pas à pas, les acquis sociaux conquis dans la lutte par les générations précédentes, mais aussi en cassant le Code du travail et en organisant la chasse aux sans-papiers à grande échelle. En attaquant secteur par secteur, Sarko et ses larbins évitent de déclencher un mouvement global. C’est toujours le traditionnel «diviser pour mieux régner». Chaque groupe social se mobilise à son tour, et lorsque le groupe suivant se lève, le précédent est déjà retourné au boulot ou en cours. La nécessité d’une convergence des luttes et d’une vigilance militante à la fois pendant et hors des mouvements sociaux nous paraît donc évidente pour lutter efficacement contre l’État et le patronat. De même l’auto-organisation des luttes, par ceux qui les mènent et non pas par les directions de syndicats se prétendant eux-mêmes «représentatifs», est nécessaire afin d’éviter qu’une fois la mobilisation lancée ces derniers puissent la stopper selon leur bon vouloir dès que leurs intérêts —et non les nôtres— sont atteints.
Ce n’est qu’un début, continuons le combat !
Pourquoi et comment s’organiser ?
Contre Darcos aujourd’hui, la LRU en 2007, contre Fillon en 2004, contre le CPE et tant d’autres auparavant… Les luttes lycéennes et étudiantes se suivent, bien souvent contre le même type de lois, les mêmes régressions. Mais aussi avec les mêmes limites : manipulation des médias et des centrales syndicales, fin de la mobilisation lorsque ces dernières l’exigent… Limite aussi des mobilisations de «défense» qui nous font sortir dans la rue contre les attaques de l’État et du patronat alors que c’est la société tout entière qui nous paraît inacceptable. Pourquoi se mobiliser dans ces grands mouvements mais se laisser faire le reste du temps ? Pourquoi lutter contre une seule loi quand tant d’autres (toutes ?) nous paraissent injustes ?
Face à ce constat il nous paraît nécessaire de s’organiser sur le long terme, pour sensibiliser les gens, mener des luttes, construire une autre société, sans attendre les grandes mobilisation qui ne font jamais reculer qu’une seule loi, un seul gouvernement. Parce que l’État et le Capitalisme avec leur lot de violences (policière, patronale, étatique…) nous sont insupportables, nous voulons lutter contre eux non seulement durant les grandes mobilisations mais aussi le reste de l’année, en informant, en débattant, en luttant…
Nous sommes lycéen-ne-s ou étudiant-e-s, organisés sur un mode autogestionnaire de façon à ce que personne n’impose son avis aux autres mais que les décisions soient prises en démocratie directe. En autogestion parce qu’est ainsi la société à laquelle nous aspirons. Ce mode d’organisation nous le désirons non seulement pour notre organisation mais aussi dans le cadre des luttes sociales afin de s’organiser collectivement de façon égalitaire et solidaire.
À travers une organisation, la Coordination des Groupes Anarchistes, nous pouvons coordonner nos luttes avec des groupes anarchistes partout en France, et à travers un lieu, la Plume Noire, librairie et salle de débat/projection, nous pouvons organiser des débats, informer, diffuser nos idées et nos pratiques.
Nos réunions sont ouvertes à tous les lycéen-e-s/étudiant-e-s intéressé-es prenant contact avec nous ; dans un cadre plus informel venez discuter avec nous vendredi 30 mai, au café libertaire.
Le groupe Durruti vous invite au café libertaire, vendredi 30 mai, de 21 heures à 1 heure pour discuter de façon informelle autour d’un verre de nos luttes, de nos pratiques et de ce que nous pouvons faire à l’avenir, au delà de la mobilisation actuelle.
Création d’un collectif de lycéen-ne-s contre Darcos
En ce moment, en France dans un bon nombre de villes (80), le mouvement contre les réformes Darcos prend de l’ampleur : Grenoble, Chambéry, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Rouen, Le Havre, Le Mans, Paris… Malgré la répression, qu’elle soit de l’administration ou de la police, le nombre de manifestant-es augmente (entre 300.000 et 700.000 en France, jeudi 22 mai) ainsi que les actions (blocages, occupations, confrontations avec les CRS…).
En Côte-d’Or aussi, les réformes Darcos ont leurs conséquences :
Nous, collectif de lycéen-ne-s Dijonnais-e-s, appelons à rejoindre la révolte en intensifiant les actions et en commençant par manifester ce mardi 3 juin à 14 heures 30 place du Bareuzai. Après la manif nous nous retrouverons pour faire une AG où nous pourrons organiser la suite de la lutte.
Si des gens veulent filer des coups de main pour distribuer les tracts et/ou faire partie du collectif illes peuvent envoyer un mail.
Au delà des prochaines échéances de mobilisation, notamment le 22 mai, qui verra se réunir dans la rue travailleurs et lycéens, le groupe Durruti invite les lycéens à une soirée de débats et discussions autour d’un verre vendredi 30 mai, à partir de 21 heures, au café libertaire (à la Plume noire, 19 rue Pierre Blanc).
Alors qu’à Paris les dirigeants de la FIDL, complices, serrent la main à Darcos devant les photographe de presse, à Lyon comme ailleurs la lutte doit continuer ! Parce que les miettes lâchées par le ministre aux dirigeants syndicaux pour les pousser à stopper la lutte ne nous suffisent pas, parce que les suppressions de postes sont toujours là, parce que le «programme de réussite scolaire» de Darcos n’est qu’un effet d’annonce sans réalité budgétaire parmi tant d’autres, parce que l’éducation est plus que jamais inégalitaire, parce qu’au-delà de l’école c’est leur société injuste que nous rejetons.
La politique actuellement menée dans les lycées (suppressions de postes, réforme du bac pro) fait partie d’une politique globale, dont la logique principale dans l’éducation reste la soumission de celle-ci aux demandes du patronat. Si la LRU, contre laquelle les étudiants se sont mobilisés cet hiver, a offert l’université aux patrons en leur permettant de contrôler les conseils d’administrations, la même logique est présente dans les lycées depuis plus longtemps. Par exemple la création de filières professionnelles correspondant aux demandes d’une entreprise particulière fait de celle-ci le seul employeur possible en sortie d’études, et donc celui qui imposera ses conditions de travail, salaires, types de contrats, sans possibilité de trouver un travail ailleurs.
Ne restera de l’éducation que celle, rentable, forgée par les demandes du patronat, avec l’idée de faire disparaître à plus ou moins long terme toutes les filières non-rentables (Bac L, mais aussi des disciplines universitaires : sociologie, lettres, histoire, etc.). Au-delà de cette soumission de l’éducation aux intérêts économiques, c’est la casse systématique des services publics qui se joue en ce moment. Casse de la Sécurité sociale, des régimes de retraites, de l’université et de la recherche publique. Le gouvernement tente d’expliquer cette destruction par les difficultés financières de l’État, en espérant que les français oublieront les cadeaux fiscaux offerts en grandes pompes aux patrons et aux plus riches alors que dans le même temps les plus pauvres ont de plus en plus de mal à vivre dignement.
Le gouvernement casse, pas à pas, les acquis sociaux conquis dans la lutte par les générations précédentes, mais aussi en cassant le Code du travail et en organisant la chasse aux sans-papiers à grande échelle. En attaquant secteur par secteur, Sarko et ses larbins évitent de déclencher un mouvement global. C’est toujours le traditionnel «diviser pour mieux régner». Chaque groupe social se mobilise à son tour, et lorsque le groupe suivant se lève, le précédent est déjà retourné au boulot ou en cours. La nécessité d’une convergence des luttes et d’une vigilance militante à la fois pendant et hors des mouvements sociaux nous paraît donc évidente pour lutter efficacement contre l’État et le patronat. De même l’auto-organisation des luttes, par ceux qui les mènent et non pas par les directions de syndicats se prétendant eux-mêmes «représentatifs», est nécessaire afin d’éviter qu’une fois la mobilisation lancée ces derniers puissent la stopper selon leur bon vouloir dès que leurs intérêts —et non les nôtres— sont atteints.
Mobilisons-nous aujourd’hui pour être toujours plus nombreux dans la rue. Ni les effets d’annonces ni les vacances ne marqueront la fin de nos luttes.
Pourquoi et comment s’organiser ?
Contre Darcos aujourd’hui, la LRU en 2007, contre Fillon en 2004, contre le CPE et tant d’autres auparavant… Les luttes lycéennes et étudiantes se suivent, bien souvent contre le même type de lois, les mêmes régressions. Mais aussi avec les mêmes limites : manipulation des médias et des centrales syndicales, fin de la mobilisation lorsque ces dernières l’exigent… Limite aussi des mobilisations de «défense» qui nous font sortir dans la rue contre les attaques de l’État et du patronat alors que c’est la société tout entière qui nous paraît inacceptable. Pourquoi se mobiliser dans ces grands mouvements mais se laisser faire le reste du temps ? Pourquoi lutter contre une seule loi quand tant d’autres (toutes ?) nous paraissent injustes ?
Face à ce constat il nous paraît nécessaire de s’organiser sur le long terme, pour sensibiliser les gens, mener des luttes, construire une autre société, sans attendre les grandes mobilisation qui ne font jamais reculer qu’une seule loi, un seul gouvernement. Parce que l’État et le Capitalisme avec leur lot de violences (policière, patronale, étatique…) nous sont insupportables, nous voulons lutter contre eux non seulement durant les grandes mobilisations mais aussi le reste de l’année, en informant, en débattant, en luttant…
Nous sommes lycéen-ne-s ou étudiant-e-s, organisés sur un mode autogestionnaire de façon à ce que personne n’impose son avis aux autres mais que les décisions soient prises en démocratie directe. En autogestion parce qu’est ainsi la société à laquelle nous aspirons. Ce mode d’organisation nous le désirons non seulement pour notre organisation mais aussi dans le cadre des luttes sociales afin de s’organiser collectivement de façon égalitaire et solidaire.
À travers une organisation, la Coordination des Groupes Anarchistes, nous pouvons coordonner nos luttes avec des groupes anarchistes partout en France, et à travers un lieu, la Plume Noire, librairie et salle de débat/projection, nous pouvons organiser des débats, informer, diffuser nos idées et nos pratiques.
Nos réunions sont ouvertes à tous les lycéen-e-s/étudiant-e-s intéressé-es prenant contact avec nous ; dans un cadre plus informel venez discuter avec nous vendredi 30 mai, au café libertaire.
«Nous ne voulons pas la prise de pouvoir, nous voulons la prise de conscience !»
Armand Gatti.
Le groupe Durruti vous invite au café libertaire, vendredi 30 mai, de 21 heures à 1 heure pour discuter de façon informelle autour d’un verre de nos luttes, de nos pratiques et de ce que nous pouvons faire à l’avenir, au delà de la mobilisation actuelle.
Création d’un collectif de lycéen-ne-s contre Darcos
Comme ça prend un max d’ampleur dans d’autres villes et qu’on arrivait pas trop à s’organiser à Dijon, on a décidé de créer un collectif qui regroupe des lycéen-ne-s de Montchapet, St-Jo, Marcs d’Or, Hippolyte Fontaine, De Gaulle et Castel.
En ce moment, en France dans un bon nombre de villes (80), le mouvement contre les réformes Darcos prend de l’ampleur : Grenoble, Chambéry, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Rouen, Le Havre, Le Mans, Paris… Malgré la répression, qu’elle soit de l’administration ou de la police, le nombre de manifestant-es augmente (entre 300.000 et 700.000 en France, jeudi 22 mai) ainsi que les actions (blocages, occupations, confrontations avec les CRS…).
En Côte-d’Or aussi, les réformes Darcos ont leurs conséquences :
— Suppressions de postes, d’options, de classes,
— Classes surchargées,
— Précarisation des lycéen-ne-s,
— Dévalorisation du BAC pro…
Nous, collectif de lycéen-ne-s Dijonnais-e-s, appelons à rejoindre la révolte en intensifiant les actions et en commençant par manifester ce mardi 3 juin à 14 heures 30 place du Bareuzai. Après la manif nous nous retrouverons pour faire une AG où nous pourrons organiser la suite de la lutte.
Passez le relais, sans vous le mouvement n’est rien !
Si des gens veulent filer des coups de main pour distribuer les tracts et/ou faire partie du collectif illes peuvent envoyer un mail.