Vive la grève des travailleurs sans papiers !

Publié le par la Rédaction

Régularisation de tous les travailleurs sans papiers :
Seule la lutte paie !


Depuis le 15 avril, à l’appel de leurs organisations syndicales — CGT, CNT et Solidaires — et des associations de soutien aux immigrés, plusieurs centaines de travailleurs sans papiers sont entrés en grève et occupent leurs lieux de travail.

Cette première mobilisation massive et publique de travailleurs sans papiers en grève a permis d’obtenir, pour la première fois depuis longtemps, l’ouverture d’un début de processus de régularisation.

Le gouvernement a pour l’instant laissé entendre qu’il refuserait d’ouvrir la porte à une régularisation massive et qu’il se contenterait de donner des instructions aux préfectures pour les 1000 dossiers actuellement déposés. De plus, un mois après le début de ce mouvement de grève, seuls 10% des 1000 dossiers ont été examinés par les préfectures, pour 85 régularisations, et encore, puisqu’ils n’ont obtenu au mieux qu’une carte d’un an renouvelable.

Or, il faut rappeler que la CNT et Solidaires demandent l’obtention de carte de long séjour et non des cartes précaires.

 Face à l’attitude hermétique du gouvernement, il faut généraliser et amplifier ce mouvement de grève et d’occupation pour obliger le gouvernement à entendre la revendication des grévistes qui réclament la régularisation de tous les travailleurs «sans papiers» et plus largement de tous les sans papiers.

Après le Charlie Birdy — 124 rue de la Boëtie — l’Union syndicale Solidaires Paris et l’Union régionale parisienne de la CNT en lien avec les associations de lutte participent depuis le 20 mai à deux nouvelles occupations sur les Champs-Élysées :
- à Pasta Papa, 1bis rue Jean Mermoz,
- au Market, 15 boulevard du Président Wilson.

La CNT et Solidaires appellent à soutenir les travailleurs sans papiers en grève !

Travailleurs sans papiers
Prenez contact avec les syndicats
Rejoignez le combat !


Régularisation de tous les sans papiers !




Deuxième vague de grèves de travailleurs sans-papiers


Le gouvernement n’a pas tenu ses engagements, nous tenons les nôtres : des centaines de travailleur(se)s sans-papiers entament une deuxième vague de grèves ce mardi 20 mai 2008.

Depuis le 15 avril 2008, quinze piquets de grève soutenus par la CGT et Droits devant!! regroupent des centaines de travailleurs sans-papiers en lutte pour leur régularisation.

À la cinquième semaine de grève, seuls 70 d’entre eux ont été régularisés. Le gouvernement n’a pas tenu ses engagements.

C’est pourquoi des centaines de travailleurs et travailleuses sans-papiers, soutenus par la CGT et Droits devant!!, ainsi que par l’Union Syndicale Solidaires et la CNT, entament à leur tour une grève illimitée dans des dizaines d’entreprises réparties sur les huit départements d’Île-de-France.

À 11 heures ce matin, cette deuxième vague de grèves concernait 200 travailleurs sans-papiers répartis dans vingt entreprises. D’autres suivront dans la journée, notamment dans plusieurs entreprises situées sur l’avenue des Champs-Élysées.

À travers cette amplification et cet élargissement du mouvement, le gouvernement doit comprendre qu’il n’a d’autre choix que de régulariser immédiatement l’ensemble des grévistes, et globalement tous les travailleurs et travailleuses sans-papiers en France.

Ces derniers n’ont plus rien à perdre et sont déterminés à poursuivre la grève jusqu’au bout, conscients d’ouvrir une brèche dans laquelle s’engouffreront des milliers d’autres.

À vouloir jouer la montre, à vouloir reculer à tout prix l’échéance inévitable de la régularisation globale, à vouloir continuer à procéder à un cas par cas administratif, le gouvernement s’expose à une généralisation progressive de la grève.

Droits devant!!, 20 mai 2008



Soutien aux travailleurs sans-papiers en grève
Régularisation de tous les sans-papiers
Pour la liberté de circulation et installation

Au mois d’avril des centaines de travailleurs sans-papiers se sont mis en grève pour obtenir leur régularisation. Aujourd
hui de nombreux autres ont rejoint le mouvement. Par leur grève ils mettent en lumière, au-delà des discours, les implications concrètes des politiques migratoires répressives menées par les gouvernements successifs : chasse aux étrangers, réductions des possibilités dobtenir un titre de séjour et de vivre normalement sur le territoire. Ceci na pas pour but leur expulsion, mais la constitution dun réservoir demplois sans droits comme garantie des bénéfices de certains secteurs dactivités, impliquant une pression sur lensemble des salariés. Les luttes dans les écoles ont montré les réalités de traitement des enfants et des familles sans-papiers ; celles dans les CRA la gestion inhumaine de léloignement et de lenfermement des étrangers.

Si les gouvernants étatiques et économiques jouent sur la peur et le racisme pour justifier ces politiques honteuses, c
est pour mieux nous faire oublier la réalité de la répartition profondément inégalitaire des richesses ici et à léchelle internationale où seul les bénéfices des actionnaires comptent. Ainsi, cest bien dans la même logique de division que lÉtat précarise la main d’œuvre sans-papiers et détruit une à une les conquêtes sociales reposant sur la solidarité comme le régime des retraites ou la sécurité sociale. LÉtat se pose ainsi comme le garant de la fortune des capitalistes.

Les conditions de travail infectes appliquées aux travailleurs et travailleuses sans-papiers sont les conditions de travail qui seront les nôtres demain si nous laissons faire. Le combat des sans-papiers est le nôtre.

La CGA apporte son soutien aux travailleurs et travailleuses sans-papiers en lutte aujourd
hui, ainsi quà toutes les luttes de sans-papiers en général.

Notre refus de la division engendrée par les frontières nous a toujours amenés à lutter pour la liberté de circulation. Ainsi, nous nous inscrivons aujourd
hui dans la perspective détendre la grève, de renforcer le rapport de force, et de fédérer les différentes luttes sans-papiers pour construire un mouvement global qui contraigne à une régularisation densemble et à labrogation des lois anti-immigrés.

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