Sous la dictée policière

Publié le par la Rédaction

Cet article est une (mauvaise) mayonnaise policière qui prépare (cherche à légitimer) arrestations et procès en tout genre dont voici quelques exemples : CFDT, syndicat jaune ?, CFDT contre AC ! : le syndicalisme responsable a trouvé ses coupables, Rassemblement pour Ivan, Federico et Nicola libérés !.

Pour ne pas être démuni dans de telles circonstances, un conseil de lecture : Face à la police / Face à la justice.

Certains sont probablement heureux d’une telle forme de reconnaissance (incarner lennemi intérieur). Cest nimporte quoi. Pas envie ni temps pour en dire davantage, le post qui suit, trouvé sur Indymédia, établit une distance critique minimale :

Pour ceux qui ne le savaient pas, une enquête nationale est en cours autour de la dite «mouvance anarcho-autonome». Ce nouvel article, tracé sous la dictée policière, joue à nouveau sur le spectre dun retour du terrorisme dextrême-gauche, de type Action Directe, pour enfermer davance au nom de suspicions d’«intentions terroristes» ceux et celles qui sorganisent en marge des partis et des syndicats.
Ceux-là même qui seraient susceptibles — ne lont-ils déjà pas fait lors, notamment, du CPE ? — détablir les passerelles qui manquent à un mouvement social qui sépuise à force de saffronter à des aveugles et à des sourds. Ceux-là mêmes qui nourrissent des perspectives plus larges que de simples revendications et pensent quil ny a pas quen mai quon peut se révolter. Peut-être est-ce cela qui dérange.
Que faire quand les voies politiques traditionnelles (pseudo-contre-pouvoirs institutionnels, pétitions, manifestations, grèves encadrées) apparaissent incapables d'infléchir les politiques gouvernementales et, au-delà, de faire émerger un monde — ou des mondes — qui échappe à la logique implacable du capitalisme ?
Dautres idées, dautres formes de vie, dorganisation, denvisager la politique et la révolte existent. Ne les laissons pas nous terroriser, nous bâillonner, nous enfermer, nous «groupusculiser», nous séparer.
Les flics et les médias rêvent de terroristes quand nous voyons des ami-e-s, des copains, des copines et des camarades.
Ils veulent faire peur et, pour y parvenir, en rajoutent sur les faits, tablent sur des suspicions, établissent des liaisons foireuses et instituent de faux modèles, de fausses «références».
Il tient à tou-te-s de ne pas y donner foi, den discuter autour de nous pour nous faire notre propre idée… car on ne peut pas répéter sans cesse que les médias mentent, manipulent et leur donner crédit quand est utilisé, répété, le mot-clef «terroriste», repoussoir institué susceptible de faire passer des activistes, des militants pour des criminels et pourquoi pas des assassins.
Regardons lhistoire, voyons à quels points certains pratiques étaient courantes il ny a pas si longtemps, sans pour autant que leurs auteurs soient dénoncés comme terroristes… et demandons nous pourquoi.
Ne pas lâcher. Se sentir solidaire. Garder la pêche.


Les nouveaux combattants de l’ultragauche

Violences et tentatives dattentat se multiplient contre les bâtiments publics. Leurs auteurs sont souvent de très jeunes militants autonomes qui haïssent l’État et le capitalisme, et jugent lextrême gauche «embourgeoisée». Les Renseignements généraux les surveillent de près. État dune menace qui progresse… et inquiète.


Elles ont tout juste 20 ans, lui à peine plus. Familiers des squats de Toulouse où se croisent jeunes paumés, SDF à la dérive et militants anarchistes et autonomes, les deux jeunes filles et leur compagnon ont été interpellés par la police un matin de janvier, après des semaines d’enquête et de surveillance. Lattentat à la voiture piégée, quils avaient fomenté à Rennes quelques jours plus tôt, avait heureusement échoué : les trois bouteilles de gaz cachées dans une voiture garée devant le siège de la Direction régionale des douanes navaient pas explosé. Mais le petit carnet noir retrouvé sur lun des membres de ce commando attestait sa marche vers la violence : les policiers y ont retrouvé des repérages pour la préparation de vols à main armée dans la capitale bretonne et le mode demploi nécessaire à la fabrication dexplosifs.

Lexemple nest pas isolé : depuis deux ans, les Renseignements généraux disent avoir observé une recrudescence de telles formes dengagement, à la confluence de laction politique et du terrorisme. Profil type de ces nouveaux combattants de l«ultragauche» : de très jeunes gens issus de la mouvance anarchiste ou libertaire et de lextrême gauche la plus radicale, engagés dans le refus de l’État, du capitalisme et de la mondialisation, qui vivent et se déplacent en petits groupes, ne travaillent pas et sont à la recherche de toutes formes de contestation radicale. À la demande de Michèle Alliot-Marie, un vaste recensement national des actes et des groupes en relation avec cette mouvance est en cours.

Un récent rapport de la Direction centrale des RG, classé confidentiel et remis à la ministre de lIntérieur, estime le nombre de ces militants «entre un et deux milliers» dans lensemble de la France et signale lexistence de «quelques centaines déléments radicaux» — que la hiérarchie policière estime «aux alentours de 300». Leurs terrains privilégiés sont situés à Toulouse, Montpellier, Nantes, Rennes, Grenoble, Lyon et dans la région parisienne. On les retrouve dans les grandes manifestations politiques comme les défilés contre le contrat première embauche (CPE) en 2006 et la réforme des retraites en 2007, où ils se joignent souvent aux «casseurs». On les remarque aussi dans les rassemblements de soutien aux sans-papiers ou les protestations contre les expulsions. Les cortèges de militants altermondialistes à loccasion des sommets du G8 constituent pour eux des points de ralliement obligés. Leurs retrouvailles avec leurs homologues européens y suscitent des déchaînements de violence — comme à Gênes, en 2001, où les carabiniers sétaient laissé entraîner dans une sanglante bataille rangée.

Mais, si leur vigueur et leur résistance surprennent dans les bagarres avec les forces de lordre, ils nont pas le profil des skinheads et autres brutes de lextrême droite fascisante. «Ils ne constituent pas une organisation structurée, mais ils ont une culture politique et une formation idéologique bien supérieures, explique un dirigeant policier. Et ils maîtrisent les techniques de la guérilla urbaine, ce qui les rend redoutables.» Ils lisent la presse (même sils dénoncent sa «soumission au capitalisme»), communiquent via Internet, animent parfois des sites Web dont lobjet apparent est le soutien aux prisonniers ou aux immigrés. Ils rêvent de grèves générales et leur référence continue dêtre Action directe, qui enchaîna hold-up, attentats et assassinats dans les années 80. Doù la crainte policière de voir ces émules passer à lacte un jour. Signe dune adulation jamais démentie : en décembre 2007, un petit groupe de sympathisants toulousains, le MixArt Myrys, organisait une vente de tableaux au profit dun comité de soutien aux prisonniers politiques dAction directe — Nathalie Ménigon, lun des pivots d’AD, est en semi-liberté au centre de détention voisin de Seysses…


Bombes et sabotages

Les RG locaux évoquent parallèlement lexistence, dans lagglomération toulousaine, de plusieurs squats politiques de la même mouvance, dont un, baptisé Le Pavillon sauvage, a investi des bâtiments militaires. Les registres policiers attribuent aussi à la mouvance dultragauche plusieurs tentatives dattentat non revendiqués dans la Ville rose : des jets de cocktails Molotov en série, en avril 2007 (juste avant la visite de Ségolène Royal), contre la Chambre régionale des comptes, lANPE et le Conseil économique et social ; le dépôt dun réchaud piégé devant un poste de police le 14 juin suivant ; et même une bombe artisanale placée au centre de rétention administrative des Minimes, le 16 octobre, avant la visite annoncée du préfet…

Le 7 mars, dautres bombes ont été désamorcées devant le centre des impôts, et une semaine plus tard devant lentrée de limmeuble qui abrite le siège régional du Medef : un flacon isotherme empli de liquide explosif qui fit long feu, mais qui rappelle — par lobjectif et la méthode — lengin retrouvé dans les toilettes dHEC, à Jouy-en-Josas, le 23 août 2007, près de lamphithéâtre où se tenait luniversité dété du Medef, que devait inaugurer Laurence Parisot et qui attendait la visite de Nicolas Sarkozy… Les 16 bouteilles pleines dun mélange dessence et de white spirit étaient reliées à un dispositif de mise à feu équipé dun minuteur. «Une bombe artisanale mais de bonne facture», avaient diagnostiqué les experts — qui se déclencha sans exploser.

Sans atteindre le degré dorganisation ni lefficacité des «modèles» dAD, de telles tentatives devenues courantes font craindre aux RG «la renaissance dun terrorisme de nature idéologique» à la gauche de lextrême gauche électorale (celle de la LCR et de Lutte ouvrière), que ces militants autonomes jugent embourgeoisée et vendue au système. Leurs tracts et leurs slogans nappellent pas au rejet du capitalisme mais à sa «destruction», de même quà celle des symboles de «l’État répressif» : prisons, locaux de police ou de justice. Les spécialistes du ministère de lIntérieur nexcluent pas que de tels partisans, électrons libres évoluant à la gauche des syndicats SUD, soient aussi à lorigine des sabotages de voies ferrées perpétrés au moment des grèves de la SNCF en 2007.

Le 23 janvier, un jeune couple a été arrêté par des douaniers au péage autoroutier de Vierzon (Cher). Déjà repérés dans des squats autonomes de Rennes, Nantes et Montreuil-sous-Bois, ils cachaient dans leur voiture 1,6 kilo de chlorate de soude et un mode demploi en plusieurs langues pour la fabrication de bombes artisanales à partir de ce produit. Ils détenaient aussi les plans détaillés du centre de détention pour mineurs de Porcheville (Yvelines).

Lenquête a révélé un étonnant recoupement : lADN de la jeune femme correspondait à une empreinte relevée sur lengin explosif trouvé sous une voiture de police en mai 2007, aux abords du commissariat central du 18e arrondissement de Paris — un attentat revendiqué par… les indépendantistes corses du FLNC-Union des combattants ! «Les militants de ces mouvances nont rien de commun, mais ils se croisent souvent dans des foyers ou des lieux réservés aux associations», explique un responsable policier.

À Fontenay-sous-Bois, le 19 janvier, trois autres de ces «routards anarcho-autonomes» — selon les RG — avaient été interceptés en possession de substances explosives et de clous, alors quils se rendaient à une manifestation sous les murs du centre de rétention administrative de Vincennes. À Rennes, les enquêteurs ont saisi des tracts détournant de vieux slogans féministes : «Si je sais faire un gâteau, je sais faire une bombe.» Dans lAude, une note récente relevait la montée des agitations contre lusine dOGM de Monsanto et prévenait : «Lusage dexplosifs artisanaux nest plus exclu.» Plus modestement, les RG de lHérault ont signalé les débordements de militants qui appelaient à «brûler les voitures des bourgeois» et joignaient le geste à la parole.

Loin dendiguer cette progression, les arrestations de ces militants alimentent la contestation et renforcent les mouvements qui la relaient. De nombreux comités de défense se sont créés ces derniers mois, ainsi que des «caisses de soutien» aux détenus. Lune d'elles, baptisée Calimero — du nom du poussin noir du dessin animé dont le leitmotiv est : «Cest trop inzuste» —, appelait récemment à «la continuité de révoltes qui peuvent être individuelles ou collectives et prendre diverses formes». Un site Internet dultragauche reproduisait, il y a quelques jours, la lettre de deux des trois militants interpellés à Fontenay, écrite de leur prison. «Nous espérons, concluaient-ils, que nous sommes nombreux à avoir cette rage au cœur pour tisser les solidarités qui feront les révoltes.» Lun des internautes a répondu : «Tenez bon. On est avec vous. En pensée et en action.»

Tour d’Europe de l’ultragauche
Dominique Dunglas (à Rome)
En Grèce, depuis le démantèlement (en 2003) du groupe historique du 17-Novembre, à lorigine dune cinquantaine dattentats entre 1975 et 2000, de nouveaux groupes sont apparus : le principal est EA (Lutte révolutionnaire), auteur dune attaque contre le convoi du ministre de la Culture en 2006 et dun tir de roquette contre lambassade des États-Unis à Athènes. Dautres groupes anarcho-révolutionnaires ont parfois ciblé des intérêts français — des concessions Renault et Citroën en 2006 — en réplique à des expulsions de squats autonomes dans notre pays.
En Allemagne, de petites cellules révolutionnaires se sont signalées à Berlin et à Hambourg, ainsi que lors du sommet du G8 à Heiligendamm, au printemps 2007. Le 2 juin 2007, à Rostock, une troupe de militants ultraviolents sest attaquée à coups de cocktails Molotov et de feux dartifice aux forces de lordre, blessant 433 agents et policiers.
En Espagne, les héritiers des Grapo (Groupes dappui à la résistance antifasciste), dont le dernier commando a été arrêté en janvier 2008 à Barcelone, sappellent Okupas, actif en Catalogne, et Antifa, implanté à Madrid ; ces deux mouvements multiplient notamment provocations et bagarres contre la police locale.
En Belgique, dex-membres des anciennes Cellules communistes combattantes ont formé un Bloc marxiste-léniniste, dont la propagande salimente du conflit nationaliste entre Wallons et Flamands

Italie : Les Brigades rouges ne sont pas mortes
Le 2 mai 2003, le contrôle de routine dun couple dans un train à proximité de Florence dégénère en fusillade. Un agent et Mario Galesi, lhomme qui avait ouvert le feu contre les policiers, périssent. Nadia Desdemona Lioce, la femme du couple, est arrêtée.
Les nouvelles Brigades rouges sont décapitées. Car, vivant en clandestinité depuis 1995, Nadia Lioce, 45 ans, était devenue la chef des terroristes se revendiquant des BR. Cest sa cellule qui avait assassiné en mai 1999 léconomiste Massimo DAntona et, en mars 2002, le conseiller du ministre du Travail Marco Biagi.
Lagenda et lordinateur de Nadia conduisent à larrestation de ses compagnons darmes. À lépoque, larrestation de lintégralité des membres des Brigades rouges-Parti communiste combattant (BR-PCC) est considérée comme léradication des derniers vestiges des BR. Erreur. En février 2007, un coup de filet conduit à larrestation dune quinzaine de militants se revendiquant des nouvelles Brigades rouges. La police découvre une cache darmes et des documents qui indiquent la préparation dattentats contre deux journaux, Il Corriere della sera et Libero, et contre la villa de Berlusconi en Sardaigne.
La présence de sept syndicalistes sur les quinze personnes incarcérées est un choc pour lopinion, car elle semble indiquer une complicité entre terrorisme et monde syndical, comme dans les années 70. Les derniers militants arrêtés appartiennent à une génération spontanée qui na pas connu les acteurs des «années de plomb» et qui a poussé dans les réseaux alternatifs des squats. Elle réunit altermondialistes, anarchistes et une frange décologistes durs. La police redoute que le retour au pouvoir de Silvio Berlusconi ne relance des violences similaires à celles du début des années 2000 commises contre des banques, des tribunaux et des sièges de son parti, Forza Italia.
Presse jaune, 1er mai 2008
(Hervé Gattegno, Le Point).


Réponse des Pavillons sauvages, le 5 mai 2008

Les Pavillons sauvages sont cités dans l’article du 1er mai 2008 sur «les nouveaux combattants de l
ultragauche», cela entre deux paragraphes parlant de terrorisme, nous entendons exercer un droit de réponse afin déclaircir ce qui pourrait passer pour un amalgame légèrement hâtif.

Les Pavillons sauvages sont un squat qui réunit la plèbe universelle ! Cette même plèbe qui, depuis plus d
un an que le lieu existe, a créé :
— Une crèche parentale gratuite que lon nous empêche toujours douvrir sous prétexte que le lieu nest pas légal, «si vous louvrez on vous met en prison», quand Toulouse compte environ 3000 demandes non satisfaites de places supplémentaires dans les crèches, que nos locaux sont aux normes et attendent des mêmes pouvoirs publics une officialisation, que nous disposons du personnel qualifié, que malgré ce que peut croire lopinion véhiculée le plus souvent par les grands médias, certains voisins, ou la police, nous payons nous aussi nos factures…
— Une salle de 4 ordinateurs connectés, libres daccès, trois espaces dexposition, une salle de rencontres musicales qui compte bientôt la centaine dévènements gratuits, deux locaux de répétition, une salle polyvalente, des ateliers darts plastiques, de photo, de vidéo, une fripe, deux potagers, un parc rendu public, un compost de quartier, etc. Tout cela dans la liberté et la gratuité.

C
est évident, ce sont les gens le plus à gauche qui sont dangereux, et non pas les centuries de mercenaires humanoïdes surarmés… Les loups se font encore passer pour des brebis. Et la société civile achèvera-t-elle sa lobotomie au hurlement des sirènes du chantage social ? Qui fait seulement le compte ? Toutes les maladies apparaissent aujourdhui en occident de la surconsommation et de lorganisation du travail, non de la faim. Le cancer de nos vies provient de cette dette infinie quest lorganisation économique. Notre planète toute entière en crève.

Qui fait seulement le compte ? Les acquis sociaux fondent au soleil, les pauvres sont maintenant exclus même du RMI, les associations mettent la clé sous la porte. Une MJC disparaît, une prison pour mineurs se construit.

La justice ne peut consister qu
à relier enfin dommages et réparation. Ces quelques centaines de milliers dactivistes amoureux de justice et de vérité, certes légèrement excitables par les injustices sociales représentent évidemment un danger pour loligarchie — mais qui sen plaindrait ?

En France, nous disposons de deux millions de logements vides, et d
encore 300.000 personnes dehors. Vous ne voyez rien de choquant à cela ? Nous si, alors nous occupons. Nous violons cette sacro-sainte propriété ; celle-là même qui dicte que larmée rénove pour 400.000 € des locaux quelle détruit trois ans plus tard ; qui préfère à une joyeuse friche sociale, culturelle et écologique, une nouvelle résidence-barre en crépit, éradiquant lactuel îlot de verdure, désertant la rue, et enfin installant lanonymat dans lequel croît si bien linsécurité.

Notre initiative est «autonome», en ce sens qu
elle «se donne son sens». Le capitalisme ne peut-il rien tolérer qui ne soit son émanation propre ? Devrait-il se sentir en péril sil nimposait pas toutes ces mesures coercitives ? Doit-on taper sur les manifestants, expulser toute zone échappant encore au Contrôle ? Et combien de temps appellerons-nous encore cela démocratie ?

Notre justice crée elle-même les criminels, car le même acte peut recouvrir un sens diamétralement opposé selon le contexte. Et le contexte, c
est, au cas où vous ne lauriez pas remarqué, que le monopole de la violence revient aux États, aux mafias (qui ne sont dailleurs plus si différentiables), et au monde du travail. À quoi peut-on sattendre lorsque lon organise lexploitation généralisée ? La violence nest précisément jamais gratuite.

Pour conclure, permettez-nous une petite citation de ce cher Albert Cossery, «personne n
ignore que les pauvres sont capables de tout. Depuis des temps immémoriaux, cétait là le seul principe admis et cautionné par les classes possédantes. Mais ce principe outrageant procéde dune imposture car, si les pauvres sont capables de tout, ils seraient déjà riches à linstar de leurs calomniateurs. Doù il découle que, si les pauvres persistent dans leur état, cest tout simplement quils ne savaient pas voler.»

Il y a cependant une différence entre pauvreté et misère. On «misère» aussi bien à 3000 € par mois ; la frugalité, elle, est davantage un signe de puissance, de «résorption dans l
essentiel» comme qui dirait.

À bon entendeur,
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