On nous encule une fois de plus nous autres travailleurs

Publié le par la Rédaction



I. Ce que le patronat nous concède, à travers une augmentation de salaires, il nous le reprendra tôt ou tard par une augmentation du coût de la vie.

La négociation avec nos exploiteurs est une illusion.

On reparle encore de la liberté syndicale. Renoncerions-nous aux traditionnels défilés entre Bastille et République.

La lutte ouverte contre la classe dominante est la condition de notre émancipation.

II. Nos vieilles barbes tenteraient de baiser les baiseurs qu’elles n’y parviendraient pas.

La fameuse participation que le pouvoir nous accorderait n’est en fait qu’une intégration dans son système d’exploitation. On n’en a rien à foutre de les aider à faire des bénéfices.

III. Les canards à la solde de la bourgeoisie nous prédisent le merdier (chienlit). Les meilleurs flicards se sont révélés parmi les vieilles barbes de la classe ouvrière.

Trop bêtes pour comprendre la puissance de la grève et de l’occupation des usines, ils tombent dans un piège monumental. Désormais il n’est plus question de leur faire peur mais de leur ôter le pouvoir.

Ils sont tout juste bons à marchander notre force de travail. La base, elle, est assez consciente pour reprendre l’activité économique afin de satisfaire ses besoins vitaux sous sa propre direction.

Il est hors de propos de déléguer nos pouvoirs à quelques-uns comme nous le faisons sagement au Parlement ; il est plutôt question de prendre tous en main le processus de production sur notre lieu de travail. Voilà la perspective du pouvoir des ouvriers sur leur travail !

Des Postiers


Dossier Mai 68

Publié dans Debordiana

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