Prolétaires vénézuéliens
Pendant que le gouvernement «socialiste» de Roumanie applaudit l’assassin De Gaulle et le fête, nous, ouvriers du Venezuela, nous solidarisons avec les ouvriers qui combattent héroïquement en France.
La classe ouvrière de France est en train de donner un magnifique exemple d’unité et de lutte aux ouvriers du monde. Contre tous les partis parlementaires pourris, contre les centrales syndicales non moins pourries au service du capitalisme, les ouvriers de Paris retrouvent et développent leur unité dans la lutte.
En peu de jours, par leur volonté et leur résolution, non seulement ils ont fait reculer les forces de la répression — la police —, imposé silence au gouvernement et paralysé le pays, mais encore ils se sont rendus maîtres de tous les centres de production, ils occupent les usines, les gares, les moyens de communication et de transport, et les universités. Par leur unité et leur lutte ils prouvent par la pratique que le prolétariat peut devenir maître de la situation.
Les capitalistes et le gouvernement français, atterrés et tremblants, crient au désordre et à l’anarchie. Mais, nous les travailleurs, nous savons que la seule anarchie c’est le désordre capitaliste existant qui ne nous offre pour réalité et pour perspective rien d’autre que la crise économique, l’avalanche des dévaluations, la banqueroute financière, la détérioration des conditions de vie des masses, le chômage croissant, la misère et la faim, la continuation et l’aggravation des guerres dans lesquelles sont monstrueusement massacrés en vain des travailleurs.
C’est ça, l’«ordre» capitaliste !
C’est cet «ordre» que tous les gouvernements, de Johnson à Kossyguine, de De Gaulle à Mao, de Frei à Nasser, de Léoni à Ho Chi Minh, essaient d’imposer aux masses travailleuses du monde. En faveur de cet «ordre», le capitalisme mobilise toutes ses forces : l’armée, la police, les partis politiques de droite ou de gauche : fascistes, totalitaires, républicains, démocrates, faux socialistes et faux communistes de Moscou et de Pékin, et les centrales syndicales à son service.
Pour imposer son «ordre», le capitalisme emploie tous les moyens : depuis la plus sanglante violence jusqu’aux flatteries et promesses les plus trompeuses, la répression féroce et les doucereux sermons de l’Église ; l’exploitation redoublée et les apparentes satisfactions de petites revendications ; les cachots, les tortures, les assassinats et les mascarades électorales ; la sinistre comédie de la Conférence de la Paix, les bombardements au napalm, les camps de concentration et le parlementarisme. En même temps, il essaie de faire dévier le mécontentement des masses qu’il n’arrive pas à contrôler vers des impasses et de fausses solutions : le racisme, les conflits raciaux, pour et contre le «pouvoir noir» aux U.S.A. le nationalisme et les luttes de libération nationale fausses et illusoires, animant les guerillas dans les pays arriérés : l’antisémitisme en Pologne, la mystification de la «Révolution culturelle» en Chine, et les trompeuses «libéralisations» dans les régimes de Roumanie et de Tchécoslovaquie.
Dans tous les pays nous voyons se réveiller la volonté des ouvriers d’en finir avec l’infâme désordre du système capitaliste. À Berlin et à Madrid, à New York et à Rome, au Japon et en Angleterre, partout, les masses commencent à secouer leur torpeur et passent à l’offensive.
Les ouvriers et les étudiants de Paris, fils de la glorieuse Commune de 1871, sont de nouveau, aujourd’hui, à la pointe des batailles du prolétariat international, et montrent le chemin. Le gouvernement de De Gaulle, pris de vertiges, se voit incapable d’affronter les masses en révolte. C’est pourquoi le capitalisme s’empresse d’utiliser ses partis de «gauche», de l’«opposition», la F.G.D.S., le parti socialiste, le parti communiste, et les centrales syndicales plus qualifiées et mieux indiquées pour torpiller le mouvement par des manœuvres tortueuses et des promesses fallacieuses dans l’attente de regrouper leur horde de mercenaires pour tenter un nouveau Versailles.
Le résultat de la lutte entreprise par les ouvriers en France dépend non seulement de leur conscience révolutionnaire et de leur capacité à éviter les pièges des partis «de gauche» de la bourgeoisie, mais surtout et avant tout de la solidarité du prolétariat international.
Les simples manifestations de sympathie sont insuffisantes. La solidarité, pour être efficace, doit être active ; ce qui veut dire : élargissement de la lutte, mobilisation de millions et de millions d’ouvriers pour prendre place dans le combat unique contre la capitalisme dans tous les pays du monde. Récemment, dans les rues de Marakibo, les ouvriers du Venezuela ont démontré leur combativité et leurs capacités de lutte, obligeant la bourgeoisie à mobiliser ses forces, polices, partis, et centrales syndicales.
Cette lutte, nous devons l’organiser, l’approfondir et l’amplifier — Que le capitalisme tremble devant le combat décisif du prolétariat international ! «Les prolétaires n’ont rien à y perdre que leurs chaînes et ont en échange tout un monde à gagner.»
Prolétaires vénézuéliens,
La classe ouvrière de France est en train de donner un magnifique exemple d’unité et de lutte aux ouvriers du monde. Contre tous les partis parlementaires pourris, contre les centrales syndicales non moins pourries au service du capitalisme, les ouvriers de Paris retrouvent et développent leur unité dans la lutte.
En peu de jours, par leur volonté et leur résolution, non seulement ils ont fait reculer les forces de la répression — la police —, imposé silence au gouvernement et paralysé le pays, mais encore ils se sont rendus maîtres de tous les centres de production, ils occupent les usines, les gares, les moyens de communication et de transport, et les universités. Par leur unité et leur lutte ils prouvent par la pratique que le prolétariat peut devenir maître de la situation.
Les capitalistes et le gouvernement français, atterrés et tremblants, crient au désordre et à l’anarchie. Mais, nous les travailleurs, nous savons que la seule anarchie c’est le désordre capitaliste existant qui ne nous offre pour réalité et pour perspective rien d’autre que la crise économique, l’avalanche des dévaluations, la banqueroute financière, la détérioration des conditions de vie des masses, le chômage croissant, la misère et la faim, la continuation et l’aggravation des guerres dans lesquelles sont monstrueusement massacrés en vain des travailleurs.
C’est ça, l’«ordre» capitaliste !
C’est cet «ordre» que tous les gouvernements, de Johnson à Kossyguine, de De Gaulle à Mao, de Frei à Nasser, de Léoni à Ho Chi Minh, essaient d’imposer aux masses travailleuses du monde. En faveur de cet «ordre», le capitalisme mobilise toutes ses forces : l’armée, la police, les partis politiques de droite ou de gauche : fascistes, totalitaires, républicains, démocrates, faux socialistes et faux communistes de Moscou et de Pékin, et les centrales syndicales à son service.
Pour imposer son «ordre», le capitalisme emploie tous les moyens : depuis la plus sanglante violence jusqu’aux flatteries et promesses les plus trompeuses, la répression féroce et les doucereux sermons de l’Église ; l’exploitation redoublée et les apparentes satisfactions de petites revendications ; les cachots, les tortures, les assassinats et les mascarades électorales ; la sinistre comédie de la Conférence de la Paix, les bombardements au napalm, les camps de concentration et le parlementarisme. En même temps, il essaie de faire dévier le mécontentement des masses qu’il n’arrive pas à contrôler vers des impasses et de fausses solutions : le racisme, les conflits raciaux, pour et contre le «pouvoir noir» aux U.S.A. le nationalisme et les luttes de libération nationale fausses et illusoires, animant les guerillas dans les pays arriérés : l’antisémitisme en Pologne, la mystification de la «Révolution culturelle» en Chine, et les trompeuses «libéralisations» dans les régimes de Roumanie et de Tchécoslovaquie.
Prolétaires,
Dans tous les pays nous voyons se réveiller la volonté des ouvriers d’en finir avec l’infâme désordre du système capitaliste. À Berlin et à Madrid, à New York et à Rome, au Japon et en Angleterre, partout, les masses commencent à secouer leur torpeur et passent à l’offensive.
Les ouvriers et les étudiants de Paris, fils de la glorieuse Commune de 1871, sont de nouveau, aujourd’hui, à la pointe des batailles du prolétariat international, et montrent le chemin. Le gouvernement de De Gaulle, pris de vertiges, se voit incapable d’affronter les masses en révolte. C’est pourquoi le capitalisme s’empresse d’utiliser ses partis de «gauche», de l’«opposition», la F.G.D.S., le parti socialiste, le parti communiste, et les centrales syndicales plus qualifiées et mieux indiquées pour torpiller le mouvement par des manœuvres tortueuses et des promesses fallacieuses dans l’attente de regrouper leur horde de mercenaires pour tenter un nouveau Versailles.
Prolétaires,
Le résultat de la lutte entreprise par les ouvriers en France dépend non seulement de leur conscience révolutionnaire et de leur capacité à éviter les pièges des partis «de gauche» de la bourgeoisie, mais surtout et avant tout de la solidarité du prolétariat international.
Les simples manifestations de sympathie sont insuffisantes. La solidarité, pour être efficace, doit être active ; ce qui veut dire : élargissement de la lutte, mobilisation de millions et de millions d’ouvriers pour prendre place dans le combat unique contre la capitalisme dans tous les pays du monde. Récemment, dans les rues de Marakibo, les ouvriers du Venezuela ont démontré leur combativité et leurs capacités de lutte, obligeant la bourgeoisie à mobiliser ses forces, polices, partis, et centrales syndicales.
Cette lutte, nous devons l’organiser, l’approfondir et l’amplifier — Que le capitalisme tremble devant le combat décisif du prolétariat international ! «Les prolétaires n’ont rien à y perdre que leurs chaînes et ont en échange tout un monde à gagner.»
Contre l’exploitation, le chômage, la misère et la faim !
Contre le désordre capitaliste : lutte révolutionnaire du prolétariat !
Contre la terreur et la répression policière : destruction de l’État capitaliste !
Contre la force électoraliste et parlementaire : lutte pour le pouvoir à la classe ouvrière !
Contre les partis bourgeois et traîtres soi-disant communistes : organisation autonome de la classe ouvrière !
Contre les centrales syndicales au service du capitalisme : Conseils ouvriers dans les usines !
Contre la frustration des guerillas dans les montagnes : lutte de classes dans les centres ouvriers !
Contre les guerres de massacre impérialistes : guerre de classes implacable contre sa propre bourgeoisie !
Vive la lutte des ouvriers de France !
Vive la lutte du prolétariat international !
17 mai 1968
Comité de rédaction de «Proletario»
Porte parole de la lutte de la classe ouvrière au Venezuela
Traduit et diffusé par le Conseil pour le maintien des occupations
Comité de rédaction de «Proletario»
Porte parole de la lutte de la classe ouvrière au Venezuela
Traduit et diffusé par le Conseil pour le maintien des occupations
Dossier Mai 68