Le squat du Prat del Ronc menacé - Lozère
Au tribunal d’instance de Florac, le vendredi 11 avril 2008 à 15h30, se jouera une mascarade dont nous connaissons trop le mauvais goût. Une fois de plus nous sommes contraints de participer à cette farce qu’ils appellent «justice». Mais quelle justice ?
Le droit est fondé sur la défense de la propriété privé, et l’appropriation privée est le fondement des inégalités. La propriété n’est pas la liberté, elle est un outil pour contrôler le monde et en organiser l’exploitation.
Dans les Cévennes, comme ailleurs, la propriété privée est le moyen de distribuer la terre, non pas à ceux-celles qui en vivent et y vivent, mais aux intêrets marchands (industries touristiques, résidences secondaires, spéculateurs fonciers, exploitations forestières…).
Nous occupons le Prat del Ronc SANS DROIT NI TITRE. C’est-à-dire que nous n’avons aucun droit légal d’habiter là et d’y cultiver la terre. En bref, pour faire du Prat del Ronc un lieu «aux normes», «en règle», «légal»: il faut en expulser les habitants, les empécher d’y cultiver la terre.
C’est tout ce que nous pouvons attendre du tribunal. Ce qui compte pour eux n’est pas la justice ou la liberté mais l’affirmation permanente que ce qui vaut dans ce monde est le privilège de quelques-uns.
On nous appelle à la barre des accusés le 11 avril, où il nous serait accordé la possibilité de nous défendre. Mais JAMAIS ils ne jugeront, JAMAIS ils ne poseront la question, du droit de tous de vivre et d’habiter librement. Ainsi, nous n’avons rien à attendre de cette justice et nous en refusons les règles. Ce qui vaut pour nous c’est le droit pour tous de vivre et d’habiter librement.
Nous appellons tous ceux qui jugent ce jeu inacceptable à nous rejoindre le 11 avril à Florac à 15h00, et à agir par tous les moyens pour refuser le jugement, et l’expulsion des habitants du Prat del Ronc. La seule justice que nous aurons sera celle que nous ferons.
LES RÈGLES SONT INJUSTES, IL FAUT LES COMBATTRE !
Solidarité avec le squat du Prat del Ronc
Le 11 avril, le squat du Prat del Ronc, dans le Sud-Lozère, passe en procès pour occupation illégale. Ce squat «rural» est actif dans la diffusion d’idées et de pratiques antagonistes dans les Cévennes depuis un an, notamment depuis la destruction de la Picharlerie en juillet 2007. Ses habitants avaient prévu de participer à l’ouverture d’un jardin autonome les 11 et 12 avril, dans le cadre des 2 jours d’actions décentralisées en défense des squats et lieux autonomes. Pour cause de procès le 11 — cherchez l’erreur… —, cette première journée est quelque peu compromise. Nous appelons donc tous ceux et celles qui se joignent à cette campagne, où qu’ils soient, en France ou ailleurs (le propriétaire vit à Londres), à manifester à cette occasion leur solidarité avec le squat du Prat del Ronc.
Au tribunal de Florac, le 11 avril 2008…
Avril 2007, des paysan-ne-s reprennent l’activité du Prat del Ronc, à Saint-Germain-de-Calberte, en Cévennes lozériennes…
Les terres environnantes sont défrichées et cultivées. Petit à petit le lieu reprend vie : four à pain, poules, poteries, maraîchage, chevaux, plantations d’arbres fruitiers… mais aussi projections de films, soirées débats, chantiers collectifs, journées d’échanges… Multitudes de projets fleurissent.
Seulement voilà, les habitant-e-s du Prat del Ronc ne sont pas de riches héritiers, ils n’ont pas de patrimoine. Le Prat del Ronc est leur seul logement, ce que produit la terre les nourrit.
Le propriétaire du lieu est un riche entrepreneur anglais qui a acheté le Prat il y a dix ans pour spéculer et n’y a jamais mis les pieds depuis lors, laissant le lieu à l’abandon. Les habitant-e-s ont essayé de le contacter, il n’a jamais daigné leur répondre.
Préfecture, renseignements généraux, huissier, gendarmeries alentours… exercent un harcèlement incessant sur ces habitant-e-s «sans droit ni titre» qui n’ont pourtant objectivement causé de tort à personne. La préfecture de la Lozère pousse le propriétaire à porter plainte et à les traîner devant la machine judiciaire dont ils savent trop bien qu’ils ne ressortirons pas gagnants.
Le procès pour expulsion aura lieu le VENDREDI 11 AVRIL 2008 à 15h30 au tribunal d’instance de Florac.
Nous appelons toutes celles et tous ceux qui jugent ce jeu inacceptable à nous rejoindre déguisé-e-s avec de quoi faire du bruit dès 14h devant ce même tribunal et à agir par tous les moyens pour refuser le jugement et l’expulsion des habitant-e-s du Prat del Ronc. Nous affirmerons ainsi que face à la défense de la propriété privée, ce qui compte est de pouvoir vivre librement, de cultiver les terres délaissées, d’habiter les bâtiments inoccupés… La seule justice que nous aurons sera celle que nous ferons.
Les règles sont injustes, il faut les combattre ! (… rester silencieux c’est les soutenir !)
(… rester silencieux c’est les soutenir)
Solidarité avec le squat du Prat del Ronc
Le 11 avril, le squat du Prat del Ronc, dans le Sud-Lozère, passe en procès pour occupation illégale. Ce squat «rural» est actif dans la diffusion d’idées et de pratiques antagonistes dans les Cévennes depuis un an, notamment depuis la destruction de la Picharlerie en juillet 2007. Ses habitants avaient prévu de participer à l’ouverture d’un jardin autonome les 11 et 12 avril, dans le cadre des 2 jours d’actions décentralisées en défense des squats et lieux autonomes. Pour cause de procès le 11 — cherchez l’erreur… —, cette première journée est quelque peu compromise. Nous appelons donc tous ceux et celles qui se joignent à cette campagne, où qu’ils soient, en France ou ailleurs (le propriétaire vit à Londres), à manifester à cette occasion leur solidarité avec le squat du Prat del Ronc.
Au tribunal de Florac, le 11 avril 2008…
Avril 2007, des paysan-ne-s reprennent l’activité du Prat del Ronc, à Saint-Germain-de-Calberte, en Cévennes lozériennes…
Les terres environnantes sont défrichées et cultivées. Petit à petit le lieu reprend vie : four à pain, poules, poteries, maraîchage, chevaux, plantations d’arbres fruitiers… mais aussi projections de films, soirées débats, chantiers collectifs, journées d’échanges… Multitudes de projets fleurissent.
Seulement voilà, les habitant-e-s du Prat del Ronc ne sont pas de riches héritiers, ils n’ont pas de patrimoine. Le Prat del Ronc est leur seul logement, ce que produit la terre les nourrit.
Le propriétaire du lieu est un riche entrepreneur anglais qui a acheté le Prat il y a dix ans pour spéculer et n’y a jamais mis les pieds depuis lors, laissant le lieu à l’abandon. Les habitant-e-s ont essayé de le contacter, il n’a jamais daigné leur répondre.
Préfecture, renseignements généraux, huissier, gendarmeries alentours… exercent un harcèlement incessant sur ces habitant-e-s «sans droit ni titre» qui n’ont pourtant objectivement causé de tort à personne. La préfecture de la Lozère pousse le propriétaire à porter plainte et à les traîner devant la machine judiciaire dont ils savent trop bien qu’ils ne ressortirons pas gagnants.
Le procès pour expulsion aura lieu le VENDREDI 11 AVRIL 2008 à 15h30 au tribunal d’instance de Florac.
Nous appelons toutes celles et tous ceux qui jugent ce jeu inacceptable à nous rejoindre déguisé-e-s avec de quoi faire du bruit dès 14h devant ce même tribunal et à agir par tous les moyens pour refuser le jugement et l’expulsion des habitant-e-s du Prat del Ronc. Nous affirmerons ainsi que face à la défense de la propriété privée, ce qui compte est de pouvoir vivre librement, de cultiver les terres délaissées, d’habiter les bâtiments inoccupés… La seule justice que nous aurons sera celle que nous ferons.
Les règles sont injustes, il faut les combattre ! (… rester silencieux c’est les soutenir !)
Infos Alternatives en Cévennes, Aubrac, Margeride, 7 avril 2008