Mathilde Barthélémy doit être relaxée !
La répression des personnes s’étant mobilisées contre la loi LRU continue. L’État, la police, la justice veulent mettre au pas tout individu qui se mobilise contre les politiques renforçant la précarité, la misère, la xénophobie.
Mardi 13 novembre, vers 20 heures 30, suite à une manifestation dans l’après-midi, Mathilde Barthélemy a été arrêtée avec Antoine Bureau par les policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC). Deux policiers déguisés en civil, sans brassard ni autre signe distinctif, les ont appréhendés violemment dans la rue alors qu’ils montaient dans le véhicule d’Antoine.
Pendant qu’un des policiers menottait Antoine, une autre notifiait à Mathilde de ne pas bouger. Antoine a tenté à ce moment de signaler de vive voix aux passants son arrestation avant d’être étranglé, aveuglé et insulté par le policier. Pendant ces quelques secondes, Mathilde a souhaité elle aussi signaler cette interpellation en disant : «À l’arrestation !» La policière a rétorqué : «Ta gueule salope !», elle l’a giflée, étranglée puis ceinturée pour la menotter sur la voiture de police. Des étudiants alertés sont arrivés sur les lieux des interpellations en criant «Police partout ! Justice nulle part !»
Antoine est sorti de la voiture tiré par son écharpe, le policier le projetant contre le chambranle de la porte d’entrée du commissariat en lui disant : «T’es con, c’est tout neuf !» Ensuite, il a été obligé de traverser le couloir entre les policiers en tenue anti-émeute qui lançaient à leur collègue : «Il n’est pas assez abîmé.» Derrière leurs casques ils lancent un «Libérez nos camarades» en rigolant et en frappant sur leurs boucliers avec leurs matraques. Celui qui le traîne dit aux autres qu’il pue. Un gradé en cravate renchérit : «Qui pue à l’extérieur pue à l’intérieur.» Dehors, six cars de CRS stationnent. Ils «maintiendront l’ordre» lors d’un rassemblement de solidarité quelques minutes plus tard. Mathilde est arrivée peu de temps après Antoine au poste. Elle est sortie de la voiture et poussée en avant par la policière de la BAC qui lui disait : «T’avais qu’à pas l’ouvrir.» Les policiers en tenue anti-émeute qui se tenaient devant l’entrée du commissariat ont lancé à son passage : «Reste mignonne.» Elle est entrée, remarquant au passage Antoine qui était humilié verbalement dans la salle d’alcootest. La policière l’a entraînée jusqu’à une cellule d’isolement pour la faire déshabiller et procéder à une fouille. Une fois cela fait, elle l’a mise en cellule de garde-à-vue.
À ce jour Antoine Bureau n’est pas poursuivi dans la mesure où la police n’a pas pu prouver qu’il était responsable de la chute d’un policier lors de la manifestation qui a eu lieu dans l’après-midi, bien que les enquêteurs firent appel à la brigade scientifique pour arriver à leurs fins. Par contre Mathilde Barthélemy est poursuivie pour rébellion. Elle est convoquée au tribunal de Tours le 9 avril 2008 à 9 heures.
Mathilde doit être relaxée ! Elle n’a fait que soutenir un camarade que les policiers voulaient arrêter. Elle a subi des humiliations et des violences policières.
La police n’a pas le droit d’interdire toute publicité lorsqu’elle agit ; elle n’a pas le droit d’empêcher quiconque de photographier ses interventions ; elle n’a pas le droit de refouler des personnes pour qu’elle puisse agir dans l’ombre sur la voie publique ; elle n’a pas le droit d’empêcher d’alerter lorsqu’une arrestation est en cours ; elle n’a pas le droit de taper, d’humilier des personnes arrêtées et retenues dans un commissariat. Bien souvent, pour couper court à toutes poursuites à leur encontre, les policiers accusent leurs victimes de les avoir outragés ou de s’être rebellées.
Pendant qu’un des policiers menottait Antoine, une autre notifiait à Mathilde de ne pas bouger. Antoine a tenté à ce moment de signaler de vive voix aux passants son arrestation avant d’être étranglé, aveuglé et insulté par le policier. Pendant ces quelques secondes, Mathilde a souhaité elle aussi signaler cette interpellation en disant : «À l’arrestation !» La policière a rétorqué : «Ta gueule salope !», elle l’a giflée, étranglée puis ceinturée pour la menotter sur la voiture de police. Des étudiants alertés sont arrivés sur les lieux des interpellations en criant «Police partout ! Justice nulle part !»
Antoine est sorti de la voiture tiré par son écharpe, le policier le projetant contre le chambranle de la porte d’entrée du commissariat en lui disant : «T’es con, c’est tout neuf !» Ensuite, il a été obligé de traverser le couloir entre les policiers en tenue anti-émeute qui lançaient à leur collègue : «Il n’est pas assez abîmé.» Derrière leurs casques ils lancent un «Libérez nos camarades» en rigolant et en frappant sur leurs boucliers avec leurs matraques. Celui qui le traîne dit aux autres qu’il pue. Un gradé en cravate renchérit : «Qui pue à l’extérieur pue à l’intérieur.» Dehors, six cars de CRS stationnent. Ils «maintiendront l’ordre» lors d’un rassemblement de solidarité quelques minutes plus tard. Mathilde est arrivée peu de temps après Antoine au poste. Elle est sortie de la voiture et poussée en avant par la policière de la BAC qui lui disait : «T’avais qu’à pas l’ouvrir.» Les policiers en tenue anti-émeute qui se tenaient devant l’entrée du commissariat ont lancé à son passage : «Reste mignonne.» Elle est entrée, remarquant au passage Antoine qui était humilié verbalement dans la salle d’alcootest. La policière l’a entraînée jusqu’à une cellule d’isolement pour la faire déshabiller et procéder à une fouille. Une fois cela fait, elle l’a mise en cellule de garde-à-vue.
À ce jour Antoine Bureau n’est pas poursuivi dans la mesure où la police n’a pas pu prouver qu’il était responsable de la chute d’un policier lors de la manifestation qui a eu lieu dans l’après-midi, bien que les enquêteurs firent appel à la brigade scientifique pour arriver à leurs fins. Par contre Mathilde Barthélemy est poursuivie pour rébellion. Elle est convoquée au tribunal de Tours le 9 avril 2008 à 9 heures.
Mathilde doit être relaxée ! Elle n’a fait que soutenir un camarade que les policiers voulaient arrêter. Elle a subi des humiliations et des violences policières.
La police n’a pas le droit d’interdire toute publicité lorsqu’elle agit ; elle n’a pas le droit d’empêcher quiconque de photographier ses interventions ; elle n’a pas le droit de refouler des personnes pour qu’elle puisse agir dans l’ombre sur la voie publique ; elle n’a pas le droit d’empêcher d’alerter lorsqu’une arrestation est en cours ; elle n’a pas le droit de taper, d’humilier des personnes arrêtées et retenues dans un commissariat. Bien souvent, pour couper court à toutes poursuites à leur encontre, les policiers accusent leurs victimes de les avoir outragés ou de s’être rebellées.
Nous appelons à un rassemblement pour soutenir notre camarade, dénoncer les méthodes policières et la criminalisation des mouvements sociaux le 9 avril à 8 heures 30 devant le Palais de Justice de Tours.
La Commission anti-répression de Tours