Des nouvelles de la répression

Samedi 19 janvier en début d’après-midi dans le Val-de-Marne (94), deux personnes se font contrôler par la BAC en rentrant dans leur voiture. Les policiers procèdent à une fouille et trouvent un fumigène «fait soi-même». À ce moment-là, un ami passe par là et se fait également embarquer.
Au commissariat, les trois personnes étant fichées politiquement par les RG, les flics s’emballent : le fumigène devient tout à coup un produit explosif. Les trois sont alors placés en garde-à-vue (pour 48 heures) pour association de malfaiteurs, détention et transport de produits incendiaires ou explosifs. La seule chose qu’ils déclarent pendant ces 48 heures, c’est que c’est un fumigène et que les autres accusations sont fausses. Certains de leurs habits sont enlevés de force pour être analysés par la police scientifique. Ils refusent d’être signalisés (photographie, empreintes digitales et ADN).
Le dimanche matin à 8 heures à Bagnolet (93), le domicile de deux d’entre eux a été perquisitionné pendant 2 heures. Emportés dans leur délire anti-terroriste, la police judiciaire du Val-de-Marne convoque le déminage, la police criminelle, les RG, et même la brigade anti-terroriste. Évidemment, ils ne trouvent rien d’autre qu’un peu de littérature anti-autoritaire placée sous scellés. La brigade anti-terroriste n’est pas saisie de l’«affaire» puisqu’ils n’ont rien trouvé. Les policiers laissent un appartement ravagé (meubles explosés, matelas éventrés, porte défoncée…)
Au bout de 48 heures, les trois sont déferrés au parquet de Créteil. Ils passent devant le juge d’instruction qui leur annonce leur mise en examen et l’ouverture d’une enquête pour :
- Association de malfaiteurs,
- Détention et transport de produits incendiaires ou explosifs en vue de commettre des destructions ou des atteintes aux personnes,
- Refus de se soumettre aux empreintes digitales, ADN et aux photos.
Suite à ça, ils passent à huis clos devant le juge des libertés et de la détention. Les deux premiers arrêtés sont incarcérés à Fresnes et Villepinte en attente du procès. Le troisième est relâché et mis sous contrôle judiciaire. La date du procès n’a pas été fixée parce que le juge d’instruction estime que l’enquête n'est pas close : il est clair que c’est les idées et les pratiques anti-autoritaires qui sont visées par ces investigations.
Exprimons notre solidarité aux copains
enfermés pour des idées qui sont aussi les nôtres.
Indymédia Paris - Île-de-France, 23 janvier 2008.
Les émeutiers brestois relaxés !
Quatre personnes étaient jugées depuis lundi au tribunal correctionnel de Brest pour des faits d’émeutes (incendie d’une école et tirs sur deux véhicules de police) le 7 novembre 2005 à Brest. Une cinquième est toujours en cavale. Le verdict a été prononcé ce mercredi 23 janvier à 23h00.
Contrairement à ce que dit l’article du mange-merde de Ouest-France (ci-dessous), le jugement n’a pas créé que surprise et consternation chez les flics, il a aussi offert un grand moment de joie aux nombreuses personnes qui étaient venues en soutien aux accusés.
Contrairement à ce que dit encore le scribouillard, V.S. est entièrement relaxé pour les tirs contre la police. Il est effectivement condamné à trois ans fermes, mais comme N.B. et M.E., il a effectué deux ans de «préventive» et devrait être bientôt dehors.
Ce jugement qui redonne un peu de dignité aux insurgés arrive après trois jours d’un procès humiliant qui transpirait le racisme de classe et les décisions prises d’avance, appuyées sur un dossier bien ficelé par la police et la juge d’instruction avec des méthodes dignes de Vichy : accusations par témoignages anonymes, aveux obtenus au cours de gardes à vue longues et musclées. Cette décision est due beaucoup plus à un énorme travail de réfutation des avocats de la défense qu’à une quelconque clémence du juge. D’ailleurs, Y.C. qui n’était pas là, pas représenté et pas défendu ramasse quatre ans et devra vivre caché s’il veut encore vivre libre.
Une toute petite revanche sur la répression, mais un enthousiasme qui fait du bien à tout un quartier et à toutes les personnes solidaires.
Procès des émeutes de Brest :
Trois relaxes, deux condamnés
Le tribunal correctionnel de Brest a rendu son jugement dans le procès des cinq personnes poursuivies pour des tirs contre la police ou l’incendie d’une école, en novembre 2005, dans le quartier de Pontanézen.
Jugement qui a créé la surprise et la consternation dans les rangs des policiers : trois prévenus sont relaxés, N.B., M.E. et A.K. Le tribunal a estimé que les faits qui leur étaient reprochés n’étaient pas suffisamment établis.
V.S., 24 ans, est partiellement relaxé pour les tirs contre la police ; il est condamné à trois ans de prison pour pour avoir porté une arme et participé à un attroupement.
Y.C., absent du procès car en fuite, est condamné à quatre ans de prison.
Presse jaune (Ouest-France)
Indymédia Paris - Île-de-France, 24 janvier 2008.
Levée partielle du contrôle judiciaire de Yann et Pierre
Yann et Pierre, militants de la CGA et de SUD Étudiant à Perpignan ont été mis en examen, le mercredi 19 décembre 2007 et ont subi une garde à vue de 48 heures. Tout cela aux fallacieux motifs de «dégradations ; vol ; menaces de mort», au cours de la grève anti LRU de novembre dernier. Aujourd’hui il ne reste plus que «l’outrage» envers trois enseignants de l’Université. Voilà bien la manifestation de la politique de criminalisation du mouvement social que mène le gouvernement actuel !
Nos deux compagnons, sous contrôle judiciaire depuis le 21 décembre, s’étaient vus :
- Interdire de sortir des limites territoriales : le département des Pyrennées orientales,
- Interdire l’entrée de l’Université de Perpignan, du Campus, et du Restau U, et ils devaient s’abstenir de tout contact entre eux, mais aussi avec l’ensemble du personnel de l’Université !
Ce type de contrôle tendait (et tend) à accréditer la thèse inepte que Yann et Pierre sont de dangereux individus, et qu’ils étaient coupables avant même d’avoir été jugés ! Pierre et Yann n’ont reconnu aucun des actes, aucune des déclarations, aucune des charges qui leur étaient imputés !
- Nous réclamions l’annulation du contrôle judiciaire infondé auquel Yann et Pierre sont soumis.
- Nous dénoncions par avance toute tentation de monter artificiellement des poursuites contre eux.
- Nous réclamions l’arrêt de la procédure à l’encontre de Pierre et Yann.
- Nous appelions l’ensemble des acteurs des luttes étudiantes et plus largement du mouvement social à se solidariser et à réagir à ces tentatives de criminalisation des luttes.
Une pétition de soutien à Yann et Pierre a déjà recueilli près 3000 signatures.
Rejoignez-nous ! Renforcez le mouvement de solidarité.
Aujourd’hui 22 janvier 2002, le Tribunal d’Appel de Montpellier a fait sauter l’interdiction de sortir des PO et de se rendre dans l’enceinte de l’Université !
Signer la pétition sur Internet / Télécharger la pétition
Cette pétition est actuellement soutenue par diverses organisations :
Organisations nationales : Alternative Libertaire, Brigada Catalana-Cubana Venceremos, Brigada Catalana-Veneçolana Alí Primera, Comitè per un Socors Roig Internacional-Catalunya, Confédération Nationale du Travail-Fédération des Travailleurs de l’Éducation, Col·lectiu Negres Tempestes, Coordinadora d’Assemblees de Joves de l’Esquerra Independentista, Coordinadora Obrera Sindical, Coordination des Groupes Anarchistes, Endavant-OSAN, Espai Jove de la Intersindical-CSC, Fédération Anarchiste, Fédération SUD ANPE, Fédération SUD Éducation, Fédération SUD Étudiant, Fédération SUD Rail, Les Alternatifs, Maulets, Réseau No Pasaran, Revolta Global-Catalunya Principat, Sindicat d’Estudiants dels Països Catalans, Union Sociale Démocratique.
Organisations des Pyrénées-Orientales : CNT 66, CNT Éducation 66, Groupe Français d’Éducation Nouvelle 66, Groupe Puig Antich-CGA, L’Art ou Cochon, Les Alternatifs Catalans, Ligue Communiste Révolutionnaire 66, Ligue des Droits de l’Homme 66, Lutte Ouvrière 66, Maulets Rosselló, Solidaires 66, SUD Éducation 66, SUD Étudiant Perpignan, SUD Protection Sociale 66, SUD Santé-Sociaux 66, Union Locale CNT-AIT de Perpignan.
Autres signataires : Alternative de Gauche-Millau, Alternative Libertaire-Montpellier, Associació Cultural de Vilafranca del Penedès-La Fornal, Candidatura d’Unitat Popular-Girona, Candidatura d’Unitat Popular-Torà i Biosca, Casal Jaume Ier d’Elx, CNT Jura, CNT-Paris III, Collectif FSA-Reporter multimédia indépendant, Comité anti-répression-Lyon, Diari Sa Meua, Élus et adhérents-CGT des ASF, Fédération Syndicale Étudiante-Pau, Fédération Syndicale Étudiante-Provence, Groupe D’Anarchistes de Lille et Environs, Le Jura Libertaire, Librairie Scrupule-Montpellier, Organizacion Juvenil Azarug-Islas Canarias, SUD-Lycéen 12, SUD Lycéen 75, Union Locale CNT de Marseille.
Par ailleurs, une souscription pour couvrir les frais de justice est ouverte à l’ordre du CES (mention au dos du chèque «solidarité avec Yann et Pierre»).
ADRESSE POSTALE (souscription) : C.E.S. - BP 40233 - 66002 Perpignan cedex. Cette souscription sera gérée par le comité «Justice pour Yann et Pierre».