La police s'arme
La police renforce son équipement après les émeutes de Villiers-le-Bel
Lors d’une cérémonie organisée, mi-décembre, au ministère de l’Intérieur, ils avaient été près de 150 policiers blessés dont 80 par des tirs, avec leurs bandages et leurs béquilles, à être décorés pour ces nuits d’affrontements à Villiers-le-Bel. Depuis, une enveloppe de 3,5 millions d’euros a été obtenue et une rallonge de 20 millions a été demandée pour 2008. Alors que le bilan annuel de voitures brûlées devrait dépasser les 40.000 en 2007, selon l’Observatoire national de la délinquance, l’enjeu est de maintenir l’objectif de «zéro mort».
Pour maintenir ce cap, cette année, 20.000 «lunettes de protection» devraient donc être achetées. Déjà testées à plus faible échelle, ces lunettes devraient mieux protéger les yeux des forces de police des jets de pierres et des cocktails Molotov.
Les forces de l’ordre devraient également être vite équipées de «boucliers balistiques». D’une hauteur d’environ 1m80, ils ont l’avantage d’être souples et pare-balles, contrairement à l’équipement actuel. L’objectif, à terme, est de doter les CRS et les compagnies d’intervention de ces boucliers, actuellement testés en compagnie de sécurisation.
Pour éviter les tirs à balles réelles, les forces de l’ordre devraient également être progressivement équipées d’une nouvelle génération de Flash-Ball : le «lanceur de 40». À la différence du Flash-Ball qui a une portée d’une dizaine de mètres, celui-ci atteint les cinquante mètres. Cent cinquante ont déjà été commandés et 2.500 doivent être achetés en 2008. Les forces de polices devraient aussi à l’avenir être dotées de «gilets tactiques» adaptés aux violences urbaines.
Afin de mieux contrôler les mouvements des émeutiers, l’utilisation de l’hélicoptère devrait se généraliser. Équipé d’un puissant faisceau lumineux, l’hélicoptère permet de repérer des personnes ou du matériel cachés sur des toits d’immeubles. Il a aussi un fort «effet anxiogène» sur ceux recherchés.
L’utilisation de caméscopes embarqués dans les unités devrait enfin être multipliée. L’idée pour la police est à la fois de se prémunir des reproches qu’on pourrait lui opposer sur ses interventions tout en facilitant les poursuites judiciaires ultérieures contre les émeutiers.
De l’avis unanime des syndicats de police et de la hiérarchie policière, un vrai «cap a été franchi» à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise). Avec l’utilisation, pour la première fois lors d’émeutes urbaines, d’armes à feu contre les forces de l’ordre, la violence a passé un stade. Un constat qui a directement incité la direction générale de la police nationale (DGPN) à accélérer le renforcement des équipements de ses troupes, selon une liste dont Le Monde a eu connaissance.
Lors d’une cérémonie organisée, mi-décembre, au ministère de l’Intérieur, ils avaient été près de 150 policiers blessés dont 80 par des tirs, avec leurs bandages et leurs béquilles, à être décorés pour ces nuits d’affrontements à Villiers-le-Bel. Depuis, une enveloppe de 3,5 millions d’euros a été obtenue et une rallonge de 20 millions a été demandée pour 2008. Alors que le bilan annuel de voitures brûlées devrait dépasser les 40.000 en 2007, selon l’Observatoire national de la délinquance, l’enjeu est de maintenir l’objectif de «zéro mort».
Pour maintenir ce cap, cette année, 20.000 «lunettes de protection» devraient donc être achetées. Déjà testées à plus faible échelle, ces lunettes devraient mieux protéger les yeux des forces de police des jets de pierres et des cocktails Molotov.
Les forces de l’ordre devraient également être vite équipées de «boucliers balistiques». D’une hauteur d’environ 1m80, ils ont l’avantage d’être souples et pare-balles, contrairement à l’équipement actuel. L’objectif, à terme, est de doter les CRS et les compagnies d’intervention de ces boucliers, actuellement testés en compagnie de sécurisation.
Pour éviter les tirs à balles réelles, les forces de l’ordre devraient également être progressivement équipées d’une nouvelle génération de Flash-Ball : le «lanceur de 40». À la différence du Flash-Ball qui a une portée d’une dizaine de mètres, celui-ci atteint les cinquante mètres. Cent cinquante ont déjà été commandés et 2.500 doivent être achetés en 2008. Les forces de polices devraient aussi à l’avenir être dotées de «gilets tactiques» adaptés aux violences urbaines.
Afin de mieux contrôler les mouvements des émeutiers, l’utilisation de l’hélicoptère devrait se généraliser. Équipé d’un puissant faisceau lumineux, l’hélicoptère permet de repérer des personnes ou du matériel cachés sur des toits d’immeubles. Il a aussi un fort «effet anxiogène» sur ceux recherchés.
L’utilisation de caméscopes embarqués dans les unités devrait enfin être multipliée. L’idée pour la police est à la fois de se prémunir des reproches qu’on pourrait lui opposer sur ses interventions tout en facilitant les poursuites judiciaires ultérieures contre les émeutiers.
Presse jaune, 3 janvier 2008
(Élise Vincent, Le Monde).