Soutien à Yann et Pierre

Publié le par la Rédaction

Justice pour Yann et Pierre

Mercredi 19 décembre au petit matin Yann et Pierre, militants à la Coordination des Groupes Anarchistes et à Sud Étudiant ont été arrêtés à leur domicile. La police a procédé à une perquisition de leur domicile et à la saisie des ordinateurs. À l’origine de cette opération juridico-policière, des plaintes contre X pour «vols, dégradations et menaces de mort», déposées par les instances de l’Université et par quelques enseignants.

Comme dans de nombreuses villes de France, les étudiants ont subi une répression sévère allant des évacuations policières musclées en passant par des fermetures administratives et dans de nombreuses facs par des plaintes et des conseils de disciplines. Nos deux camarades, tous deux porte-paroles lors du mouvement étudiant à Perpignan, font les frais de la volonté du pouvoir de discréditer et criminaliser partout la lutte contre la LRU qui agite les universités depuis le mois d’octobre.

À l’issue d’une garde à vue de 48 heures, aucune des charges initiales n’a été retenue contre eux. Des plaintes nominatives d’insultes ont été déposées par des enseignants à l’encontre de Pierre et Yann. Uniquement à partir de ces accusations, Yann et Pierre sont placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le département, de se rencontrer et de se rendre à l’Université. Ceci alors qu’il y a présomption d’innocence.

Nous dénonçons ces pratiques qui font encore monter d’un cran la répression sur les mouvements étudiants. Nous dénonçons ces mesures d’acharnement qui ont pour but de faire rentrer dans le rang le mouvement étudiant, et qui ont pour effet d’interdire à nos camarades d’aller à la fac et donc de poursuivre leurs études. Nous réclamons l’annulation du contrôle judiciaire infondé auquel ils sont soumis et dénonçons par avance toute tentation de monter artificiellement des poursuites contre eux. Nous appelons l’ensemble des acteurs des luttes étudiantes et plus largement du mouvement social à se solidariser et à réagir à ces tentatives de criminaliser les luttes.



Pétition de soutien : Le Comité Justice pour Yann et Pierre et la Coordination des Groupes Anarchistes lancent à l’adresse des organisations, des personnalités et des individus, une pétition nationale de soutien à Yann et Pierre, militants à la CGA et à Sud-étudiant Perpignan, pour réclamer l’annulation de leur contrôle judiciaire et l’arrêt de la procédure à leur encontre. Nous vous demandons de faire circuler cette pétition et de nous contacter pour la signer.

Par ailleurs, une souscription pour couvrir les frais de justice est ouverte à l’ordre du CES (mention au dos du chèque «solidarité avec Yann et Pierre»).

C.E.S. - BP 233 - 66002 Perpignan cedex


Le syndicalisme n’est ni un crime ni un délit

Deux militants de Sud Étudiant Perpignan ont été interpellés à leur domicile dès 7 heures, ce matin. Depuis, ils sont en garde à vue au commissariat de Perpignan. Les accusations portées contre eux sont infondées puisqu’il s’agirait de «vol, dégradation et menaces de mort». D’après l’avocat des inculpés, ce seraient des enseignant-e-s qui auraient porté plainte directement, pour autant il est probable que les autorités de l’Université ne soient pas totalement étrangères à ces accusations.

Ces arrestations révèlent une nouvelle fois la volonté de criminaliser les mouvements sociaux : s’il n’y a aucune preuve pour appuyer ces accusations, les forces de police ont bien la preuve que les militant-e-s de Sud Étudiant luttent depuis longtemps pour une université publique, gratuite et ouverte à tou-te-s.

Nous n’admettons pas que les autorités réservent un traitement de criminels aux syndicalistes.

Ces deux arrestations s’inscrivent dans un contexte global de criminalisation des mouvements sociaux. Le gouvernement, en réformant le droit de grève, cherche déjà à faire passer les cheminots pour des «preneurs d’otages». Dans les universités, les administrations suivent docilement leur ministre en traitant les grévistes de «terroristes» ou «Khmers rouges».

Plusieurs grévistes ont déjà été arrêtés dans d’autres villes, dont de nombreux syndicalistes, en particulier de Sud Étudiant : à Lyon, Paris, Rennes, Montpellier, etc.

Nous demandons que les deux militants de Sud Étudiant arrêtés à Perpignan soient immédiatement libérés. Nous revendiquons la fin des poursuites et l’amnistie de tou-te-s les inculpés politiques des mouvements sociaux.

Publié dans Solidarité

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