En attendant la catastrophe
Pour certains c’est une aubaine, pour d’autres une prévision de Marx, pour la plupart c’est une sourde angoisse. Le monde au présent est une actualité de souffrance et d’épuisement, dans laquelle chacun à son tour, du fond de son isolement sans perspective, attend d’être touché. Les paradis artificiels et les moments d’oublis, comme ces compétitions sportives qui viennent ponctuer chaque étape de la descente aux enfers que nous vivons, sont là pour prouver que si le désespoir est un scandale, il est aussi une source de profits.
Le monde a peur, et cette peur profite au pouvoir. Elle est bénéfique à ses affaires alors même qu’elle est préjudiciable à nos libertés.
Quelque part en Europe, une ville a innové dans la surveillance des populations —dans leur sécurité disent-ils— désormais les habitants ne seront plus simplement filmés, ils seront écoutés. Des micros couplés aux caméras transmettront les conversations qui seront directement suivies par les services de police. Aux USA, l’armée américaine, qui subit un désastre en Irak, a acheté 20.000 places supplémentaires dans les cimetières, mais les fabricants d’armes se frottent les mains : à cause de l’inventivité de la guérilla irakienne, il faut de plus en plus de véhicules, de plus en plus de blindages. Ainsi donc les usines de production de technologies et d’armes diverses tournent à plein régime avec une main d’œuvre de plus en plus délocalisée et donc de moins en moins chère, ce qui explique que souvent un appareil est plus cher à la réparation qu’à l'achat. Alors, bien sûr, les prix des matières premières s’envolent et les spéculateurs se frottent les mains…
Et qu’importe pour eux les conséquences des catastrophes écologiques ou des guerres, puisque au final ceux qui en paient le prix, ce sont les prolétaires de tous les pays. La dernière crise financière en est un autre exemple, à cause des taux d’intérêts trafiqués par des banquiers crapuleux, des milliers de familles des États-Unis sont jetées à la rue par les célèbres shérifs qui viennent expulser les femmes et les enfants de leurs maisons à coups de fusils.
Attendre la catastrophe finale qui éteindrait le capitalisme n’est donc une solution que pour ceux qui, à l’image des diverses religions font commerce d’illusions. La vie c’est ici, la vie c’est maintenant, et de ce que chacun fera dépendra ce que nous deviendrons tous. Dans tous les pays des hommes et des femmes, luttent contre les politiciens, les capitalistes ou les religieux, ce sont ces gens, le plus souvent pauvres et anonymes, qui se sont soulevés ces dernières années en Argentine, en Algérie ou au Mexique, et de leurs combats naissent, de nouveau, espoirs et perspectives.
C’est grâce à eux aussi que nous aurons de plus en plus envie d’être libres et que nous aurons moins peur, c’est grâce à cela que nous bloquerons ce système.
Car la seule vraie catastrophe pour le capitalisme, c’est la révolution communiste libertaire.
Le monde a peur, et cette peur profite au pouvoir. Elle est bénéfique à ses affaires alors même qu’elle est préjudiciable à nos libertés.
Quelque part en Europe, une ville a innové dans la surveillance des populations —dans leur sécurité disent-ils— désormais les habitants ne seront plus simplement filmés, ils seront écoutés. Des micros couplés aux caméras transmettront les conversations qui seront directement suivies par les services de police. Aux USA, l’armée américaine, qui subit un désastre en Irak, a acheté 20.000 places supplémentaires dans les cimetières, mais les fabricants d’armes se frottent les mains : à cause de l’inventivité de la guérilla irakienne, il faut de plus en plus de véhicules, de plus en plus de blindages. Ainsi donc les usines de production de technologies et d’armes diverses tournent à plein régime avec une main d’œuvre de plus en plus délocalisée et donc de moins en moins chère, ce qui explique que souvent un appareil est plus cher à la réparation qu’à l'achat. Alors, bien sûr, les prix des matières premières s’envolent et les spéculateurs se frottent les mains…
Et qu’importe pour eux les conséquences des catastrophes écologiques ou des guerres, puisque au final ceux qui en paient le prix, ce sont les prolétaires de tous les pays. La dernière crise financière en est un autre exemple, à cause des taux d’intérêts trafiqués par des banquiers crapuleux, des milliers de familles des États-Unis sont jetées à la rue par les célèbres shérifs qui viennent expulser les femmes et les enfants de leurs maisons à coups de fusils.
Attendre la catastrophe finale qui éteindrait le capitalisme n’est donc une solution que pour ceux qui, à l’image des diverses religions font commerce d’illusions. La vie c’est ici, la vie c’est maintenant, et de ce que chacun fera dépendra ce que nous deviendrons tous. Dans tous les pays des hommes et des femmes, luttent contre les politiciens, les capitalistes ou les religieux, ce sont ces gens, le plus souvent pauvres et anonymes, qui se sont soulevés ces dernières années en Argentine, en Algérie ou au Mexique, et de leurs combats naissent, de nouveau, espoirs et perspectives.
C’est grâce à eux aussi que nous aurons de plus en plus envie d’être libres et que nous aurons moins peur, c’est grâce à cela que nous bloquerons ce système.
Car la seule vraie catastrophe pour le capitalisme, c’est la révolution communiste libertaire.
Anarchosyndicalisme no 103, novembre-décembre 2007