L’IVG médicamenteuse
«L’IVG médicamenteuse au Planning Familial» : une avancée qui risque de reculer avant même sa légalisation.
Depuis 2004, les femmes souhaitant interrompre une grossesse par la méthode médicamenteuse «hors hospitalisation», peuvent uniquement le faire en s’adressant à un médecin libéral.
Depuis le 17 avril 2007, en parallèle d’une action politique visant à faire intégrer par la loi le rôle des Centres de Planification et d’Éducation Familiales dans ce dispositif «hors hospitalisation», le Planning Familial de Villeurbanne a décidé de passer à la pratique après plusieurs mois de réflexion et de formation auprès des professionnels de l’IVG médicamenteuse. Cette démarche est motivée par l’intérêt d’un tel accompagnement par ces mêmes structures qui, au sein de leur équipe, peuvent intégrer l’approche médicale de l’interruption de grossesse aux approches sociales et surtout, à la dimension de l’écoute. Il s’agit d’une expérience pilote qui s’accompagnera d’une procédure d’évaluation s’intéressant aussi bien aux données médicales, aux conditions d’organisation de la pratique, qu’au vécu des femmes elles-mêmes ! Cette appréciation vise aussi à pouvoir témoigner de cette expérience…
Cette loi tant attendue (qui n’empêche pas aux structures militantes, comme à Villeurbanne, d’ores et déjà de s’organiser pour mettre en pratique leur revendication) est prévue au vote en 2008 : «L’article 46 du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale étend la possibilité d’IVG médicamenteuse aux Centres de planification familiale, dans les mêmes conditions de convention que celles prescrites au sein des cabinets médicaux de ville. Cet article répond à une demande forte de ces centres, de nombreuses femmes et de leurs associations.»
Or, une série d’amendements de suppression de cet article viennent d’être déposés par certains groupes opposants… Si ces amendements étaient adoptés, ils remettraient en cause ce qui constitue une nouvelle avancée pour les femmes : renforcer l’offre de choix dans le parcours d’IVG !
Cette information vient tout juste de tomber via un communiqué de la délégation aux droits des femmes du groupe communiste républicain et citoyen. Tout juste après une journée grise de prières éparpillées dans la France entière, organisées par l’association catho intégriste «SOS tout-petits». À Grenoble, ce groupe en prière était protégé par les forces de l’ordre, eux-mêmes à l’ordre d’un État où avorter est pourtant légalisé… plutôt inquiétant.
En préparant le jour prochain (n’entendez-vous pas ce silence, ce grand fracas que les femmes portent en elles ?) où il sera possible d’avorter librement, sans avoir à faire à une loi qui dicte ce que les femmes peuvent ou ne peuvent pas faire ou de comment elles doivent le faire, la lutte à l’intérieur du système est également nécessaire pour maintenir ce droit, et aussi afin de permettre une avancée quant à la multiplicité de choix possibles pour avorter.
N’oublions pas que la dernière femme guillotinée pour avoir pratiqué des avortements, c’était en 1943. N’oublions pas que la légalisation de l’avortement a eu lieu en 75 dans l’explosion des luttes post-68 et que Sarkozy menace cette période de l’histoire subversive. N’oublions pas que beaucoup de médecins de cette même période militante s’en vont à la retraite. N’oublions pas que même au sein de l’Union Européenne, des femmes n’ont toujours pas accès au droit à l’IVG et continuent à se battre pour l’obtenir. N’oublions pas qu’actuellement dans le monde une femme meurt toutes les 6 minutes suite à un avortement clandestin alors que l’IVG pratiquée dans de bonnes conditions est une intervention bénigne.
Depuis 2004, les femmes souhaitant interrompre une grossesse par la méthode médicamenteuse «hors hospitalisation», peuvent uniquement le faire en s’adressant à un médecin libéral.
Depuis le 17 avril 2007, en parallèle d’une action politique visant à faire intégrer par la loi le rôle des Centres de Planification et d’Éducation Familiales dans ce dispositif «hors hospitalisation», le Planning Familial de Villeurbanne a décidé de passer à la pratique après plusieurs mois de réflexion et de formation auprès des professionnels de l’IVG médicamenteuse. Cette démarche est motivée par l’intérêt d’un tel accompagnement par ces mêmes structures qui, au sein de leur équipe, peuvent intégrer l’approche médicale de l’interruption de grossesse aux approches sociales et surtout, à la dimension de l’écoute. Il s’agit d’une expérience pilote qui s’accompagnera d’une procédure d’évaluation s’intéressant aussi bien aux données médicales, aux conditions d’organisation de la pratique, qu’au vécu des femmes elles-mêmes ! Cette appréciation vise aussi à pouvoir témoigner de cette expérience…
Cette loi tant attendue (qui n’empêche pas aux structures militantes, comme à Villeurbanne, d’ores et déjà de s’organiser pour mettre en pratique leur revendication) est prévue au vote en 2008 : «L’article 46 du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale étend la possibilité d’IVG médicamenteuse aux Centres de planification familiale, dans les mêmes conditions de convention que celles prescrites au sein des cabinets médicaux de ville. Cet article répond à une demande forte de ces centres, de nombreuses femmes et de leurs associations.»
Or, une série d’amendements de suppression de cet article viennent d’être déposés par certains groupes opposants… Si ces amendements étaient adoptés, ils remettraient en cause ce qui constitue une nouvelle avancée pour les femmes : renforcer l’offre de choix dans le parcours d’IVG !
Cette information vient tout juste de tomber via un communiqué de la délégation aux droits des femmes du groupe communiste républicain et citoyen. Tout juste après une journée grise de prières éparpillées dans la France entière, organisées par l’association catho intégriste «SOS tout-petits». À Grenoble, ce groupe en prière était protégé par les forces de l’ordre, eux-mêmes à l’ordre d’un État où avorter est pourtant légalisé… plutôt inquiétant.
En préparant le jour prochain (n’entendez-vous pas ce silence, ce grand fracas que les femmes portent en elles ?) où il sera possible d’avorter librement, sans avoir à faire à une loi qui dicte ce que les femmes peuvent ou ne peuvent pas faire ou de comment elles doivent le faire, la lutte à l’intérieur du système est également nécessaire pour maintenir ce droit, et aussi afin de permettre une avancée quant à la multiplicité de choix possibles pour avorter.
N’oublions pas que la dernière femme guillotinée pour avoir pratiqué des avortements, c’était en 1943. N’oublions pas que la légalisation de l’avortement a eu lieu en 75 dans l’explosion des luttes post-68 et que Sarkozy menace cette période de l’histoire subversive. N’oublions pas que beaucoup de médecins de cette même période militante s’en vont à la retraite. N’oublions pas que même au sein de l’Union Européenne, des femmes n’ont toujours pas accès au droit à l’IVG et continuent à se battre pour l’obtenir. N’oublions pas qu’actuellement dans le monde une femme meurt toutes les 6 minutes suite à un avortement clandestin alors que l’IVG pratiquée dans de bonnes conditions est une intervention bénigne.
DégenréE - L’émission pour déranger !
Une émission féministe : actualité, analyses, infos, débats, points de vue, musiques etc… de femmes, de lesbiennes et de monstres !
De 18h30 à 20h les 2e et 4e mercredis du mois
(rediffusion les lundis suivants à 19h)
Sur 97 fm à Grenoble
Sur Radio Kaléidoscope partout ailleurs