Le 16 octobre, AG sur la loi d’autonomie des Universités

Publié le par la Rédaction

reforme-2.jpgCette loi du 10 août 2007 a été votée très rapidement sans concertation avec les membres de la communauté universitaire. Les points qui fâchent :

Désengagement financier de l’État :
— Les entreprises pourront désormais investir dans les composantes qui les intéressent par le biais de fondations (ouvrant droit pour elles à des crédits d’impôts)… Pourquoi financer l’Université alors qu’on peut donner au grand patronat les moyens de le faire ? Par exemple les étudiants clermontois pourront suivre un cursus Michelin (une usine Michelin ferme à Toul…). À quand une licence Peugeot ou Maty ?

Gouvernance :
— Le Conseil d’Administration pourra ouvrir et fermer à sa guise des composantes (filières, labos, etc), il faut donc s’attendre à ce que de petites filières ferment pour le bien de l’Université. Gare aux filières non-rentables à court terme : Histoire de l’art, Lettres…
— Le C.A. de l’Université pourra dorénavant décider librement du pourcentage de contractuels (de précaires) à recruter.
— Alors que le C.A. diminue de moitié, les étudiants et les Iatos voient leur représentation amputée jusqu’aux 2/3. À qui profitent ces réductions ?
— Désormais, le président peut exercer un droit de veto sur le recrutement des enseignants, décider de l’attribution des primes et nommer les personnalités extérieures (pour partie des représentants du MEDEF).

Concurrence :
— Pour pallier à la pénurie des fonds publics, les Universités n’auront d’autre choix que de courir après l’argent privé. Comme tout investissement exige retour sur investissement, ne doit-on pas s’attendre à une intériorisation des attentes du marché ? Est-ce que l’autonomie signifie la fin de toute indépendance ?
Il en est de même pour les Universités qui n’ont pas toutes les mêmes cartes en main… Certaines devront regrouper leurs forces pour survivre (ex. : Dijon et Besançon ; à quoi sert d’avoir deux fois Lettres, Psycho… ?) et peut-être mourir…

Il apparaît aujourd’hui important que l’Université de Franche-Comté ;
ses personnels, ses profs et ses étudiants aient le débat qui s’impose :

Assemblée Générale d’information et de débat
SUR LA LOI D’AUTONOMIE
le mardi 16 octobre 2007 de 12h à 14h
à l’amphi Granvelle (Fac de Lettres)

À l’appel de : CNT-FAU, SUD-ÉDUCATION, UNEF

Publié dans Éducation

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